Que Jimmy Thackery soit la tête d'affiche d'un festival dans le Dakota du Sud ou qu'il joue pendant des heures dans l'un des nombreux bars de blues qui jalonnent le paysage musical, il déchaîne toujours une volée intense de guitare blues rock qui laissera les foules profondément anéanties. Sa dynamique à double tranchant lui permet de lancer des missiles traçants, de plier une note pour qu'elle passe sous une barre de limbo, d'enchaîner des riffs de bombardier en piqué et de trouver sa place dans le tremblement d'une note cinglante. « Je mets tous mes sens en attente, je trouve ma zone d'énergie et je suis ce qui est à l'intérieur. Il y a une électricité qui circule de l'esprit au cœur, puis aux doigts. Il faut juste essayer de ne pas oublier de respirer. »

Il est l'un des rares guitaristes de blues à avoir appris directement auprès des maîtres du blues, et non sur un disque ou un DVD de blues. Bien que la plupart associent Jimmy à ses 15 années en tant que cofondateur des Nighthawks, il a mis fin à leur collaboration en 1987. Depuis, Jimmy est sur la route en solo pendant 15 ans, donnant près de 300 concerts par an, prouvant chaque soir qu'il est toujours la figure emblématique du blues à la guitare.

Thackery a vécu comme un véritable guerrier de la route ; il a assimilé les leçons artistiques de la vie et les a intégrées à son jeu de guitare et à ses compositions. Pour en arriver là où il est aujourd'hui, Jimmy a parcouru un chemin semé d'embûches. Il a rencontré les bonnes personnes, qui ont eu une influence durable sur lui.C'est le temps passé sur scène avec Muddy Waters qui a profondément marqué l'âme musicale de Thackery. « Muddy était de ceux qui vous encourageaient sans cesse. Il ne vous disait jamais quoi faire, mais il vous disait toujours ce que vous faisiez mal. Il n'y allait pas par quatre chemins.
La première fois que je suis monté sur scène avec Muddy, j'étais tellement impressionné par lui que je me suis contenté d'ouvrir grand les yeux et les oreilles et d'observer tout ce qu'il faisait. C'est leur dynamique qui s'est ancrée en nous. Nous l'avons entendue sur les disques, puis nous sommes montés sur scène et avons vu comment cela fonctionnait. »

Thackery a quitté les Nighthawks en 1987 parce qu'il voulait avoir l'occasion d'écrire et d'intégrer de nouveaux morceaux dans les sets. Il a d'abord formé un groupe de R&B à six membres, les Assassins, un groupe de R&B et de funk composé de stars de la région de Washington, avec lequel il a enregistré trois albums. Puis, en 1992, Thackery a formé un trio appelé les Drivers afin de mettre en valeur son jeu de guitare explosif et de se lancer dans le blues.

« Les années 1990 ont été une période fabuleuse. Nous travaillions d'arrache-pied, donnant près de 300 concerts par an. L'ironie, c'est que c'était l'une des raisons pour lesquelles j'avais quitté les Nighthawks : j'étais fatigué de travailler autant et de ne pas avoir de vie en dehors de la musique. Quand on est seul, il vaut mieux se montrer à la hauteur. Je me suis donc retrouvé à nouveau dans le créneau des 300 concerts par an. Ce qui me satisfaisait, c'est que c'était mon bateau et que j'en étais le capitaine. Ses enregistrements ne font pas exception. À cette époque, il a enregistré huit disques pour Blind Pig.

Son premier album, Empty Arms Motel, est sorti en 1992. « Celui-ci semble toujours être le préféré de beaucoup de gens. Je suis allé chez Kingsnake Records et j'ai enregistré quelques reprises et des compositions originales. À mi-chemin, Bob Greenlee a appelé Jerry Del Guidance chez Blind Pig pour lui parler des sessions. » C'est à partir de cette session que Thackery a commencé sa collaboration avec Blind Pig.

En 1993, il a enchaîné avec Sideways In Paradise, un duo acoustique décontracté et authentique avec John Mooney. Puis, en 1994, Jimmy a enregistré Trouble Man avec le producteur de Memphis Jim Gaines. C'est ainsi qu'a débuté leur collaboration qui a donné naissance à cinq albums. Wild Night Out, un enregistrement live de 1995, Drive To Survive en 1996, Switching Gears en 1998 et Sinner Street, qui a ajouté un saxophone à la musique de Thackery en 2000. « Je pense que cet album, Trouble Man, a marqué un tournant pour moi, car j'avais un vrai producteur et je composais des chansons originales. Cela m'a donné une direction. Jim et moi avons mené beaucoup de projets ensemble. Il s'est occupé de tout pour Sinner Street. J'ai tellement appris en le regardant travailler en tant que producteur qu'à la fin de Sinner Street, nous avons tous les deux réalisé que j'étais prêt. Je lui racontais ce qui se passait. Il savait que j'avais perdu mes roulettes. »

