Morf : MorF

Rock Progressif / France
(2010 - Zon'Art Label)
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Les paroles

1. INTRO

(Instrumental)


2. LE SEIGNEUR DE LA MOTTE

Sans égal, grande gueule, fortes couilles
Pour toujours saint patron des arsouilles
Fin soiffard, éventreur de tonneaux,
Porte cuve à tarir les côteaux
Un gosier comme un gouffre insondable
Assécheur des vendanges du diable
Fier pourtant buste droit
L'oeil au clair le bras ferme d'un roi

Plein l'midi, c'est pour lui le matin
Trois barriques aux trois couleurs du vin
Puis l'amour, chevaucher six donzelles
Laboureur à ébranler le ciel
Satisfait et la nuit peut tomber
Mes amis il est temps de parler
De mêler et mon rire et vos larmes
Et l'aube enfin pour déposer les armes

Libre sire terreur des gens du guet
Pourfendeur de police et d'huissier
Porte lois cornard assermenté
Gras notaire gaspilleur de papier
Lui narquois sans secours de l'épée
De son rire balaie les arrièrés
D'un regard a ses pieds atterrés
Genou bas ils implorent pitié

Sur sa foi son plaisir et son droit
Sur son âme de son rêve il est roi
Libre coeur et libre il restera
Seul heureux et maître de ses pas
Les puissants peuvent lever leurs armées
Et fermer leur monde cadastré
Il ira de truelle et de verre
S'il le veut jusqu'au bout de la terre


3. CHARLY

Ce mec est mort tu sais, il ne reviendra pas
Il a trouvé sa place au bar des dernières chances
Bien au chaud, accoudé, il ne bougera pas
Loin de lui, loin de nous, enfin l'indifférence
A cracher ses boyaux dans tant de lavabos
Boire gerber, gerber boire, métronome de son temps.

[Chorus]
Charly la poisse, charly fauchman,
Tu tiens plus sur tes jambes
Charly la poisse, Charly fauchman,
Tête de lard, vieux bandard,
Charly la poisse, Charly fauchman,
Ils ont fini par t'embarquer.

L'écrivain, le vieux con, le génie,
Déglingueur d'arrière-cour,
Fourailleur de ces dames,
Crade, hirsute et puant,
Biture et symphonie,
Bukowski l'emmerdeur,
Chinaski la belle âme.

[Chorus]

C'est fait tu t'es claqué, tu n'en es pas trop fier,
Il te restait peut-être un petit fond de rage
Tu laisses sur le comptoir, pour payer la dernière,
Un peu de regard tracé sur quelques pages.

[Chorus]


4. ABSURDE SUBSTANCE

Hello bonjour je vous le dis.
Je suis un petit homme qui vis sans répi.
La terre, les arbres, le soleil et la pluie
Moi je m'en fou ce qui compte c'est le prix.
Le matin quand je me rase devant la glace,
Ce que je vois ce sont les poissons dans la nasse,
Le corps broyé par ma menace.
Attention împot impayé, le rêve devient réalité.
La misère, le chômage et la faim
Donneront surement un nom au défin
Mort ou vif!

Moi je m'en fou, je remonte sur ma selle
Si celle la veut de moi.
Ficelle du sytème,
Celle avec laquelle je vous tiens liés
De vos vies partagées, compliquées, boulversées.
Pas de décadance.
Il ne faut ni rêver, ni aimer dans ce métier.
L'argent est une substance, substance

Qui rend fou *2 Substance....

Debout dans l'arène, ma cage dans les mains,
Je classe vos noms dans des tableaux sans fin.
Je calcule vos droits à la vie, à la mort.
Formater votre esprit, reste mon plus gros effort.
Les dents assérées, je peints sur ma toile
Une histoire de requins et de bateaux sans voile.
Prédateur prêt à serrer la machoire sur vos propres déboires.
Je coule votre existance dans les fonds les plus noirs.

Crédits faciles, liberté en peril.
Faut-il que vos vies vous paraissent si futiles
Pour oublier que c'est vous qui m'avez créé
Pour tenir la ficelle du système
Celle avec laquelle je vous tiens liés.
De vos vies partagées, compliquées, boulversées.
Pas de décadance,
Il ne faut ni rêver, ni aimer dans ce métier.
L'argent est une substance

Qui rend fou


5. HISTOIRE DE MAUX

Une araignée du matin chagrin
Me dévoile sur sa toile
L'infirmité des papes du bien
Se gavant des restes du mal

J'ai sacrifié la vie, la nuit
Sur l'autel de vos pensées
Sur les ailes d'un ange brisé
Qui tournoie, se fourvoie et se noie

