Spayroll : D'une Âme à l'Autre

Indie Rock / France
(2007 - Hydrophonics)
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Тексты песен


1. ITINERAIRE

J'ai dans ma tête ma part d'histoires, des tas de déboires
Autant de blancs qui crient le noir, des choses trop barbares
Des tas de paysages, d'itinéraires, j'en reste amère
Beaucoup trop d'éclats, trop de gestes me mettent à l'envers

A trop vouloir en faire, je n'aurai pas le temps
Et puis si je m'y perds, je n'aurai pas le temps
A trop vouloir m'y faire, je n'aurai pas le temps
Tant pis si je m'y perds, je n'aurai pas le temps

Sur mon tapis volant, c'est comme un rêve : tout est vivant
Je suis pas fou, je suis content, la tête en l'air si souvent
J'ai pt'être pas l'air d'avoir les pieds sur terre et pourtant
Il me semble bien avoir compris le monde comme je le ressens

A trop vouloir en faire, je n'aurai pas le temps
Et puis si je m'y perds, je n'aurai pas le temps
A trop vouloir m'y faire, je n'aurai pas le temps
Tant pis si je m'y perds, je n'aurai pas le temps

Je n'aurai pas le temps…


2. PORTE 121

Entre, porte 121,
Assieds toi, on va dire que tout va bien
Entre porte 121,
Ferme les yeux tu ne sentiras rien

J'ai souvent traversé un bandeau sur les yeux,
Ce couloir long et froid avec mes mains liées
Quelques voix que maintenant je reconnais mieux,
Je respire une dernière fois cet air humide et frais
On m'a laissé quelques années pour survivre
Quelques douches et quelques mouches, il faut bien rire
On m'a laissé quelques moments de détente
Et j'attends maintenant qu'on me dise :

Entre, porte 121,
Assieds toi, on va dire que tout va bien
Entre porte 121,
Ferme les yeux tu ne sentiras rien

J'ai souvent détesté ces repas courts et froids,
Et le foot mal joué, ce ballon qui roule pas
Je me rends compte maintenant que j'avance à grands pas,
Vers cette voix qui maintenant me dis :

Entre porte 121,
Ferme les yeux tu ne sentiras rien
Reste 121
Secondes à vivre innocent ou rien...

Sors porte 121
Les pieds devant, piqué comme un chien,
Innocent numéro 121,
Il faudra vingt ans, j'étais un homme bien,

J'étais un homme bien...


3. AUX IRIS

Alors que l'aube pointe son nez, comme tous les matins une nouvelle aube,
Au bout du monde vient d'arriver un nouveau souffle c'est le désordre,
Je danse au milieu de fleurs jaunes et de sables mouvants,
Les cheveux défaits sur hauts talons et sur mes yeux du brillant...

Oh ! laisse-moi, respirer un peu de cet air froid,
Je serai au-dessus des lois, la liberté en moi mais encore à toi...

Alors que la nuit s'avancera, les yeux grands ouverts je serai là,
Au bout du monde et même chez moi lorsque l'orage éclatera,
Je danserai sous la pluie, tournoyant comme un soleil,
Ce sourire qu'on ne m'aura pas pris, ma chair découverte couleur miel...

Oh ! laisse-moi, respirer un peu de cet air froid,
Je serai au-dessus des lois, la liberté en moi mais encore à toi...

Alors que l'aube s'avancera, le bout du monde sera chez moi, la porte ouverte sur mes choix
Je serai là, à ciel ouvert, je danserai sur tes automnes et même le sourire aux lèvres

Oh ! laisse-moi, respirer un peu de cet air froid,
Je serai au-dessus des lois, la liberté en moi mais toujours à toi...


4. PLUS DE TEMPS

J'suis passée au-delà des frontières, au-delà de tas de prières
Pensant que tous les murs de pierre étaient enfin tous tombés à terre
J'ai poursuivi ma route les cheveux au vent, me cassant la gueule de temps en temps
Eparpillant la mort à chaque instant, il craque des allumettes dans le vent

Des allumettes pour plus de temps
Des allumettes dans le vent

J'ai passé les territoires, des paysages lunaires sans y croire
Survolant le monde, laissant le noir, est-ce le début de la fin de l'histoire ?
Il n'y a même pas vingt ans, quelqu'un m'a joué cheveux au vent
Grâce à moi et dans ce néant, il craque des allumettes dans le vent

Des allumettes pour plus de temps
Des allumettes dans le vent
Un SOS pour plus de temps


5. LES YEUX

Petite, ouvre ta fenêtre, et contemple ce monde
Que le ciel te donne des ailes, que l'on soit pour ou contre
Qu'il y ait encore des étoiles au fond de tes yeux
Déplie enfin tes voiles, que l'on rêve pour deux
Et la nuit sera longue, peut-être même infinie
Tu ne sentiras que ton ombre qui te donnera vie