After leaving Blind Pig, Thackery has released and produced two of his own records, We Got It and True Stories, on Telarc and two collaborations on Telarc with Tab Benoit, Whiskey Store and Whiskey Store Live. And there was the critically acclaimed reunion with his old friend David Raitt on Blue Rock It"

All this has lead to a new Jimmy Thackery. Because every record is more about originals than covers, Jimmy traveled to Nashville to work out his songs with some of the best. This is not a Jimmy Thackery goes country. This is Jimmy Thackery rocks the blues. "I think True Stories on Telarc is my best song writing to date. For the newest Telarc project I went to Nashville to work with Gary Nicholson. I wanted to go and see how the guys in Nashville go about writing songs. We wrote this from the ground up. I came in with hooks and ideas and lines. I didn't want to be overly prepared. I wanted to see how they build these songs lyrically. What you do with Gary Nicholson is throw out a hook or line and take off from there and you don't leave that garage until you're done with a song."

Jimmy describes what writing is like for him. "Inspiration can come at any time. It might be a lyric first or it might be a musical lick first. It might just be a form thing. In my world, a lyric tends to be a musical road map. It tends to set up the music I hear in my head. The cadence of a lyric tends to suggest the way to go on the guitar. There was one tune we labored over with a certain groove and feel and it wasn't rising to the occasion. At the very last second, Gary and I said, "Why not just rock this thing out. We completely switched gears and totally changed the patterns and chords and went for something completely different. We did it in one take. It's the first song on the record and it just kicks ass."

Après avoir quitté Blind Pig, Thackery a sorti et produit deux de ses propres albums, We Got It et True Stories, chez Telarc, ainsi que deux collaborations avec Tab Benoit, Whiskey Store et Whiskey Store Live, également chez Telarc. Il y a également eu les retrouvailles très applaudies par la critique avec son vieil ami David Raitt sur Blue Rock It.

Tout cela a donné naissance à un nouveau Jimmy Thackery. Comme chaque album contient davantage de compositions originales que de reprises, Jimmy s'est rendu à Nashville pour travailler ses chansons avec certains des meilleurs. Il ne s'agit pas d'un Jimmy Thackery qui se lance dans la country. Il s'agit d'un Jimmy Thackery qui fait vibrer le blues. « Je pense que True Stories sur Telarc est ma meilleure composition à ce jour. Pour le dernier projet Telarc, je suis allé à Nashville pour travailler avec Gary Nicholson. Je voulais aller voir comment les gars de Nashville s'y prenaient pour écrire des chansons. Nous avons tout écrit à partir de zéro. Je suis arrivé avec des refrains, des idées et des phrases. Je ne voulais pas être trop préparé. Je voulais voir comment ils construisaient ces chansons au niveau des paroles. Avec Gary Nicholson, vous lancez un refrain ou une phrase, vous partez de là et vous ne quittez pas le garage avant d'avoir terminé la chanson. »

Jimmy décrit ce que signifie pour lui l'écriture. « L'inspiration peut venir à tout moment. Ça peut être d'abord les paroles, ou d'abord un motif musical. Ça peut être juste une question de forme. Dans mon univers, les paroles sont souvent une sorte de feuille de route musicale. Elles définissent la musique que j'entends dans ma tête. La cadence des paroles suggère souvent la direction à prendre à la guitare. Il y a un morceau sur lequel on a beaucoup travaillé, avec un certain groove..And there is Thackery's guitar. "There are three guitar instrumentals on this record because I wanted to make a guitar oriented record. The guitar is still very rootsy stuff that is very rooted in blues. But also rooted in surf and spy music. I'm a sucker for that straight eight beat, twangy, minor scale instrumental stuff. The first thing every body did when they got a guitar in the early 1960's was to play the music of the Ventures. I'm still staying true to those roots. Blues is well represented, but so is all that other music I heard. But so is all the other music I listened to."

To make the best record possible, Jimmy hired some of the best musicians Nashville had to offer. It's no coincidence that many of these names also work with fellow blues rocker, Delbert McClinton. Jimmy notes that even though it has a Delbert feel, it still has all of his integrity. "Maybe because of the way it's laid out and the common musicians, it will strike a chord with fans who don't normally buy my records."

To support his newest project, Thackery's ready to do the road time. "I started thinking that I missed the days when I was just a full blown, kick ass trio. I thought it would be fun to go back to that. I did keep Mark Stutso, my drummer of 15 years. He knows what direction I'm going in before I do."

Between constant road work with his own band, producing the latest record by his Arkansas friends, the Cate Brothers, recording Whiskey Store with Tab Benoit and touring in support and playing various Nighthawks reunions, Thackery's plate is overflowing, and that's exactly how Thackery likes life - Overflowing.




Source : https://nrvhost.com/