Un rêve ou une histoire
Un comte de faits,
Une histoire de maux
Dans ma tête

Un rêve ou une histoire
un miroir sans fin
De mal-être
Dans ma tête
Réveille la bête

Une araignée du soir
Sans espoir
Tisse devant mon regard
La flamme des uniformes fatals
Consumant le coeur de leurs ouailles

J'ai parsemé la peur, l'horreur
Sur les balles de la férocité
Sur vos lambeaux de chair broyée
Qui tournoient, se fourvoient et se noient

Un rêve ou une histoire
Un comte de faits
Une histoire de maux
Dans ma tête

Un rêve ou une histoire
Un miroir sans teint
De malêtre dans ma tête
Réveille la bête


6. CPLVCQNPP

La jolie politesse et les sourires qui glissent
Comme un rasoir glacé sur la peau de mes couilles
Ces pelletées de mensonges sur vos rêves qui pourissent
Et le coeur encrassé par le pus de vos trouilles

Calfeutrés dans vos murs vous traquez vos malheurs
Se poudrer le derrière et s'emballer la queue
La tête au fond du sac et le nez dans ma sueur
Je dors dans vos raclures et je chies sur vos pneus

Et pisser sous la lune
Au cul des gens compatissants
Je ne pleure pas monsieur
Et je gerbe où je veux
Et pisser sous la lune
Oeil ouvert face au vent
Je ne meurs pas monsieur
Et je pleurs si je veux

Au vent mauvais de mon cul
Tous vos déodorants
Vos pudeurs vos nausées
Votre décrépitude
Je suis le branleur fou
L'infame du dernier rang
Le bande en l'air taré
Enculeur de solitude

La Blancheur des carreaux
Sous le sang de mes tripes
Qui a tiré salop sur la chasse à misère
Qui fait valser le mur
Je me croche je m'agrippe
Qui m'a noyé pourri dans l'eau de la serpillères

Et pisser sous la lune
Au cul des gens compatissants
Je ne pleure pas monsieur
Et je gerbe où je veux
Et pisser sous la lune
Oeil ouvert face au vent
Je ne meurs pas monsieur
Et je pleurs si je veux


7. SPACE TIME

La vie, ce miracle de l'univers,
Est arrivée il y a 4 Milliards d'années.
Et nous, les hommes,
Il y a seulement 200 milles ans.
Et pourtant, nous avons réussi à boulverser cet équilibre.
4 Milliards d'années! / 200 milles ans!
Tous ce que tu vois n'est pas seulement un paysage, ...

La mousse est une plante qui pousse sur les cailloux.
Vous savez ce sol est en train de devenir un cailloux.
Le pétrole arrive, ça commence à ... à merder un peu.
Comment peut-on arriver à traiter nos animaux de cette fàçon là!
Pas assez d'eau, pas assez de forêt, pas assez de terres fertiles.
Nous avons le pouvoir [ça marchera pas] de changer les choses!
Il est trop tard pour les pessimistes!
Les bonnes actions, on doit y aller!
Il est bien évident que si l'on continue de vivre comme ça,
La terre ne pourra pas le supporter
Nous avons le pouvoir [ça marchera pas] de changer les choses!
Comment peut-on traiter nos animaux de cet façon?
Il est trop tard pour les pessimistes!


8. FANTÔME DE TOI

Qui a hanté mon monde devenu si secret
A envahit mes songes de fantasmes damnés
Je ne serais plus que l'ombre de ma personne alitée
Quand, aux heures les plus sombres, elle cessera de chanter

Impossible de sortir de cette aura qui m'attire
Je te sens, je te vis, je te bois, te respire
Et je hurle dedans tous les mauvais délires
Aux yeux de ces braves gens, je garde le sourire

Tous les refrains ont l'air de rien, la même voix
Me rappellant qu'avec le temps, rien ne s'en va.
Comme un fantôme qui erre dans rien, je te cotoie,
Songeant en vain à m'assoir dans un coin de toi.

Je sais qu'on s'y sent bien et que je pourrais lire
M'abreuvant du parfum de ton âme qui m'inspire
Tes rêves les plus fins, le pire de tes désirs.
Je te laisserai mes mains en guise de souvenirs.


9. MAUVAIS COEUR

C'était la nuit venue que commençait le bal
Sous la lune hachurée qui griffait l'oreiller
Et j'avais en conscience des remontées du mal
Qui m'emportaient bien loin des lutins et des fées
Sortaient de mon enfance des fureurs d'autres temps
Incendies, hurlements, chevauchées dans le sang
Ecartelées des femmes, corps tordus s'embrasant
Dans le silence absent du sommeil des parents.

