Scream in Blue

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16/20
Nom du groupe Midnight Oil
Nom de l'album Scream in Blue
Type Live
Date de parution 1992
Style MusicalRock
Membres possèdant cet album19

Tracklist

Recorded live at the Capitol Theatre, Sydney, Australia, 1982
Recorded live at Sydney, Australia, 1984
Record live at Darlinghurst, Sydney, Australia, 1989
Recorded live at the Brisbane Boondall Centre, Brisbane, Queensland, Australia, 1990
Recorded live at New-York City, New-York, United States, 1990
1. Scream in Blue
2. Read About It
3. Dreamworld
4. Brave Faces
5. Only the Strong
6. Stars of Warburton
7. Progress
8. Beds Are Burning
9. Sell My Soul
10. Sometimes
11. Hercules
12. Powderworks
13. Burnie (Acoustic)

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Midnight Oil


Chronique @ cazmacaz

07 Octobre 2012

A ne pas mettre entre toutes les mains

Et j’ajouterais même : âmes sensibles (ou oreilles sensibles, c’est au choix) s’abstenir, les mots ne sont pas assez forts, n’ayons pas peur.

Ce « Scream in Blue » est le premier live officiel du groupe, et une fois n’est pas coutume, mais le contraire eut été étonnant car nos diables d’australiens, qui n’ont jamais été des adeptes du compromis musical, n'en font qu’à leur tête en adoptant une démarche innovante, anticonformiste et déconcertante.

Déjà, « Scream in Blue » ne retrace pas l’intégralité d’un concert, l’ensemble des morceaux ont été « piochés » dans différents concerts des années 80 jusqu’au début des années 90. Le choix des morceaux n’a bien évidemment pas été fait de manière anodine mais avec une idée bien précise en tête. En effet, pour la réalisation de ce live, les Oils se sont orientés vers leur répertoire le plus énergique. Il s’agit donc d’une espèce de "Best of live", ce qui n’est pas courant. Au niveau de la représentativité des différents albums, les Oils ont, je pense, essayé d’être le plus exhaustif possible, « Diesel and Dust » se taillant toutefois la part du lion avec 4 titres présents. On regrettera quand même l’absence notamment de « Red Sails in the Sunset » qui est loin d’être un album mineur mais également de « Head Injuries » et « Bird Noises ». Pour ces deux derniers, certains morceaux n’auraient pas fait tache, bien au contraire, et étaient parfaitement en phase avec la démarche du groupe. Mais bon, il fallait faire un choix donc…

Pour la production, le groupe a privilégié une approche assez minimaliste en limitant les retouches en studio. Comme disait Rob Hirst : « Certains groupes enlèvent toutes les petites erreurs quand ils sortent un album live. En définitive ils polissent tellement l’objet définitif qu’il ressemble plus à un album studio qu'à toute autre chose. Quand nous nous sommes attelés à choisir les chansons qui allaient figurer sur Scream in Blue, nous avons choisi l’option inverse ».

Enfin, alors que concernant les enregistrements studio, le groupe tendait à s’apaiser voire même à se ramollir, en témoigne un « Blue Sky Mining », antérieur à ce live, moyen et pas des plus percutants ainsi qu’un « Earth and Sun and Moon », postérieur lui et franchement décevant, là le groupe nous balance un véritable condensé d’énergie brute et nous assène un grand coup de poing dans la gueule. Et c’est vraiment peu de le dire. Car sur scène, en matière d’énergie le groupe en a toujours eu à revendre et pas au kg. Une anecdote de Peter Garrett racontait qu’une fois, ils avaient tellement maltraité la scène que celle-ci s’était écroulée. C’est tout dire. Qui plus est, rien que la pochette est tout à fait évocatrice avec cette énorme vague qui va nous emporter et ne nous laissera pas indemnes.

Alors que les versions studio ne faisaient déjà pas spécialement dans la dentelle, là l’ensemble des morceaux subit un véritable traitement de choc, on a l’impression que les cinq musiciens passent la surmultipliée. C’est bien plus urgent et plus fort.

D’entrée, on est saisit au colbac par le titre éponyme qui est limité à l’intro mais quel intro !!! C’est un déluge de guitares qui s’abat sur nos petites oreilles qui n’en demandaient pas tant, une véritable déflagration sonore sur une rythmique implacable. On ne va pas citer tous les titres qui sont pratiquement tous explosifs mais il faut également écouter « Powderworks » et faire le comparatif avec la version studio pour simplement se rendre compte de la différence. Dans ce même état d’esprit, on retrouvera une hallucinante version de « Sometimes » qui avait fait l’objet, à l’époque, d’un clip nous donnant un aperçu des prestations hautement énergique du groupe avec un Peter Garrett complètement déchainé, arpentant la scène de long en large et dansant frénétiquement.

Je ne sais pas ce qu’ils mangeaient avant de monter sur scène mais ça devait être du kangourou enragé, je ne vois pas autre chose.

Les guitares sont chauffées à blanc et plus aiguisées que jamais, ça dégaine dans tous les sens, Martin Rotsey et Jim Moginie font preuve d’une totale complicité. C’était déjà évident en studio et ça l’est complètement sur scène. Ces deux guitaristes sont rarement cités, ils n’ont jamais cherché à en mettre plein la vue mais ils sont pourtant tellement bons. Ils sont appuyés par un duo basse – batterie époustouflant. Car la section rythmique n’est pas en reste avec Peter Gifford, au jeu agressif et dynamique apparaissant sur l’essentiel des titres des années 80, sans aucun doute le meilleur bassiste des Oils et dont le départ se fera cruellement sentir après « Diesel and Dust ». Et on ne présentera pas Rob Hirst qui reste un formidable batteur.

Enfin, en ultime pied de nez, après ce déferlement d’électricité, le groupe conclut par une version acoustique de « Burnie » chargée d’émotion.

Cet album live apparait finalement comme une évidence car Midnight Oil a toujours été un extraordinaire groupe de scène conférant à leurs prestations une intensité et une émulation peu communes. les Oils sont ici au sommet du rock, c’est le parfait témoignage de l’excitation exaltée d’un groupe en parfaite osmose.

2 Commentaires

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ZazPanzer - 09 Octobre 2012: J'ai acheté ce disque la semaine dernière, je vais donc l'écouter en ayant en tête cette analyse; j'ai quand même été bien déçu en le recevant de voir que "Blue Sky Mine" et "Put Down That Weapon" n'y figuraient pas... Ce disque visait peut-être également à faire découvrir les vieux albums aux nouveaux fans qui bien souvent (comme moi à l'époque) en étaient restés à "Diesel" et "Blue Sky Mining" ?? Merci pour ton texte, impeccable comme d'habitude.
 
cazmacaz - 09 Octobre 2012: Forcemment, on a tous une petite déception, on aurait bien aimé que certains albums ou certains morceaux ne soient pas écartés (je pense aussi à petit King of the mountains qui aurait eu sa place). L'avantage c'est qu'aujourd'hui on peut se rattraper avec Youtube alors qu'il y'a 20 ans... Tu me diras ce que t'en pense et également pour Head injuries. Je l'ai pas indiqué dans la chro mais ça vire un peu noisy sur certains titres (cf ta chro sur Serge Teyssot-gay et tostaky). En tout cas je te remercie pour ton commentaire de qualité.
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