Miossec : Boire

Pop Rock / France
(1995 - PIAS (Play It Again Sam))
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Les paroles

1. NON NON NON NON (JE NE SUIS PLUS SAOUL)

Je vous téléphone encore, ivre mort au matin
Car aujourd'hui c'est la Saint-Valentin
Et je me remémore notre nuit très bien
Comme un crabe déjà mort
Tu t'ouvrais entre mes mains
Ceci est mon voeu, ceci est ma prière
Je te la fais les deux genoux à terre

Non non non non non
Non non non non non
Je ne suis plus saoul
Un peu à bout, c'est rien
Moi je crois en toi
C'est tout

Allo oui c'est moi encore, écoute moi bien
Moi la nuit quand je m'endors
Je t'imagine très bien
Perdue sous d'autres corps
Me réclamant en vain
Bouffée par les remords de la Saint-Valentin
Ceci est mon voeu, ceci est ma prière
Je te la fais les deux genoux à terre

Non non non non non
Non non non non non
Je ne suis plus saoul
Un peu à bout, c'est rien
Moi je crois en toi
C'est tout

Mais ne raccroche pas encore, écoute moi bien
Moi je voudrais qu'une fois encore
Tu me prennes pour quelqu'un
Et que tes yeux brillent si fort
Comme moi quand je suis plein
Bouffé par les remords de la Saint-Valentin


2 . REGARDE UN PEU LA FRANCE

Je t'en prie fais moi confiance
Encore cinq secondes, encore une heure
Même si je merde en permanence
Ca ira peut-être mieux ailleurs
Car je serai en permanence
Ton angélique enfant de coeur
La coupe aux lèvres de préférence
Le poitrail nu, tire en plein coeur
Regarde-moi sans défiance
Sans coup de sonde, sans froideur

Oh ma belle innocence
Qui avance à coups de cutter
Même si c'est la crise en permanence
Et que nous sommes complètement chômeurs
On trouvera la solution je pense
Allez avance, n'aie pas peur

C'est au fond de tes yeux
C'est au fond de tes yeux
Regarde un peu la France
C'est magnifique non, toute cette torpeur
Tous ces anciens de l'adolescence
Immobiles devant Pasqua l'horreur

C'est au fond de tes yeux
C'est au fond de tes yeux
Que je foutrai le feu
Que je foutrai le feu
Et l'on aura si chaud tous les deux
Qu'on dira merde au bon Dieu
Et surtout à Jean Paul II
Et surtout à Jean Paul II


3. LE CUL PAR TERRE

J'ai perdu ton joli goût ma chère
Cette nuit sous les étoiles
Et je ne sais plus trop quoi faire
Je me sens seul, je me sens sale
Et ça me fout un peu en l'air
D'être bon que pour les râles
Titubant sous les réverbères
Qui me rendent encore plus pâle
Toute la nuit bière sur bière

A la recherche d'un animal
Qui se laisserait faire
Pour qui ce serait égal
D'avoir un homme droit et fier
Ou un qui s'étale
Et qui jure contre la terre
Et la mer et les étoiles
Sans un regret, sans un adieu
Sans un soupir, sans un remords

J'ai perdu le goût de la chair
Cette nuit après le bal
Et ça me fout le cul par terre
Dans les endroits un peu sales
Qui sentent si bon la bière
La bonne chaleur de l'animal
Qui se demande qui a salé la mer
Qui a sali la terre, ça t'est égal
Sans un regret, sans un adieu
Sans un soupir, sans un remords


4. MERCI POUR LA JOIE

Tu connais mieux que moi les orages mon amour
Qui t'ont fait si souvent trembler
Tu en sais davantage que moi mon amour
Sur les mirages qui vous font tellement espérer
Tu aspires mieux que moi au grand large mon amour
Mais y a toujours un caniveau devant les baies vitrées

