The Dodoz

A l'occasion de la proche sortie de leur premier album éponyme (le 26 octobre), le groupe The Dodoz s'est livré au jeu des questions-réponses.

interview The DodozRacontez-moi un peu l’historique du groupe.
Adrien : Avec mon frère, on a commencé à jouer ensemble lorsque l’on avait 11 ans, on gratouillait dans notre coin. Et, en plus de la musique, on avait une passion pour le skate ; c’est comme ça qu’on a rencontré Vincent. Et pour Géraldine, on était dans le même collège et on lui a proposé de chanter pour nous ; elle était très motivée, ça a donc aidé. A côté de ça, on ne voulait pas nécessairement avoir un cinquième membre dans le groupe, et Géraldine s’est donc mise à la basse ; c’est comme ça que le groupe est né et qu’on a commencé à écrire nos première compos.

Tout s’est donc passé sur les bancs de l’école.
Adrien : Exactement.

Ce n’est pas trop dur d’être la seule fille dans le groupe ?
Géraldine : Non au contraire, d’autant que l’on a tous une relation très fraternelle. Ca ne pose aucun souci !

C’est assez rare de pouvoir rencontrer un groupe à l’aube de sa carrière – d’autant que votre album n’est pas encore sorti. J’aimerais savoir comment se passe ce moment où vous décidez de tout plaquer ou presque pour la musique.
Adrien : Nous trois (les garçons, ndl), on s’est arrêtés après le lycée – outre les six heures de faculté que l’on a fait pour la figuration ! Géraldine, par contre, a fait une première année de médecine, qu’elle a obtenue. Mais, avec tous les concerts qui se préparaient, il est devenu assez évident qu’il fallait faire un choix. D’autant que tourner, sortir un album, etc, c’est pour nous tous un rêve de gosse. Alors, on s’est dit qu’il fallait saisir notre chance.

Et ça n’avait pas ce côté effrayant, de tout plaquer ?
Adrien : Du tout. Encore une fois, c’était vraiment un rêve. Et même excitant, beaucoup plus que d’aller faire une année d’anglais à la faculté !

Géraldine : Ca s’est aussi fait progressivement. On faisait de plus en plus de concerts, on avait pris l’habitude de partir tous les weekends. Ca a été très progressive de remplacer les études par la musique. C’est pour cette raison que ça n’a pas été si effrayant.


Et au niveau des relations familiales ? J’imagine que votr
interview The Dodoze entourage devait être un peu paniqué au début ?!
Adrien : Au début, c’est certain. D’autant que rien n’était sûr, que la sortie de l’album était continuellement repoussée. Alors, oui, notre entourage était stressé, même s’il nous le rabâchait pas à longueur de temps ! Mais, maintenant que l’album s’apprête à sortir, que l’on a tourneur qui nous fait beaucoup jouer et que l’on gagne notre vie avec notre musique, tout le monde est très content, même si l’on sait que tout peut aussi s’arrêter très vite.

Comme vous le disiez tout à l’heure, vous tourniez déjà alors que vous étiez encore scolarisés. Comment se passait ce dépaysement, entre les weekends sur la route, et les semaines sur les bancs de l’école ?
Tous : C’était atroce.

Géraldine : Je me souviens de la fois où on a joué avec les Babyshambles, et le lundi matin, retour à l’université avec contrôle d’immunologie. C’était horrible ; je me disais « mais qu’est-ce que je fais là ? ».


Et maintenant que vous avez une bonne tournée de mise en place, vous ne connaissez plus que ça ?
Adrien : Oui, ça fait plus d’un an que l’on tourne. Et même avant, quand on s’auto-manageait, on partait en Angleterre, etc. La différence, maintenant, c’est qu’il y a beaucoup plus de concerts. Et on en est très contents ! Alors, on ne fait plus que ça, même si on compose également beaucoup pour le prochain album ; on a déjà cinq-six chansons de prêtes, que l’on joue d’ailleurs sur scène.

Je vais rebondir sur ce que tu viens de dire, à savoir, Londres : le groupe a été très bien promu outre-manche. Comment ça s’est déroulé ?
Adrien : Un jour, on s’est dit, « tiens, si on allait jouer à Londres ». On a passé plein de coups de fil et on faisait des paquets de trois dates. Jusqu’à ce que l’on y retourne pour une semaine de concerts tous les soirs, alors que notre single était sorti en Angleterre. Ca s’est vraiment très bien passé et il nous tarde d’y revenir.

Votre album sort très prochainement (le 26 octobre, ndl). Comment vous sentez-vous à l’aube de sa venue ?!
Adrien : On est très excités. On rêve de sa voir dans les rayons de la Fnac (rires).

Vous n’êtes même plus googlisés, mai
interview The Dodozs fnacisés ! Adrien, tu disais tout à l’heure que vous aviez déjà des nouvelles chansons. Est-ce que le rythme était aussi rapide pour le premier album ?
Adrien : Non, ça a été beaucoup plus long. Là, c’est vrai qu’on passe notre temps à composer. Mais pour l’album éponyme, la période d’enregistrement s’est faite en plusieurs temps. On a enregistré 14 morceaux en deux semaines et demi, mais on ne trouvait pas de distributeur, ce qui était un peu contraignant ! Puis, en janvier, alors que l’on n’avait toujours aucune distribution, on a voulu condenser les six nouveaux morceaux que l’on avait, avec les meilleurs des anciens. Un album étalé sur le temps, donc. Au final, c’est une sorte de mix vieux/nouveau. Ce qui est d’ailleurs assez commun pour un premier album, contrairement au second qui se fait généralement d’une traite.

Et toutes ces chansons étaient déjà jouées en live.
Adrien et Géraldine : Tout à fait !

Adrien : L’album, c’est une sorte d’officialisation. On fonctionne un peu à l’envers. En ce moment, on joue les chansons du prochain album, comme on jouait les chansons du premier avant qu’il ne sorte.

Géraldine : C’est une façon de rôder les chansons. On les joue en live, on les fait évoluer et c’est le meilleur qui arrive sur l’album.


On peut vous qualifier de « nouveau groupe », donc. Et, au niveau de vos inspirations, vous allez chercher dans la nouvelle scène, dans le old school, ou sans doute dans les deux ?!
Adrien : Je pense qu’on a tout écouté – le plus possible – entre les années soixante et aujourd’hui. On dévalise constamment la Fnac dès qu’il y a des offres spéciales…

Un jour, vous aussi vous serez en offre spéciale (rires) !
Adrien : Mais on se concentre aussi sur ce qui tourne en matière de nouveautés : que ce soit Interpol, les Strokes, etc. Nos inspirations, au final, sont un mix des deux : du très ancien, comme du très neuf.

Un bon ensemble pour cet album éponyme ! Vous souhaitez rajouter quelque chose ?
Adrien : On est juste très heureux de sortir cet album et de tourner tous ensemble. D’autant plus que nous sommes des amis d’enfance de notre ingénieur du son. On a vraiment l’impression d’être en famille. On espère vraiment que ça pourra durer 50 ans ! Et on ne risque pas de se lasser !

interview réalisée par Elisa

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