Power, Corruption and Lies

Liste des groupes New-Wave New Order Power, Corruption and Lies
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17/20
Nom du groupe New Order
Nom de l'album Power, Corruption and Lies
Type Album
Date de parution 01 Mai 1983
Style MusicalNew-Wave
Membres possèdant cet album14

Tracklist

1. Age of Consent 05:13
2. We All Stand 05:13
3. The Village 04:36
4. 586 07:28
5. Your Silent Face 05:58
6. Ultraviolence 04:48
7. Ecstasy 04:24
8. Leave Me Alone 04:38
Total playing time 42:18

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New Order


Chronique @ Satierix

29 Décembre 2008
Après un "Movement" qui ne se détachait pas encore tant que ça du défunt groupe Joy Division, "Power, Corruption & Lies" sort en 1983 avec un son résolument nouveau qui sera celui du succès de New Order. On pensera ce que l'on voudra, mais je serai toujours à la fois déçu de la mort de Ian Curtis car elle a scellé la fin de Joy Div, mais en même temps ce malheureux évènement a engendré indirectement la naissance de l'un des meilleurs groupes pop de la fin du siècle dernier (au moins pour ses débuts). Un groupe qui en influencera de nombreux autres et qui existe encore, même s'il a un peu changé de ligne aujourd'hui.

"Blue Monday" est le single emblématique du début du succès du groupe auprès du public et date de cette période, mais paradoxalement il ne figure pas sur l'album (tout du moins sur la version la plus répandue). PC & L comporte cependant d'autres titres largement à la hauteur de ce hit, alternant entre moments purement dance et électro, chansons pop et alertes ainsi que morceaux plus lents et comtemplatifs.

L'album suit un mini cycle, les deux chansons aux rythmes plus pop se trouvant au début, "Age of Consent" et à la fin "Leave Me Alone". Ces deux titres sont très accrocheurs, surtout le premier, et les nappes de clavier sont de sortie. La basse et la guitare sont recherchés et leurs effets conjugués donnent des riffs du plus bel effet. Pour moi, ce sont les meilleures chansons de l'album, non que je n'aime pas les autres.

Passons maintenant au reste qui vont poser les bases de New Order. Pour moi, les anglais se sont beaucoup inspirés de Kraftwerk et de leur musique électro-pop, autant dans les sonorités que dans ce concept d'utilisation des machines. On a ainsi des rythmes plutôt mécaniques voire martiaux et on privilégie la boîte à rythmes à la batterie. La seule différence, c'est que New Order y a adjoint une guitare, une basse et des chants là où Kraftwerk n'utilisait que de l'électronique. Les sonorités électro sont déjà annoncées par le très lent mais néanmoins intéressant "We All Stand"; et l'on a déjà les bases avec la basse si mélodique de Peter Hook et les guitares tout en arpèges, jamais d'accords plaqués quasiment pour cet album.

Malgré sa ritournelle intéressante, "The Village" est un peu plus anecdotique à mon goût et laisse sa place à "5-8-6" et "Your Silent Face", les deux dans le même style mais le second bénéficiant d'une efficacité mélodique sans failles avec de magnifiques nappes de synthé (ce que je n'aime pas forcément). "5-8-6" quant à lui possède une intro un peu trop longue et des moments de vide.

Restent "Ultraviolence", pas forcément intéressant musicalement mais prenant par son rythme tribal, et "Ecstasy" qui par ses voix vocodées, sa rythmique toujours énergique et des guitares graves sympathiques est l'un des bons titres de l'album.

Au final, l'album reste mythique car il constitue une sorte de manifeste du son de New Order mais il comporte quand même des petits moments de relâchements. Il n'empêche que sa courte durée et le fait qu'il se termine par un titre sublime, "Leave me Alone" nous empêche de décrocher totalement. Rajouter "Blue Monday" dans la tracklist aurait été utile, mais on se contente très bien de cet ensemble cohérent. Comme toujours, on notera la basse extraordinaire de Peter Hook, mais pour moi le chant de Sumner est assez limité sur cet album (mais suffisant pour être satisfaisant).

A écouter pour ceux qui ne connaissent pas et qui sont curieux, à réécouter pour tous les fans de New Order.


Note : cette chronique est basée sur la version de l'album sans "Blue Monday", la version que l'on trouvait le plus couramment en France avant la sortie des rééditions il y a peu.

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Commentaire @ DHT06

03 Septembre 2017

L'ironie est-elle un art ?

L’ironie est-elle un art ? Le ton optimiste d’ « Age Of Consent », une réussite dans sa maîtrise de la dualité entre instruments rock et synthétiseurs, semble indiquer le deuil de Joy Division et l’envie d’aller de l’avant, de passer à autre chose. Mais la voix encore trop aigüe s’accorde mal avec un titre lent et sombre comme « We All Stand ». Elle aurait pu s’accorder avec « The Village », davantage dans la lignée du morceau d’ouverture. Elle aurait pu, à condition de sonner juste. S’émanciper de la période précédente oui, attention à ne pas sombrer dans le ridicule. New Order, à l’époque, se cherche encore. Les bribes sonores des deux premières minutes de « 586 », alter ego de « Blue Monday » dans le corpus de l’album, montrent en effet une hésitation. Concernant « Blue Monday », il est ironique, puisque la question de l’ironie a été soulevée, que l’un de leurs plus gros succès, chanson typique du son dépouillé des années 1980, se situe à la périphérie des autres titres (à moins que ce ne soit l’inverse), menant sa propre existence, avec un chant plus grave et mieux posé. On pourrait dire la même chose de « Confusion », également abouti dans son intégration du funk, avant de clore la parenthèse. Le deuxième temps fort après « Age Of Consent », c’est « Your Silent Face », qui dévoile simplement la beauté de la tristesse. Dommage qu’ « Ultraviolence », juste après, soit si mal interprété. On en vient même à se demander s’il n’aurait pas mieux valu que le disque restât instrumental, suivant l’exemple d’ « Ecstasy », agrémenté de quelques paroles robotisées. Et que dire de « Leave Me Alone » ? « Power, Corruption & Lies » est déconcertant, à la manière de l’ironie, à la manière de l’art. Il est rare, dans leur discographie, que le meilleur et le pire s’y côtoient avec une telle régularité, avec une telle intimité surtout. On dira que le meilleur l’emporte de justesse.

D. H. T.

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