Whomp That Sucker

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13/20
Nom du groupe Sparks
Nom de l'album Whomp That Sucker
Type Album
Date de parution 1981
Style MusicalPop Rock
Membres possèdant cet album5

Tracklist

1. Tips for Teens 03:33
2. Funny Face 03:24
3. Where's My Girl 03:14
4. Upstairs 03:40
5. I Married a Martian 05:12
6. The Willys 03:58
7. Don't Shoot Me 03:56
8. Suzie Safety 03:57
9. That's Not Nastassia 04:57
10. Wacky Women 02:47
Total playing time 33:31

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Sparks


Chronique @ MrDamage57

18 Avril 2014

Un album qui mérite le détour malgré ses imperfections

Après la période électro/disco, le duo revient à une formule à cinq musiciens en s’adjoignant le groupe pop new wave Bates Motel pour la période 81/85. L’orientation musicale est résolument plus rock, parfois festive et, sur certains morceaux, très cartoon. Les claviers de Ron sont bien présents avec des consonances électroniques. Pour l’enregistrement le groupe retourne en Allemagne, dans le studio de Giorgio Moroder à Munich, le Musicland. Cette fois-ci c’est Reinhold Mack, plus connu sous le pseudo de Mack, qui officie en tant que producteur et ingénieur du son. L’humour caustique des deux frères refait timidement surface dans les textes. Musicalement l’album alterne le bon et le moins bon dans les compositions et les textes. Si les deux précédents albums étaient résolument expérimentaux avec l’utilisation de manière nouvelle de la technologie des synthétiseurs ; pour « Whomp That Sucker » le groupe retourne à ses racines rock et opte pour une musique plus fun et optimiste avec la réintroduction des guitares. Le rajout de bruitages cartoonesques et d’effets spéciaux farfelus donnent un ton très dessin animé, plutôt dans le style politiquement incorrect qu’est celui de Tex Avery que celui de Disney.

Bien que voulant revenir à une musique plus rock « Whomp That Sucker » manque cruellement d’originalité et de créativité comparé aux albums rock de la période londonienne ou des deux premiers enregistrés sous le label Bearsville aux States. Le Lp démarre avec le titre « Tips for Teens », pas franchement digne de Ron mais, qu’importe, c’est cet humour certes puéril qui donne tout son charme au titre. L’album contient malgré tout de petites perles comme « Upstairs », « Funny Face » - qui sortira en single et peut apparaître comme une parodie de l’industrie de la mode -, « The Willys » - parodiant les comptines enfantines des cours de récréation et dont la traduction du titre donne « Les Quéquettes » - et « Wacky Women » avec une rythmique heavy.

Malgré quelques imperfections l’ensemble se laisse écouter, même si ce n’est pas le meilleur album du groupe, loin s’en faut. En effet, l’album franchit fréquemment la fragile ligne entre la parodie et la banalité, donnant l’impression d’écouter le premier album d’un groupe débutant, or ce n’est point le cas. La musicalité de l’ensemble est complètement éloignée, trop simple et entraînante, de la période anglaise

De nombreux critiques musicaux sur le web pensent que les textes sont mauvais. C’est sans doute vrai, car nous sommes loin des textes percutants de la période anglaise et de ceux des premiers albums enregistrés aux States, comme si Ron manquait d’inspiration et s’était laissé aller à la facilité. Mais peut-on lui en tenir rigueur ? Les mauvaises langues vous diront oui. Mais comme Sparks n’a plus rien à prouver ni musicalement ni dans les textes ce n’est pas si gravissime de la part du groupe.

Le concept de la pochette est dû à Ron où on voit ce dernier mettre k-o Russell sur un ring dans une salle de boxe de Los Angeles. Ils s’étaient envolés pour Londres pour faire la promotion de l’album à l’hôtel Hilton ; ils décident de faire un combat en cinq rounds et, afin de réaliser ce combat et être crédibles sur le ring, ils se sont entraînés plusieurs semaines dans une salle de boxe miteuse du Sud de Londres avec un boxeur anglais bien connu. Dans son ensemble, la pochette reflète l’humour caustique et pince-sans-rire des frères Mael.

Même si l’ensemble du Lp manque d’originalité et si le groupe qui les accompagne manque de mordant et de personnalité, de certains titres comme « The Willys » émanent une énergie punk. Pour certains critiques musicaux, « Whomp That Sucker » est le meilleur album de Sparks depuis « Kimono My House » en 1974 et représente encore une autre facette de leur carrière, car il mêle habilement la pop électro/new wave combinée à des éléments de leur passé musical. L’album, à sa sortie, sera complètement ignoré par le grand public. Pourtant il était complètement dans l’air du temps, voire même comme l’album précurseur de la mouvance électro/new wave qui allait voir le jour avec des groupes comme Pet Shop Boys, Depeche Mode ou New Order. Toutes ces formations revendiquaient les Sparks de la période 79/85 comme source d’inspiration de leur musique. Je vous pose la question : qui détient la vérité ? ceux qui dénigrent l’album ou ceux qui l’encensent comme le meilleur depuis 74 ? Je vous dirais une seule chose, écoutez la vidéo associée à la chronique et si vous voulez vous faire une idée de l’album vous le trouverez en intégralité sur Internet.

MrDamage57

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