Memories Now Dreams

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
17/20
Nom du groupe Xplore Yesterday
Nom de l'album Memories Now Dreams
Type Album
Date de parution 21 Avril 2014
Style MusicalHard-Rock
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1. The Sign 00:50
2. One Last Stand (ft. Shawter) 05:21
3. Crush You 03:45
4. Deathbat 05:32
5. Burn It Down 04:01
6. It's Not Too Late 05:04
7. When You're Not with Me 05:29
8. Rebirth 03:44
9. Virtual Life 04:04
10. Welcome to My Place 03:37
11. The Best Is Yet to Come 08:59
Total playing time 50:31

Acheter cet album

 $0.01  €8,82  €8,63  £7.11  $ 13.34  buy  €9,54
Spirit of Rock est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Xplore Yesterday


Chronique @ Mr4444

01 Mai 2014

La route est encore longue, mais il va dorénavant falloir s’accrocher bien plus encore.

XY est un paradoxe. Un groupe en passe d’obtenir sa reconnaissance aux Etats-Unis tout en restant dans une visibilité relative en France. Si le quatuor niçois, opérant dans un savant mélange de Néo-Metal et de Rock électronique, sorti deux albums depuis, « Another Me » puis « Flying » (dont le titre « I Miss You » fut nominé pour les « Hollywood Music in Media Awards »), chacun ayant façonné à leur manière l’émergence du groupe, ce fut sans doute la rencontre avec Matt Shadows et Synyster Gates, tous deux membres de Avenged Sevenfold, qui servira de pierre angulaire à la carrière du groupe.

Car le groupe est aussi (et surtout) connu pour ses reprises des titres d’Avenged Sevenfold, dont la qualité a grandement contribué à la reconnaissance mondiale grandissante entourant le groupe. D’ailleurs, ceci expliquerait peut-être pourquoi la plupart des onglets du site officiel ne sont écrits qu’en anglais… Mais le sujet n’est pas là, il s’agirait plutôt de traiter du troisième album du groupe, « Memories Now Dreams », qui marquera, ou non, le grand envol des Niçois.

La première chose qui frappe, c’est bien évidemment la pure production américaine à l’arrière. Le son est clair, fort, la base rythmique, notamment, n’est pas du tout noyée sous l’amas musical. Concrètement, cela sera à l’avis de chacun. Après « The Sign », intro digne des Tambours Du Bronx, on rentre directement dans l’affaire avec « One Last Stand ». Après des pulsions électro, Shawter (Dagoba) laisse éclater ses growls si caractéristiques sur une rythmique massive et énergique avant de laisser place au chant de William, sensiblement différent. Cette opposition entre hurlement et chant clair très mélodique ne sera pas sans rappeler les grands passages du Metalcore. Le titre ne se prive pas d’envoyer ainsi quelques petites envolées catchy et accrocheuses, transitant agréablement avec des passages plus écrasants.

Hormis ça, on sent un album le cul entre deux chaises. La volonté de s’exprimer d’un côté et de se reposer sur des influences trop évidentes de l’autre pour ne pas désarçonner le public. Evacuons tout de suite la chanson-hommage qui ne rentre pas dans ce carcan. « Deathbat », nom du sigle des Avenged Sevenfold, est une chanson tribute, piochant dans les différents albums des Américains pour un rendu très propre, mettant en avant énormément de plans mélodiques et catchy, d’éclat de voix en crescendo tout en sachant conserver l’oreille de l’auditeur, de passages plus aériens et extrêmement massifs (et d’un hurlement bien classieux) et de jolies solos pour bien conserver l’ambiance Californienne.

Donc revenons-en aux titres embourbés dans des idées maladroitement mises en place. « Burn it Down » ne parviendra pas à cacher ses diverses influences Neo derrière ses chœurs gueulards et ses lourdes saccades. La gentillette et ensoleillé « Welcome to my Place », sortant tout droit d’un album d’un subtil mélange entre Simple Plan et Fall Out Boy, fera clairement tache. Chant vocodé classique, refrain pop fétide de sucreries et ambiance terriblement plate pour un titre heureusement court. « Crush You » et son ambiance Skindred, cela sera à l’appréciation de chacun. Le titre n’est pas foncièrement désagréable, les riffs lourds, cette rythmique dubstep assez en retrait sur une batterie agréablement mise en avant, rien ne sera vraiment dérangeant. Les transitions seront assez nombreuses, notamment au chant, passant d’un style non loin d’une pop/hip-hop (c’est l’idée qui compte, après tout) à des passages très mélodiques jusqu’à des instants screamo (par Joey, le bassiste) pas désagréable.

