Parklife

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16/20
Nom du groupe Blur
Nom de l'album Parklife
Type Album
Date de parution 25 Avril 1994
Labels Food
Style MusicalBritpop
Membres possèdant cet album27

Tracklist

1. Girls & Boys
2. Tracy Jacks
3. End of a Century
4. Parklife
5. Bank Holiday
6. Badhead
7. The Debt Collector
8. Far Out
9. To the End
10. London Loves
11. Trouble in the Message Center
12. Clover Over Dover
13. Magic America
14. Jubilee
15. This Is a Low
16. Lot 105

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Blur


Chronique @ Satierix

12 Décembre 2008
Enfin nous y voila. Après le côté Oasis de cette année, voici l'album de Blur sorti en 1994 et qui a raflé tous les prix en Angleterre, j'ai nommé "Parklife".

En réécoutant ce dernier, album que j'adore, autant vous le dire tout de suite, je me suis dit une chose d'emblée : malgré le coup médiatique et le profit que la presse des tabloïds pouvait tirer d'une opposition Blur / Oasis, de toute façon nous avons affaire à deux choses différentes. "Definitely Maybe", c'est du rock alors que "Blur", c'est de la Britpop.

Ce qu'il reste à savoir, c'est est-ce que cet album de Blur méritait tout le succès qu'il a eu par rapport aux nouveaux arrivants de Manchester (Oasis) : et bien pour moi la réponse est oui. Pourquoi me direz-vous ? Explication !! (La mienne vaut ce qu'elle vaut).

Déjà, sur "Parklife", il y a 16 titres et pour moi 13 ou 14 sont essentiels (si je devais en supprimer un ou deux, ils seraient sans doute "Jubilee" qui est assez anecdotique et peut-être "Bank Holiday" mais sur celui-là, les avis sont partagés et j'ai du mal à me décider).

Plusieurs choses sont impossibles à passer sous silence pour cet album : tout d'abord, on commence à découvrir les talents de compositeur de Damon Albarn (seule "Far Out" est signée par Alex James), le tout est très bien écrit, la plupart du temps les refrains sont entraînants et fédérateurs, utilisant des choeurs ou exploitant les aigus. Les arrangements sont un peu touche-à-tout pour le plus grand bien de la pop anglaise, aux traditionnelles guitare, basse et batteries s'ajoutent de nombreux sons de cordes ("To the End", "Tracy Jacks"), de cuivres ("End of a Century"), mais aussi les claviers d'Albarn (les clavecins de "Clover Over Dover" sont superbement bien trouvés) et j'en passe. La production signée Stephen Street (qui a travaillé avec les Smiths mais aussi plus tard avec les Cranberries et les Babyshambles pour "Shotter's Nation) n'est sans doute pas étrangère à cette richesse musicale.
Bien entendu, la batterie solide de Rowntree, les lignes de basse intelligentes de James et la guitare bien mise en valeur de Coxon participent amplement à cette réussite, c'est quand même la base de la musique de Blur. Les arrangements ne sont là que pour enrichir.

Sur cet album on compte plusieurs ovnis dont le mythique tube "Girls & Boys" dont on ne trouve guère d'égal dans tout le reste de la discographie de Blur avec ses synthés et sa rythmique dancefloor. "The Debt Collector", interlude musical à la musique de fête foraine et "Lot 105" qui conclut l'album sur une genre de petite ritournelle marrante au synthé sont les deux autres morceaux assez zarbis de l'ensemble.

On peut aussi classer dans les morceaux non conventionnels le titre qui donne son nom à l'album, "Parklife", qui avec sa basse et sa guitare énergique en boucle, son texte récité par Phil Daniels (qui jouait déjà le rôle principal dans "Quadrophenia" des Who) ponctué de "Parklife", et son refrain entêtant et entraînant agrémenté de choeurs. Un tube en puissance. Les lignes de guitares de Coxon y sont aussi pour beaucoup.
"Parklife" est suivi de "Bank Holiday", morceau le plus bourrin de l'album qui est sensé se rapprocher du punk mais qui par son excès de rapidité en devient presque brouillon, notamment dans sa cacophonie finale. Un morceau qui a le mérite de changer un peu de style et de dénoter par rapport au reste de l'album mais qui aurait pu être mieux arrangé.

La chanson la plus rock'n'roll après "Bank Holiday" est à mon avis "Trouble in the Message Center" qui a une ambiance un peu spatiale tout comme "Far Out", la composition d'Alex James qui est un petit ton en dessous, ce n'est pas pour glorifier le leader que je dis ça.

Deux chansons sont plus calmes, "This is a Low" qui est magnifique, une des plus belles chansons de l'album et "To the End" qui se situe dans la même veine, ici dans sa première version avec comme voix féminine Laetitia Sadier (chanteuse française du groupe Stereolab) et qui connaîtra son heure de gloire avec la version enregistrée avec Françoise Hardy et disponible sur l'album suivant, "The Great Escape".

Le reste n'est qu'un enchaînement de pop songs excellentes comme Blur sait si bien les faire avec tous les ingrédients que je vous ai défini plus haut. Impossible quasiment de départager mais en dehors des deux hits que sont "Girls & Boys" & "Parklife", je conseille "End of a Century", "Magic America" ou encore "Clover Over Dover". Mais bon, comme je vous l'ai dit, quasiment rien à jeter dans cet album. A posséder absolument si l'on est fan de pop anglaise !

