Chuck

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18/20
Nom du groupe Sum 41
Nom de l'album Chuck
Type Album
Date de parution 12 Octobre 2004
Produit par Greig Nori
Style MusicalPunk-Rock
Membres possèdant cet album112

Tracklist

1. Intro 00:46
2. No Reason 03:04
3. We're All to Blame 03:38
4. Angels with Dirty Faces 02:23
5. Some Say 03:26
6. The Bitter End 02:51
7. Open Your Eyes 02:44
8. Slipping Away 02:28
9. I'm Not the One 03:33
10. Welcome to Hell 01:56
11. Pieces 03:01
12. There's no Solution 03:18
13. 88 04:40
Bonustrack
14. Noots 03:51
Bonustracks (Japanese and Korean Tour Edition)
14. Noots 03:51
15. Moron 02:00
16. Subject to Change 03:17
Bonustrack (iTunes Edition)
14. Get Back (Rock Remix) (ft. Ludacris) 04:13
Total playing time 37:57

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Sum 41


Chronique @ Fyrnael

11 Septembre 2009
A l’époque, ne m'intéressant pas trop à l’actualité de groupes que j’appréciais, cet album fut une vraie surprise lorsque je le découvris dans les bacs. Sans réfléchir je l’ai acheté, sans avoir écouté un seul morceau. Ce qui n’a pas été pour me déplaire. Après le très joyeux et ensoleillé All Killer, No Filler et le plus plus hard Does This Look Infected?, voici Chuck (du nom de leur sauveur dans leur mésaventure au Congo), l’album de la maturité diront certains, une grosse claque dans la gueule dirais-je. En effet, on sent un grand renouveau dans la musique et une extrême diversité pour un groupe affublé de l’étiquette pop punk. Et aussi, un énorme potentiel dans la composition et le jeu de ces gamins qui ne sont finalement pas que des clowns.


Si la musique a évolué et qu’on ressent beaucoup plus de sérieux, autant dans les textes que dans la musique (en effet plus de petits riffs joyeux présents dans les deux premiers albums), l’ensemble reste tout autant énergique. Et ce dès « No Reason » qui, après une intro très calme, débute l’album plutôt violemment avec un bon gros riff, un Bizzy D. très en forme et une mélodie très SUM 41 (on ne peut s’empêcher de penser à « The Hell Song »). En parlant du chanteur à couleur de cheveux indéterminé, on remarque que sa voix a pas mal changé, est beaucoup plus sure, plus travaillée ; oui, on est bien loin du punk de garage des débuts ! On regrettera peut-être les hurlements parfois trop poussés (« I’m Not The One », « No Reason »). C’est avec le titre suivant, « Were All To Blame », que l’on ressent le changement. En effet, c’est très System Of A Down, je soupçonne même les Canadiens d’avoir repris la trame de « Chop Suey ». Toujours est il que c’est un fait nouveau pour SUM 41 de tremper autant dans le metal et c’est un pari assez bien réussit car l’ensemble tient la route. Ils auront même l’audace d’en faire le premier single !


Et je disais tremper, mais avec « The Bitter End » c’est complètement s’immerger dans le heavy avec ce morceau de thrash, hommage à Metallica, très speed, où Dave Baksh nous impressionne une nouvelle fois par son talent de soliste et l’ensemble du groupe par sa polyvalence. C’est violent et assez sombre, tout comme « Angels with Dirty Faces », résolument punk (avec des petits airs à la « Strung Out ») et pas très joyeux. Entre tout cela cependant, un peu d’accalmie avec « Some Say », très plaisante, tranquille, tout comme « Pieces », très mélancolique ; mais pas autant que « Slipping Away », l’autre grosse surprise avec « The Bitter End », mais dans l’autre sens cette fois. En effet, c’est la première réelle ballade de SUM 41, très atmosphérique, avec grand renfort de guitare sèche et de violoncelles (si c’est vrai !). C’était osé, c’est plutôt réussi, même si je n’ai pas trop accroché.


Avec « Open Your Eyes », on retrouve quelques intonations de « All Killer », même si le soupçon de mélancolie présent sur la quasi totalité de l’album empêche le côté joyeux de ressortir plus. Après « T.H.T », « Never Wake Up » et « A.N.I.C. », « Welcome to Hell », le morceau court, bourrin et speed de l’album dans le plus pur esprit du groupe, suit ce qui pour moi est le pilier du disque, à savoir « Im Not the One », digne successeur de « Still Waiting », avec une mélodie au refrain des plus accrocheuses (à en donner presque des frissons, nan je n’exagère pas !). « There’s No Solution » m’a étonné de par sa ressemblance avec Linkin Park (sans synthé ou autres scratch), mais n’en est pas moins bien réussie et prenante. « 88 » achève l’album de manière assez étrange, comme « Were All to Blame », ça bourrine, ça se calme brusquement, ça accélère, puis d’un coup on croirait se retrouver à écouter la fin de Mr Amsterdam, flirtant largement avec le thrash de Metallica ou même Slayer, pour enfin s’achever dans une atmosphère étrange, limite inquiétante uniquement au synthé agrémentée de bruits bizarres et de la voix quelque peu torturée du blondinet qui ne l’est plus.