Transition toute trouvée, il y a ce côté Modern-Rock qui laissera parfois perplexe, notamment sur « Rebirth » est son introduction Fun Radio heureusement sauvé par des riffs bien lourds et une base rythmique bien en place. Le titre, même si très catchy et vocalement standard (même sur le mini-passage plus cyber à la toute fin), sera tout même assez captivant, notamment dans ses passages plus ambiants, prouvant la bonne maîtrise vocale de William dans un domaine plus aérien. Attention tout de même à ne pas trop tirer sur la corde, les cris très abusés des refrains de « When You’re Not with Me » en seront un criant exemple. En revanche, sur la piste en elle-même, ce côté lourd et épique (notamment grâce aux effets synthétiques), les vocalises parfois plus Power et les bonnes transitions plus mélodiques en seront vraiment intéressantes. Nous retrouvons les mêmes idées sur un « Virtual Life », avec des bonnes (cette voix un peu cassée et ces claviers épiques) et des mauvaises (ce refrain qui fait très « rajouté post-production »), ainsi qu’un solo plutôt agréable à défaut d’être original.

Comme tout bon disque de Néo qui se respecte, la ballade de milieu d’album est évidemment présente. « It’s not Too Late » est bien plus intéressante que ne le laisse penser son titre et son intro piano extrêmement cliché. La voix, bien que faussement larmoyante à certains moments, se veut majoritairement sincère et juste. L’ambiance, bien qu’un peu longue sur la durée, se veut assez intimiste et agréablement mise en place, de même dans son passage plus « dure » sur la fin, les guitares jouant de manière suffisamment ambiancée pour se fondre naturellement dans le tout. En revanche, les titres à l’aspect plus progressif peuvent être des bonnes cartes à jouer. « The Best Is Yet to Come », du long de ses neuf minutes, n’appose aucun ennui. Que cela soit sur ses passages acoustiques, ses solos judicieusement casés, les montées épiques, la batterie oscillant entre retenu et lâchage complet… Mais comme tout ne peut être parfait, on retiendra un chanteur qui en fait parfois trop dans ses montées de voix (attention à ne pas trop tirer sur la corde, la frontière entre l’émotion et le too much est véritablement fine) ainsi qu’une coupure électro tellement courte que j’en ignore encore l’intérêt.

« Memories Now Dream » est un bon disque. Juste bon, car malgré la technique évidente des musiciens et un chanteur parfaitement à l’aise dans la modulation de sa voix, il en demeure un disque manquant nettement de personnalité. Si les idées sont évidemment présentes, autant que l’envie de bien faire, il n’en ressort au final qu’un album pas réellement dépaysant. Alors oui, faire du neuf dans le Néo aujourd’hui, c’est clairement impossible. Et oui, ce disque est construit de manière à percer efficacement aux Etats-Unis, autant au niveau du son que du calibrage des titres. Mais le danger principal sera de trop vouloir plaire à cette frange du public et de s’enfoncer dans un confort artistique faisant perdre toutes personnalités à ses musiciens. La route est encore longue, bien évidemment, mais il va dorénavant falloir s’accrocher encore bien plus. Bonne chasse, amis niçois, le rêve est à portée de main !

Et même si c’est vraiment chouette une tournée américaine, n’oubliez pas d’en faire une en France.

2 Commentaires

2 J'aime

Partager
choahardoc - 05 Mai 2014: Jolie chronique, en prime l'extrait proposé est très sympa.
hadsonners - 15 Mai 2014: J'arrive vraiment pas avec ce groupe... D'ailleurs j'arrive même pas à les considérer comme un vrai groupe.

Ils pompe de partout comme ce n'est pas permis, d'Avenged Sevenfold en passant par comme tu le soulignes si bien les Fall Out Boy ou Simple Plan et même Good Charlotte ( pas vraiment du bon gout en plus... ) j'ai l'impression de connaitre chaque plan du coup.

Après oui une certaine efficacité et une prod' carrée mais c'est bien tout. Le single " One Last Stand " fait son petit effet.

Bref, j'en ferais une chronique je pense, pour mieux développer mon avis.

En tout cas merci pour la tienne qui est comme d’habitude, de très bonne facture ! :)
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Autres productions de Xplore Yesterday