Ending Satellites

Découvert par simple hasard sur un célèbre réseau social, j’ai posé une oreille par curiosité sur ce projet très original… Puis peu à peu, les éléments se sont mis en place face à moi, quelque chose qui m’a amené à voir encore plus loin. Et puis je me suis laissé transporter dans leur monde si envoûtant. Et aujourd’hui, c’est Damien Dufour, qui m’accompagne pour un nouveau voyage dans ce monde si particulier ou chacun des sept millions d’êtres humains a sa place…

Bonjour Damien, peux-tu présenter le projet pour ceux qui ne le connaissent pas encore ?
Ending Satellites est un projet à la fois musical (avant tout) et visuel, où se mélangent images et mélodies. Musicalement justement, le projet se situe dans la veine rock alternatif/post-rock. Après plusieurs EPs publiés en 2011, le premier album – intitulé 7 Billion Passengers | Only One Flight - est sorti en janvier dernier, en téléchargement gratuit et légal. Il a d'ailleurs été longuement chroniqué en ces pages et je vous en remercie.

Le titre du groupe et de l’album ont-ils un sens précis ?
Le nom du projet et le titre de l'album ont tous deux une signification quelque part relative à l'humanité, à sa destinée et peut-être en un sens, à une notion de terme. Cependant, je préfère laisser l'imagination des personnes les mener là où elle va à la lecture de ces noms, sans fournir une définition forcément réductrice.

Pourquoi avoir choisi le parti de ne pas chanter toi-même sur l’album et d’avoir fait venir d’autres chanteurs ?
Simplement parce que ceux qui sont intervenus sur cet album le font bien mieux que moi et que la force d'une musique vient parfois de la symbiose de plusieurs personnalités, comme cela a été le cas ici. Une musique sort forcément grandie du meilleur de chacun.

Concernant les lives, comment se passent (ou passeront)-ils ?
Il y a deux idées, à ce sujet :



1/ Un mini-tour en formule réduite, avec certains artistes présents sur le premier album, qui devrait se dérouler fin 2012 / début 2013 et ainsi lui donner vie sur scène.

2/ Une formule plus minimaliste où je serais seul avec quelques machines, pour quelques concerts intimistes.



Comment les différents artistes présents ont-ils répondus au projet ?
C'est là une chance inestimable : ils ont tous répondu avec enthousiasme. Les façons de travailler ont parfois différé, d'un artiste à l'autre, mais le partage et le plaisir ont été grands à chaque fois. Pour moi, ce fut une expérience artistique et hum
aine enrichissante.

Qui s’occupe d’écrire les différents textes ?
Les textes sont écrits par les artistes qui participent aux titres : ainsi, Londres (de RedLight), Milka (de My Own Private Alaska et Agora Fidelio), Sèverine Godissart et Frédéric Marquigny (de Moka) signent les paroles de leurs chansons respectives. Je pense que c'est - là aussi - un atout de cette manière de procéder : cela permet d'apporter une autre vision, une ouverture sur autre chose et au final, d'enrichir cet album.

Comment le public perçoit-ils les titres uniquement instrumentaux ?
Certains y voient d'agréables interludes, d'autres de véritables morceaux qui font la force de ce premier album. Cela dépend de la sensibilité musicale de chacun, au final. Je pense justement que c'est l'alternance entre musiques chantées et instrumentales qui permet de donner à ce premier album cette diversité. La difficulté étant de rester cohérent tout en variant les formats.

Comment est venue l'idée d'assembler la photographie et la musique ?
De la volonté de créer des univers et de proposer quelque chose de différent. Nous ne sommes pas des pionniers en la matière, pour autant ; mais, l'équilibre ainsi créé entre image et mélodie est l'identité du projet.

Est-ce la musique qui crée les photographies ou les photographies qui créent la musique ?
Ce sont les photographies qui viennent se poser sur la musique, elle qui reste à l'origine du projet. Pour autant, chaque cliché a son histoire, sans en faire un simple versant d'une réalité subjective crée par les morceaux.

Une porte est-elle ouverte sur l’étranger ?
Clairement. Tant au niveau de la diffusion du projet que dans les idées de collaborations. A l'heure d'internet, il serait dommage de se réduire à une seule contrée quand on peut toucher quelqu'un à l'autre bout du monde. Et d'une manière générale, il serait fâcheux de réduire la musique à un vague concept géographique.

Quelles sont tes principales sources d’inspiration ?
I
l n'y a pas vraiment de sources à proprement parler : cela dit, j'écoute beaucoup de musique d'une manière générale (dans plusieurs mouvances), j'essaie de faire preuve de suffisamment de curiosité pour voir ce qui se passe autour de moi autant au niveau musical, visuel que plus généralement. Cette sorte de melting pot culturel me permet de ne pas tourner en rond, artistiquement parlant.

L’album est certes sorti il n’y a que quelques mois, mais un second est-il déjà envisagé ? Envisages-tu de « recruter » de nouveaux guest ou y apposeras-tu ta voix ?
Le second album est en cours d'écriture : plusieurs maquettes sont d'ores et déjà finalisées et n'attendent plus que d'être enregistrées dans le cadre de ce prochain opus. Au niveau des collaborations, parmi les artistes qui ont participé au premier opus, certains feront une nouvelle apparition sur le prochain ; d'autres - comme François Creutzer et Séverine Godissart - ont d'ores et déjà pris une dimension permanente au sein de Ending Satellites. Cela dit, j'ai quelques idées pour de nouveaux noms, mais cela reste au stade de projet pour le moment.

Après le public, les distributeurs vous laissent-ils une chance ?
La question ne s'est pas posée, pour le moment : cet album a été réalisé en totale auto-production, de l'enregistrement à la réalisation de la série limitée en édition physique. Il ne me semble pas que faire appel à des distributeurs soit réellement pertinent dans le cadre de "7 Billion Passengers | Only One Flight".

Pour finir, un petit message à adresser aux membres de Spirit of Rock ou à tout visiteur qui passera sur cette page ?
Un simple merci, pour avoir eu la curiosité de pousser la porte et découvrir l'univers de Ending Satellites. Et je vais également en profiter pour remercier Nicolas Bellito, qui a chroniqué notre album, pour son suivi et son soutien !





C’est bien pour des remerciements chaleureux comme ceux-là que je continuerai sur cette voie. Merci à toi Damien d’avoir pris le temps de répondre à mes questions. Je te souhaite vraiment beaucoup de courage et de réussite pour la suite de ton projet.
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interview réalisée par Mr4444

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