Pour ce qui est des pistes bonus (trois différentes, selon l’origine du CD), elles sont sympathiques sans plus. « Noots » ressemble à « Open Your Eyes » en vraiment joyeux cette fois ; « Moron » est du SUM 41 classique, un peu tendance Green Day, et « Subject To Change », classique aussi, qui servira de transition pour l’album suivant.


Finalement, on peut qualifier cet album d’expérimental, et un expérimental réussi qui plus est ! Peu de groupes de punk peuvent s’en vanter (qui a dit Bad Religion et Into The Unknow?), eux l’ont fait. L’ensemble est hétérogène, chaque chanson a sa place et son identité ; de plus, le groupe nous dévoile ici un énorme talent que l’on pressentait dans les précédents opus et qui s’affirme réellement dans celui-ci.


Peut-être un petit point négatif tout de même, la mélancolie de l’album, ou plutôt, le manque de gaieté, gaieté qui inondait les trois volumes passés. Ce n’est plus aussi déjanté qu’à leur début, autant dans les textes que dans le son, et je ne parle même pas de la scène. Dommage. Mais avec cet album, au moins, ils se sont maintenant largement démarqués et loin devant Good Charlotte, Simple Plan ou autre Zebra Head. Pas l’album avec lequel il faut découvrir SUM 41 (autrement dit, le style des albums précédents et du suivant), une pièce néanmoins indispensable pour les fans de rock en général.


18/20

4 Commentaires

14 J'aime

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Fyrnael - 12 Septembre 2009: merci pour l'encouragement! Et non je ne suis pas un spécialiste, juste un amateur de musique qui connait deux/trois trucs ;)
AmonAbbath - 12 Septembre 2009: Le seul Sum 41 que je possède, étant plus fan de Metal.

Et à vrai dire, cela faisait une sacrée plombe que je ne l'avais pas écouté. Merci de m'avoir rappelé ce The Bitter End en effet très très Metallica, belle analyse!
Celldweller55 - 04 Avril 2011: Leur meilleur opus pour ma part.
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Commentaire @ Zazouky

16 Avril 2012

Un album extrêmement travaillé que nous livrent ici nos canadiens

Je ne saurais par où commencer. Depuis que j'écoute en boucle "Chuck", toutes les émotions me traversent, j'ai des frissons de la tête au pied. Quel album mes amis, quel album ! Pour la petite anecdote, Chuck est un hommage à la personne du même nom qui a sauvé le groupe lors de leur expédition au Congo. Car oui, Sum 41 sont allés voir ce qu'étaient les conflits, ils en ont vu les conséquences de leur propre yeux, et cet album n'est d'autre que leur ressenti de toute cette abomination. Comme quoi la guerre ça vous change un homme.

On commence par la magnifique "Intro" avec des guitare qui reflètent l'influence californienne des p'tit gars de Sum 41 avant de se jeter dans la gueule de la bête avec un beau « Let's go !!! » de Deryck qui donne tout de suite le ton : on a affaire à une vraie tuerie. Les instruments envoient la sauce comme il faut, on nous sert des riffs bien destructeurs ("I'm Not the One", "The Bitter End"). On a aussi droit à
des morceaux émotifs, dont "Pieces" qui est sans conteste le tube de cette galette.

Les diverses musiques proposées par l'album sont toutes soignées et ont chacune leur personnalité : on passe par la travaillée "Some Say", ou encore la brutale "Angel with Dirty Faces". Et surtout on oublie pas de terminer cette perle avec "88" et ses guitares hurlantes qui nous écrasent les tympans pour notre plus grand bonheur.

C'est un album extrêmement travaillé que nous livrent ici nos canadiens. On ne retrouve peut-être pas la fougue de la jeunesse comme sur Does It Look Infected ?, mais qu'importe ! A la place on à droit à une maturité hors paire et à une ambiance hors du commun, n'est-ce pas mieux ? Tout fan du groupe se doit de posséder cet album qui est, pour moi tout du moins, le plus abouti artistiquement de toute la discographie de Sum 41.

Zazou.

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