Petite, ouvre enfin tes yeux et contemple son ombre
Pour toi, même le ciel est bleu et la terre bien plus ronde
Qu'il y ait encore des étoiles au fond de vos yeux
Construis cette belle toile, un rêve pour deux
Et la vie sera longue, peut-être même infinie
Ne sera plus qu'un songe juste à coté de lui

Petite, ferme ta fenêtre et contemple ton monde
Le ciel t'as donné des ailes, tu les a prises pour ce vol
Il y a encore des étoiles au fond de tes yeux
Lui, a repris ces voiles pour un autre ciel bleu


6. CRIE ENCORE

J'en apprends un peu de ce que tu dis
Ce que j'attends au fond de mon lit
Aller à la lune, sans honte aucune
Ce que j'entends de tes non-dits
Battons cette déesse, montons ensemble
Sur le toit du monde, ce dont j'ai envie
Ouvre-moi tes bras, réchauffe-moi un peu
Tends-moi ta main, que j'approche un peu

Donne-moi le souffle, susurre moi tes jeux
Laisse-toi aller dans mon corps et laisse couler ses feux

J'en apprends un peu de ce que tu cries
Ce que tu attends au fond de mon lit
Aller à la lune sans amertume
Ce que j'entends de tes non-dits
Doigtons cette déesse, montons ensemble
Sur le toit du monde, ce dont j'ai envie
Ouvre-moi tes bras, réchauffe-moi un peu
Tends moi ta main, que j'approche un peu

Donne-moi le souffle, susurre moi tes jeux
Laisse-toi aller dans mon corps et laisse couler ses feux
Cendres incandescentes du jeu
Crie encore si je le veux,
Si Dieu le veut

Crie encore plus fort !


7. A DEUX MAINS

Arrache-toi de mes songes et je ne serai plus un leurre,
Alors que les regrets me rongent le remord me fais peur,
Je marcherai encore à deux mains, la tête haute, le regard fier,
Saurais-je vraiment rester serein même si c'est encore trop sévère,
Même si c'est encore trop sévère…

Alors ne me vois pas comme ça
Alors je ne suis pas comme ça…

La tête dans les nuages, je sens que je me relève
Pour attendre ces gens sages qui me donneront une trêve,
Je marcherai encore à deux mains, j'enfoncerai toutes les portes,
Si je pouvais aller plus loin, et si le courage l'emporte,
Et si le courage l'emporte...

Alors ne me vois pas comme ça
Alors je ne suis pas comme ça…

J'aurai encore, les mêmes envies,
Les mêmes peurs, les mêmes rêves
Que je sois debout ou bien assis,
De ma vie, je resterai maître,

Alors ne me vois pas comme ça
Alors je ne suis pas comme ça…


8. A L'AUBE

Tous les deux dans le même train, à l'aube d'un nouveau jour,
Le dessin exquis dans ses mains, un billet sans retour
Il détourne une image, sera t-il là demain,
Aura-t-il un message, fixera t-il son dessein ?

Sur le quai de cette gare, où se croisent tant de regards,
N'est il pas déjà trop tard pour lui tendre ma main ?
Il esquisse un sourire, là où se terminent nos chemins,
Moi en vie, pour lui le pire... je l'aurai oublié demain,

Je l'aurai oublié demain...

Tous les deux dans le même train, à l'aube d'un nouveau jour,
Son dessin exquis dans ses mains, à l'aube d'un autre jour
Il détourne sa rage, à l'aube de son chemin,
De mon sourire trop sage... je l'aurai oublié demain

lentement elle plie, lentement, elle vit,
lentement elle suit, lentement j'oublie...


9. LE QUART D'HEURE

Joli sourire qui donne à mes yeux du malheur,
Trop excentriques, ces moments à deux de bonheur,
Et si on cherche bien, on pourra deviner si je suis heureuse de m'en cacher,
Si je me donne à la vie, à la mort, au passé, quel prix devrais-je payer?

Mais je ne sais pas, finalement si je dois, m'aimer ou pas ou haïr ce que je ne serai pas,
M'échanger dix fois, me sentir réveillée, chaque jour dans un autre passé,
Et sourire malgré moi à mes larmes séchées, et me prendre à rêver...

Je vous promets, d'être bonne, d'être droite , motivée,
Même si ça me fais chier, de jouer l'être humain parfait,
Je me noierai dans une vie bien polie, mais vraiment à gerber,
J'aurai des sourires d'anges et des fleurs bénites, à mes pieds...

Mais je ne sais pas, finalement si je dois, m'aimer ou pas ou haïr ce que je ne serai pas,
M'échanger dix fois, me sentir réveillée, chaque jour dans un autre passé,
Et sourire malgré moi à mes larmes séchées, et me prendre à rêver...