Alors maintenant sois sage mon amour
Et va-t-en s'il te plaît
Tu en sais davantage que moi mon amour
Sur tout le mal que je t'ai fait
Tu connais mieux que moi les hommes mon amour
Qui vous manquent tellement de respect

Merci pour la faim, merci pour la soif
Merci pour les nerfs, merci pour la joie
Merci mais je te perds
Comme un con c'est bien moi
Tu en as vu trop de carnages mon amour
La poudre, le sang, le gibier

Alors maintenant dégage mon amour
Va-t-en s'il te plaît
Merci pour la faim, merci pour la soif
Merci pour les nerfs, merci pour la joie
Merci mais je te perds
Comme un con c'est bien moi


5. CRACHONS VEUX-TU BIEN

J'ai pas quitté le port que tu aimais si bien
Et j'y traîne encore, j'y traîne encore comme un crétin
Car à t'aimer encore, je suis tellement enclin
Que je me déchire encore pour me noyer enfin
J'ai pas quitté le port que tu aimais si bien
Et j'y perds un peu le nord, je me comporte comme un vaurien
Ravagé par les coups du sort, remué par les coups de chien
Tellement que je prends l'eau de tous les bords, et j'écope tout ça en vain
Si bien que c'est une belle joie encore que sur les pontons tendre la main
A ton ombre qui s'évapore dans une bouteille de vin

Sur mon désir, sur tes promesses
Crachons veux-tu bien
Sur mon plaisir, sur tes caresses
Crachons veux-tu bien

Et si jamais je m'en sors mais ça m'étonnerait bien
Je vomirai tous mes torts entre tes deux seins
Je ne serai plus ce porc qui cogne des deux mains
Qui t'as balancé par-dessus bord comme on se lave les mains
Je trouverai un boulot au port ou n'importe où ça ne fait rien
Dire que j'étais si fort, comment j'en suis là j'en sais rien
Peut-être que les cocus adorent faire les malins
Avec des mots qui perforent, qui font pleurer les marins
Quand j'ai appris que ton corps n'était plus vraiment le mien
Ces mots qui me font crier : sacrée putain

Sur mon désir, sur tes promesses
Sur mon plaisir, sur tes caresses
Sur mon plaisir, sur tes promesses
Crachons veux-tu bien


6. EVOLUER EN TROISIEME DIVISION

Comment t'as trouvé la finale
Qu'en penses-tu dis-le moi
Même si je ne suis qu'un bon cheval
Ou un gros bourrin, tu as le choix
Un arrière droit assez brutal
Evoluant en D3
Qui sent la bière et l'animal
Les tacles et la mauvaise foi

Allez c'est ma tournée générale
Qu'est-ce que tu bois
De l'horizon ou du fond de cale
Du Sans-Rival ou de la Badoit
C'est bien que tu sois à la finale
Dans les vestiaires pour une fois
Car si j'ai joué vraiment si mal
C'est que je voudrais encore une fois
Retourner les miroirs, étouffer les sirènes
Pour ne plus te revoir espérer qu'il revienne
T'attraper la mâchoire pour que ta peau devienne
Plus douce que ta mémoire, toujours chaude de son haleine
Fais comme si j'étais en sueur
Fais comme si j'étais bien meilleur
En sueur
Tu sais c'est con les jeux de balle
Quand on est à trois

Y'en a toujours un qui touche que dalle
Hormis peut-être des bouts de croix
Mais je ne suis qu'un bon cheval
Ou un gros bourrin, tu as le choix
Un arrière droit assez brutal
Evoluant en D3
Qui sent la bière et l'animal
Les tacles et la mauvaise foi
Mais pour les coups de pied aux étoiles
Oh pour ça je suis le roi

Quand je m'achève sur les comptoirs
Comme une grosse baleine
Qui attend sans trop y croire qu'un jour tu lui reviennes
Qu'un jour tu lui déclares tu joues pas si mal quand même
Qu'un jour tu lui déclares tu joues pas si mal quand même
Fais comme si j'étais en sueur
Fais comme si j'étais bien meilleur