Rien qui ne laissait présager la déculotée de l'année suivante par rapport à Oasis, dans le duel que la presse voulait bien entretenir et que moi-même je continue à perpétuer.

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Waltari13 - 09 Janvier 2009: Trop bon cet album, un p\'tit bijou intemporel... D\'ailleurs faudrait que je teste les autres albums de Blur car après celui-ci j\'ai un peu zappé...
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Chronique @ DHT06

23 Septembre 2010
Je réécoutais dernièrement les albums de Blur, y compris leur live de 2009, et en réécoutant "Parklife" il m'est venu la réflexion suivante, qui résume parfaitement les faiblesses de ce groupe dans l'ensemble - à croire même que les projets Gorillaz / The Good, The Bad & The Queen n'ont vu le jour que suite au sentiment d'avoir foiré quelque chose avec Blur, qui est pourtant un bon groupe dans l'ensemble. Intéressons-nous donc à ses points faibles, ô combien révélateurs. Cet album est une course de chiens. C'est d'ailleurs ce que montre la pochette, elle ne ment pas. Il y a adéquation entre le contenant et le contenu. Dans cette course de chiens, comme dans n'importe quelle autre course, les meilleurs arrivent en premier. Le grand vainqueur est "Girls And Boys". Ce titre claque son teckel. Le problème, c'est qu'il doit se sentir bien seul au sommet du podium. Suivent quelques chansons potables, qui traînent le reste du peloton comme une casserole. Et comme il se doit, on a droit à un authentique tocard en guise de conclusion. Le constat est d'une logique implacable: plus on va loin dans l'écoute, plus elle est désagréable. A cela on pourrait objecter: n'est-ce pas le lot de tous les amateurs de courses? L'argument est fallacieux, car une compétition implique que chacun ait ses chances de l'emporter, que les paris soient ouverts et que tout soit possible. Là, c'était couru d'avance, "Girls And Boys" était obligé de gagner. Nouvelle objection: on sait dès le départ qu'il y a des favoris. Peut-être, mais pourquoi une telle différence de niveau entre les concurrents? Du reste, est-il pertinent d'envisager la musique d'une manière aussi triviale? Non.

Cet album, qui est donc une course de chiens, est aussi un inventaire, un inventaire à la Prévert. Les diverses variantes de la musique populaire britannique sont passées en revue: rock, folk, punk, ska, électro et j'en passe... Non content d'être inégal, c'est un album hétéroclite. Pire, la hiérarchisation des titres crée un malaise de ce point de vue car elle fait passer certains genres musicaux, avec une grande maladresse, pour supérieurs à d'autres. On est à la limite du mépris, un mépris visant la musique elle-même autant que le public qui l'écoute. Même un chien se sentirait méprisé, arriverait à percevoir l'outrance dans un tel recours au second degré. Le propos a beau être en accord avec son intention, c'est un piètre hommage à la pop anglaise et même une piètre parodie car ici les faiseurs ont devancé les amuseurs pour écouter les sirènes du marketing. Le résultat est tout juste moyen, à la limite de la médiocrité. Point de publicité mensongère puisque cet album, on est prévenu, est une course de chiens. C'est donc ouvertement que Blur nous a pris pour des cons. Il faut se rallier à tous ceux qui voient en leur opus éponyme, celui de 1997, le meilleur du groupe: rigoureux, nerveux, viscéral; mature, essentiel, puissant - toutes qualités auxquelles "Parklife" ne peut en aucun cas prétendre, inutile de lui mettre une muselière.

D. H. T.

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Commentaire @ zvlorg

03 Juillet 2010
13463 émerge lentement mais surement. Issu de la génération « shoegaze », le groupe sort de l’underground avec 31358, qui contient de grands classiques et exploite la fusion pop et post-punk à merveille. En fait, le post-punk est même nettement plus présent que dans les autres albums, avec un synthé qui rappelle fortement les années 80 et un côté new wave qui transpire dans pas mal de titres.

Et justement, Girls & Boys qui introduit l’album en est un parfait exemple. Le rythme binaire et la voix new wave mêlés à des claviers non moins typiques illustrent bien cette orientation. Ailleurs, surtout dans la deuxième partie de l’album, on retrouve ces caractéristiques, notamment dans l’hymne futuriste qu’est Trouble in the Message Centre ou le plus pop London Loves. La recette prend même une grosse dose de puissance dans Jubilee. 13463 sait aussi faire dans la bonne britpop séduisante, sans trop en faire, avec Tracy Jacks, Badhead ou Magic America, de quoi faire pâlir de jalousie Oasis. End of the Century parait en revanche basculer dans l’excès pop, et est de suite rattrapée par l’excellent titre qu’est 31358, un rock ‘n’ roll surprenant au refrain entrainant qui figure parmi les meilleurs titres du groupe. La claque de l’album, le groupe en réserve toujours une, est Bank Holiday, plus question ici de post-punk, il s’agit bien de punk/rock indé énergique et puissant, qui rappelle le style shoegaze, avec un rythme survolté et un chant parfois hurlé qui suffisent à sortir l’album du style britpop habituel.

Avec 31358, les membres de 13463 gagne en popularité sans trop faire de sacrifice, la pop a toujours fait partie de leur musique mais ils n’en abusent pas et s’attachent à garder leur grain de folie issue de leur origine underground. Si le groupe ne fait pas dans la grande musique et ne glane pas le chef d’oeuvre, il contribue à faire survivre le rock alors aux abois après la mort de Kurt Cobain.

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