10. LA OU JE NE SUIS PAS

Je ne me rappelle pas, et ce fut comme un premier pas
Le grand saut vers l'inconnu, les yeux fermés à tout ce que je fus
Et si je n'étais pas, et si j'étais là où il ne faut pas, et si j'étais là où je ne suis pas

Et si j'étais de c'qui brûlent leurs pas
Et si j'étais un peu de ce feu dans le froid
Et si j'étais de ceux qui brûlent leur foi
Et si j'étais moi…

Je ne me rappelle pas, et ce fut comme un premier pas
Le grand saut vers l'inconnu, les yeux fermés à tout ce que j'ai su
Et si je n'étais pas, et si j'étais là où il ne faut pas, et si j'étais là où je ne suis pas

Et si j'étais de c'qui brûlent leurs pas
Et si j'étais un peu de ce feu dans le froid
Et si j'étais de ceux qui brûlent leur foi
Et si j'étais moi…

11. PAR FOI

On m'a dit d'aller chez toi, lorsque ma vie n'irait pas
Ta porte serait ouverte pour moi, je n'attendais que ça
Puis un jour je suis entrée, un peu malgré moi
Je ne t'ai pas trouvé, j'ai pourtant frappé plusieurs fois

J'ai espéré que tu viennes vers moi
Et j'ai souvent prié pour que tu sois plus près de moi
J'en ai même pleuré que tu ne sois pas là
Que tu m'aies abandonnée alors que j'avais besoin de toi

On m'avait dit que tu serais un père, que tu protègerais mes arrières
Tout en me poussant de l'avant, un pas de plus en t'écoutant
Je suis revenue sur mes pas, attendant un signe de toi
Vendant mon âme parfois, j'essaierai une autre fois

J'ai espéré que tu viennes vers moi
Et j'ai souvent prié pour que tu sois plus près de moi
J'en ai même pleuré que tu ne sois pas là
Que tu m'aies abandonnée alors que j'avais besoin de toi

Tu m'avais promis d'être à mes côtés parfois
Je te pardonnerai selon tes propres lois

J'ai espéré que tu viennes vers moi
Et j'ai souvent prié pour que tu sois plus près de moi
J'en ai même pleuré plus d'une fois
Finalement je crois que je crois encore en toi


12. 4h06

Ce soir j'ai entendu les bombes, et les missiles tomber,
Je suis descendu dans ma cave, et mon enfant pleurait
J'ai serré les poings si fort qu'ils auraient pu se déchirer
J'ai vu ce silence de mort, fracture de fer et d'acier
J'ai senti contre mon cœur, son sang se glacer,
Mais il avait si peur qu'il n'osait pas se réveiller

J'entends pourtant qu'au bout du monde
Il reste un peu d'humanité,
Les autres refusent pour moi les bombes
D'ailleurs, jean reste bush bée,


Du jour au lendemain, comme si une Irak était née,
On pleure sur nos gamins, le monde s'est enfin réveillé
J'ai attendu près de trente ans pour vivre ma liberté,
Elle sera finalement très américanisée
On me demandera de dire merci, je ne dois rien à personne,
Ce n'est pas dans leur pays, que les sirènes sonnent

J'entends pourtant qu'au bout du monde
Il reste un peu d'humanité,
Les autres refusent pour moi les bombes
D'ailleurs, jean reste bush bée,

Ce soir j'ai entendu, cent fois à la télé,
Qu'un seul homme au monde brise notre communauté,
Que se soit un bien ou un mal, cette machine et lancée,
Ce soir quand je me regarde, putain je suis fier être français

Marocain ou brésilien, peut être même albanais,
Parce que toutes les couleurs du monde se sont enfin mélangées,
J'ai éteint la mort dans l'âme, mes larmes ont même coulées,
Je dépose mes armes,
Pour la liberté,
Pour la paix

Citoyens du monde, de cette chère communauté,
Je n'aurai pas de honte, à manger un Sundae,
Nous ne sommes pas fils de l'ombre, de notre chère humanité,
Quand sont tombées les bombes, pour eux, j'ai simplement pleuré,
Pour la liberté,
Pour la paix,


13. MON AMI

Allez, mon ami, entraîne-moi, toi qui croit tout savoir sur moi
Toi qui croit comprendre mes mots bien mieux que moi qu'en j'en dis trop
Allez mon ami, régale toi de me voir noyée dans mon propre noir
Le cafard collé à mes basques sans avoir d'épaule en qui croire
Allez, mon ami déchaîne toi, les dires sont meilleurs quand ils se voient
Mais ne me demande pas de te dire pourquoi

Allez, juge-moi, allez, j'adore ça
Allez, juge-moi que j'y croie

Allez, mon ami déteste-moi, toi qui crois qu'en tes propres lois
Toi qui crois posséder le droit de me traiter en homme ou pas
Allez, mon ami, je fais des erreurs, mais je suis comme toi et j'ai peur
De te voir filer comme l'éclair, ça me crèverait une voix

Allez, juge-moi, allez, j'adore ça
Allez, juge-moi que j'y croie
Allez, juge-moi, allez, j'adore ça
Allez, juge-moi que j'y croie

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