7. LA VIEILLE

Si tu connais le désir qui va vite
Et qui dure longtemps
Je voudrais que tu m'y précipites
Du haut de tes quarante ans
L'histoire devait être écrite
Pour que tu sois si belle maintenant
Une vraie beauté à son zénith
Ce n'est jamais à dix-huit ans
Dis-moi que fais-tu ensuite

Envisages-tu des jeunes gens
Qui devant toi s'effritent
Tellement décevants
Moi je serai ton parasite
Pour un bon moment
Moi je serai ton parasite
Pour un bon moment
Oh mon dieu je déconne
Avec de grandes personnes

Si tu connais le désir qui va vite
Et qui dure longtemps
Je voudrais que tu m'y précipites
Du haut de tes quarante ans
L'histoire devait être écrite
Pour que tu sois si belle maintenant
Une vraie beauté détruite
Y'a rien de plus émouvant
Oh mon dieu je déconne
Avec de grandes personnes


8. RECOUVRANCE

Elle fait un pas elle s'avance
Elle me dit au revoir
Et je pourrais encore je pense
Lui dire à plus tard
Si elle se rendait à l'évidence
Que tout nous sépare
Qu'il ne faut pas me faire confiance
Que je n'ai rien à voir
Avec ses belles espérances
Ni maintenant, ni plus tard
Mais je pourrais encore je pense
Lui payer un coup à boire

Tout recommence
Mais rien ne se répare
Quand les coeurs sont en faïence
C'est foutu, c'est trop tard
Mais sur le pont de Recouvrance
Elle est si belle à voir
Que je pourrais encore je pense
M'arrêter un jour de boire
Pour l'embrasser sans offenses
Sans migraines, sans cafards
Mais rien ne se passe comme je le pense
Quand l'envie me prend de boire

Tout recommence
Mais rien ne se répare
Quand les coeurs sont en faïence
C'est foutu, c'est trop tard
Pardonne-moi toutes mes offenses
Pardonne-moi si je m'égare
Je ne sais plus dans quel sens
Se trouvait le Jean Bart

Mais rend-toi à l'évidence
Que tout nous sépare
Qu'il ne faut pas me faire confiance
Que je n'ai rien à voir
Merde, c'est pas de chance
on n'a plus rien à boire
Moi je pensais qu'à Recouvrance
Ca fermait un peu plus tard
Moi je pensais qu'à Recouvrance
On trouvait toujours à boire
A boire


9. DES MOMENTS DE PLAISIR

Oh tu sais, j'ai parfois l'impression
De gâcher ma vie avec des nuits comme celle-là
Où tout ce qui se dit jamais ne se fera
Dis-moi si t'es mon ami ce que je fous encore là
Et même si demain mon haleine me trahit
Mes yeux ne mentiront pas
Quand je rejoindrai ma famille dans cet état
Je sais bien qu'on a qu'une vie
Et que la nuit compte double trois fois
On l'a tellement appris qu'on ne connait plus que ça

Oh tu sais, j'ai parfois l'impression
De gâcher ma vie avec des nuits comme celle-là
A attendre une fille qui ne veut plus ce qu'elle a
Un homme, une voiture, une famille, etc
Mais qu'est-ce qui nous manque
Qu'est-ce qui nous manque dis-le moi
Mais qu'est-ce qu'on cherche
Qu'est-ce qu'on cherche dans ces moments-là
Des moments de plaisir
Des moments de plaisir


10. LA FILLE A QUI JE PENSE:

S'il fallait te raconter ma vie
On resterait là toute la nuit
Car pour quelques sourires alors
J'en ai connu des temps morts
Et malgré tout l'amour que tu me donnes
Tu n'en feras jamais assez

Car c'est l'alcool lui qui me donne
Les plus beaux rêves que je fais
Et dans ces moments-là
La fille à qui je pense
La fille à qui je pense
Est plus belle que toi