C'était la nuit plombée que brillaient les chimères
Furtives, hallucinées en trainées de lumière.
Eclairs soudain jaillit traversant mes paupières
Des feux dans le miroir malgré mes yeux ouverts
Et recroquevillé, glacé, dans des draps brûlants
Ne sachant plus que croire, plus rien qui me délivre
La folie si jamais et la fin si vraiment
J'aurai peur de mourrir et j'avais peur de vivre

C'était le jour enfin, tout était comme hier
La vieille armoire tranquille qui veillait sur mon lit
Sous les volets fermés, un soleil ordinaire
Juste assez clair à peine pour se sentir en vie
Mais dans ma tête encore, et battant dans mon sang
Des restes de terreur, une obscure présence
Comme un rappel, un signe, je suis là, je t'attends
Va, cours, agis, oublies, je prendrai tes silences


10. EX

Exilés de la chance
Guettés par la potence
Explosés de la tête
Trop virés de vos fêtes
Extrapole sud ou nord
Et partout toujours tort
Excusez-nous du peu
Ce n'est pas notre jeu

Exfoliés nos folies
Trop petits de nos vies
Expulsés de nos rêves
Ciboulot tous en grève
Extirpés nos tarpés
S'enfiler nos fumées
Excusez-nous du peu
On a pas mis long feu

Extérieur jour et nuit
En cale basse et qui fuit
Exportés de batards
Pas même nés quelque part
Exité de transit
Trop de satans l'habitent
Excusez-nous du peu
On s'est crevé les yeux
Les deux

Exténués par avance
Retomber dans l'enfance
Expression de l'accroc
Qui nous mousse les crocs
Explosés au C4
Retomber dans l'angoisse
Ca c'est la poisse mec
Excusez-nous du peu
On s'est crevé les yeux
Bleus


11. LACENAIRE

Ah triste sire de peu de foi
Ce que je vois je n'en suis fier
Pourquoi m'avoir tué autrefois
Quand je voulais de vos manières.
J'étais voleur, vous étiez roi,
Revenant du fond de l'enfer
Comment croire ce que je vois
Dans des affaires où je fus hier?

Manigançant en fin truand
Bonne malandre, grosse dépense,
Aspirant force argent comptant,
Vous tire chapeaux et révérences.
Je fus voleur, me voilà maître
Et mon élève est déjà roi.
De ce que je pensais connaître
Vous avez fait nouvelle loi.

Sire sans traque et sans reproche,
Volant, mentant, tuant à froid,
Le sang en or au fond des poches,
Sans cure de rien prix de tout bois.
Petit voleur, roi assassin,
Je m'incline, pauvre malice.
Ancien gouapeur, tueur de rien
Pas même digne de vos polices.

Ah majesté, oubliez-moi,
Votre oeil me glace plus que la lame
Qui sur mon cou passa sa loi?
Votre oeil me brûle plus que mes flammes.
Restez donc roi et moi voleur,
Mon coeur plus pur que vos grimaces,
L'encre est moins noire que vos pleurs
Au jour où vous aurez ma place.


12. LE MONSTRE

Je déguise mes émotions
Je ris du masque de vos vies
Je respire votre infection
J'arrive presque à devenir votre ami
Je sens vos corps me transpercer
Je sens votre esprit me meurtrir, me mutiler
Je me dissous dans vos vies
Je me fonds dans vos destins
J'implose et me noie
Dans les profondeurs de vos oublis

Faut-il crier, faut-il pleurer
Faut-il souffrir pour pouvoir guérir


13. L'IVRE FLAMBOYANT

Traçant la lune aux craies des réverbères,
Et mon ombre à mes pas bien étrange danseuse,
Je pianotais, tremblant, sur de fuyants trottoirs,
Et je riais, sonore, d'improbables histoires.

Ma folie, si tu veux, j'en fais un drapeau noir.
Et la nuit m'encourage, droit devant, va, rêvant.
Je suis vaillant, encore, rescapé de naufrage.
Du bateau rien ne reste, qu'un éclair dans ma tête,
Qui me scie tout du long, brave, oh brave matelot.

Et je suis à cheval, et je suis chevalier,
M'éprenant, bien en peine, d'elle et de moulins.
Et suant je m'escrime, et de plume et d'épée,
Je tombe, et debout, je tombe, et tout beau,
A ma bonne tienne, vaillant coeur, je demeure.

Ainsi riez, faux bavards, outrecuits,
Quand Je passe en laissant mes relents, vos regrets.
Et vous criez, rascasses la police en rescousse,
Décrépits et desséchés, souvenir de vos soifs
Et Je passe emportant mon amour votre mort.
De la fête, en effet, au ciel, au vent, au diable

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