Spirit

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16/20
Nom du groupe Depeche Mode
Nom de l'album Spirit
Type Album
Date de parution 17 Mars 2017
Style MusicalNew-Wave
Membres possèdant cet album21

Tracklist

1.
 Going Backwards
 05:42
2.
 Where's the Revolution
 04:59
3.
 The Worst Crime
 03:48
4.
 Scum
 03:14
5.
 You Move
 03:49
6.
 Cover Me
 04:51
7.
 Etrernal
 02:24
8.
 Poison Heart
 03:17
9.
 So Much Love
 04:29
10.
 Poorman
 04:25
11.
 No More (This the Last Time)
 03:13
12.
 Fail
 05:07

Durée totale : 49:18

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Depeche Mode


Chronique @ LonelyRobot

03 Avril 2025

Depeche Maux.

Un peu comme pour l’album Exciter paru 20 ans plus tôt, Spirit est à l’évidence un album qui n’aura pas séduit outre mesure les fans les plus endurcis (les plus obtus aussi souvent) des 3 survivants de DEPECHE MODE. L’argumentation (souvent à minima) des déçus laissant d’ailleurs souvent et très clairement apparaître que contrairement à leur soi-disant « groupe de cœur », DM ne regarde lui jamais dans son rétroviseur.
DM est-il le même groupe aujourd’hui (musicalement parlant) que celui dont les radios se goinfraient il y a quelques 40 ans de ça ? Bien sur que non ! Et c’est heureux. Si Gore, Fletcher et Gahan s’étaient acharnés a garder et/ou a conserver les mêmes recettes que celles de leurs débuts, il y a longtemps qu’ils auraient fini, comme tant d’autres de leurs contemporains, aux oubliettes. Car si il y a bien une seule chose qui jure chez eux aujourd’hui, en comparaison de l’esthétisme de leur musique, c’est bien le patronyme que celui de DEPECHE MODE, et que le chanteur avait choisi dans la précipitation et l’urgence, dans une quelconque salle d’attente, là ou figurait un Magazine de mode avant tout connu de la gente féminine.

La mode justement… En matière de musique, DM s’en sera toujours affranchi. Tout un chacun étant bien sur libre d’apprécier ou non le virage pris par le trio depuis quelques années déjà ; Surtout depuis Sounds of The Univers (pour moi leur album le plus faible), puis avec le nettement plus réussi (même si un peu inégale d’un titre à l’autre) Delta Machine (2013).
Exit donc le travail avec Ben Hillier sur ses 3 dernières productions (enfin !), avec Spirit, le trio aura finalement jeté son dévolu sur un certain James Ford. Aussitôt, pour peu que l’on prenne le soin d’écouter de la musique sur un support digne de ce nom (une chaîne Hi-Fi par ex), on s’apercevra très vite que le nouveau Producteur aura doté cet album d’un son beaucoup plus chaud et lourd que son prédécesseur (sans doute dans l’optique de mettre encore plus en perspective un album ou les textes auront rarement été aussi amères et graves qu'ici). Qu'on se le dise, ce nouveau son concocté avec grand soin est tout bonnement un régal auditif.
Ce que beaucoup d’anciens fans ne semblent pas non plus avoir saisis, c’est que DEPECHE MODE c’est aussi un sens aigu de l’écriture en matière de textes. Et force est de constater ici, comme en témoigne son illustration, que notre époque est loin d’être à la fête.

Dès l’ouverture de « Going Backwards » Dave Gahan éructe que « Nous n’avons pas évolué, nous n’avons aucun respect de rien et nous avons perdu le contrôle de tout. Nous reculons ! ». Le ton est de suite donné et il est sans appel. Quand on voit ce que les gens sont prêt à mettre à la tête de leur propre pays, au Brésil, en Chine, aux Etats Unis (Gore et Gahan y vivant depuis plusieurs années déjà) il y a vraiment matière à s’inquiéter quant à l’avenir de nos libertés et de cette humanité toujours plus violente et aliénée par les écrans (TV, I-Phones) et les réseaux sociaux. Il n’y a qu’a voir qui écrit quoi, et de quelle façon, sur la toile, dans 80% des cas. On touche là au néant. En ça, Spirit en fait clairement état. Du sens critique, de la mémoire et de l’esprit, l’homme d’aujourd’hui en est de plus en plus dépourvu nous disent Martin et Dave.

Après ce premier coup de poing, « Where the Revolution » enfonce le clou, Dave Gahan n’avait plus été aussi habité de cette manière là, vocalement parlant, depuis l’album Ultra. Le reste est tout aussi fort et puissant dans sa constante désillusion et sa noirceur. A commencer par un « The Worth Crime » à vous presque tirer les larmes. Oui Messieurs-Dames, il y a beaucoup de gravité et de tristesse dans ce Spirit. C’est peu être aussi en ça que beaucoup ne s’y seront pas retrouvés.

Autant vous le dire sans détour, au moins jusqu’à « Eternal », Spirit est pour moi un sans fautes absolu. Ensuite, non pas que le reste de l’album me déplaise, mais ce qui suit m’y apparaît simplement un peu plus conventionnel. La rythmique sautillante de « So Much Love » cédant à trop de facilité dans son évidente simplicité. Et si le Blues poisseux de « Poison Heart » n’est en rien une grande nouveauté de la part de DM, « Fail » de son côté ne clôt pas d’après moi cet album de la meilleurs façon qui soit. La mélodie chanté par Martin Gore manquant tout simplement d’attrait.

Je fais ainsi parti de ceux que Spirit aura franchement comblé, et ce jusque dans la présentation de son CD/Livre Digipack. Esthétiquement bien plus réussi que ne l’était Delta Machine (dans son foisonnement de photos souvent mal agencées). Le contenu du CD Bonus en revanche étant lui d’une complète inutilité.


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