Je sais bien, je sais bien qu'autour de moi on dit
Que de jour en jour je me détruis
Car sans l'amour qu'elle m'avait donné
Ca ne sert à rien d'exister
Chaque fois ton cul lui me pardonne
Mes amis viennent me consoler

Mais c'est l'alcool lui qui me donne
Les plus beaux rêves que je fais
Et dans ces moments-là
La fille à qui je pense
La fille à qui je pense
Est plus belle que toi


11. GILLES

C'est vrai que tu ne fais pas de manières
Quand il s'agit de t'esquinter
De fricoter avec l'enfer
Comme si de rien n'était
Car tu tiens tellement à te perdre
Pour ne plus te retrouver
Mais aussi pour te déplaire
Pour enfin t'étonner
Mais tu as voulu rendre
Tout ce que la vie t'avait prêté

Une bouche, un coeur, quelques membres
On est tous à louer
Une bouche, un coeur, quelques membres
Car tu es beaucoup trop tendre
Pour être vraiment civilisé
Tu préfères te faire prendre
Pour un parfait cinglé
Qui prend tout ce qui est bon à prendre
Du moment que c'est mauvais
Et que ça peut te suspendre
A un fil qui a lâché
Mais tu as voulu rendre
Tout ce que la vie t'avait prêté

Une bouche, un coeur, quelques membres
On est tous à louer
De janvier à décembre
Pour quelques années
Mais tu as voulu t'étendre
Pour enfin décoller
Car jamais l'enfer ne rend
Ce qu'on lui a prêté

Une bouche, un coeur, quelques membres
On est tous à louer
De janvier à décembre
Pour quelques années
De janvier à décembre


12. COMBIEN T’ ES BEAU, COMBIEN T’ ES BELLE

Elle a pourtant fait tout ce qu'elle a pu
Et même ce qu'elle ne voulait pas
Quand tu courrais la nuit la rue
Elle était toujours là
T'attendant à moitié nue
Murmurant ne t'en fais pas
On va reprendre le dessus

Combien t'es beau, combien t'es belle
Mais tu ne voyais même plus
Les yeux qu'elle avait pour toi
Quand tu lui gueulais dessus
En racontant n'importe quoi
Et nous médisions entre nous
Qu'elle ne méritait pas ça
Que vous étiez si bons debout

Combien t'es beau, combien t'es belle
Allez tu vois que tu ne tiens pas debout
Tu devrais rentrer chez toi
C'est pas en t'allumant comme un fou
Qu'elle te reviendra
Et comprends un peu qu'entre nous
On aurait tellement voulu être toi
Que nous regrettions le temps où
Combien t'es beau, combien t'es belle


13. QUE DEVIENT TON POING QUAND TU TENDS LES DOIGT

Que deviens ton poing quand tu tends les doigts
Que deviennent tes larmes quand tu ne les essuies pas
Que devient ton rire la nuit sous d'autres toits
Que deviennent tes lèvres murmurant tout bas
Des mots plein de fièvre à un autre que moi
Disent-elles les mêmes choses que nous deux autrefois

Que deviens ton poing quand tu tends les doigts
Que deviennent tes yeux quand je n'te vois pas
Que deviens ton corps la nuit sous d'autres doigts
Que devient ton ventre bougeant sous d'autres draps
Que deviennent tes jambes me fuyant rappelle-toi
Que deviennent tes cuisses y penser il ne vaut mieux pas
Car sinon je glisse et je ne peux pas aller plus beau

Que deviens ton poing quand tu tends les doigts
Que devient mon souvenir quand tu n'y penses pas
Va-t-il bientôt mourir comme nous deux autrefois
Quand il y avait tout à salir même toi et moi
Que deviens ton coeur quand il pense à moi
Bat-il toujours si vite ou s'est-il mis au pas
Moi je crois qu'il évite de palpiter pour moi
Que deviens ton poing quand tu tends les doigts



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