Jean-Patrick Capdevielle : Oh Chiquita

Pop Rock / France
(1981 - CBS Records)
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Las palabras


1. OH CHIQUITA




La caravane des montreurs de vertu vient de s'arrêter Pour boire
Devant les bûchers les prophètes ont crié : Brûlez tous Les étendards !

Avec les mots qu'ils disaient sans comprendre
On leur a fait des linceuls pour s'étendre
Et moi qu'étais venu là pour les entendre
J'ai compris qu'il était tard, j'suis rentré
Mais les plombiers venaient de piéger ma chambre à l'hôtel de la déroute
Et c'est l'diable en personne qui est venu m'apprendre à Payer le prix qu'ça coûte

Oh Chiquita hmm Chiquita
Laisse moi dormir dans tes bras
Y a les pantins d'l'apocalypse qui ont voulu m'faire voir Trop d'éclipses et j'ai froid
Chiquita hmm Chiquita

Près des anges aveugles au coin de ta rue, y a l'homme en Gris qui dit rien
Il regarde les néons qui réchauffent les statues des Philosophes aux yeux peints
Derrière l'église il guette un air d'harmonium
Dans sa valise il cache un vieux métronome
La pauvre Élise qui dit : C'est tout c'que tu m'donnes
Et y a personne ici pour lui dire son ch'min

Alors il m'demande si c'est encore loin l'hôtel de la Déroute
Et moi mystérieusement j' lui réponds: tu sais le prix Que ça coûte ?

Oh Chiquita hmm Chiquita
Laisse moi dormir dans tes bras
Y a les pantins d'l'apocalypse qui ont voulu m'faire voir Trop d'éclipses et j'ai froid
Chiquita hmm Chiquita

Y a les cloches de la mission qui résonnent dans ton Cinéma
Tu maudis tes passions, tu dis qu'on change rien tant Qu'on se change pas
Quand je t'écoute, j'entends que des mots d'ordre,
Quand je te touche, tu dis pas de désordre,
Quand je dis: j'ai pas de camp, tu veux me mordre,
T'as jamais pu accepter mon chaos

Tu prétends que j'arriverai bien avant toi à l'hôtel de La déroute
Moi j'sais pas très bien c'que ça prouv'ra faut toujours Payer l'prix qu'ça coûte

Oh Chiquita hmm Chiquita
Laisse moi dormir dans tes bras
Y a les pantins d'l'apocalypse qui ont voulu m'faire voir Trop d'éclipses et j'ai froid
Chiquita hmm Chiquita






2. GACHE PAS TA NUIT



Pleure pas, Marie,
Les larmes maintenant, c'est inutile
Si ta vie est monotone
C'est qu' pour toi y a plus personne
Dans cette ville,
Quand t'as voulu partir
J' t'ai dit "Les ch'mins solitaires, c'est dangereux"

T'as souri en sortant ton roi d' cœur de ton jeu
Moi, j'ai marché toute la nuit comme sur un fil
A cloche-pied, les yeux bandés, tu sais, c'est pas Toujours facile
Sur le bord des trottoirs
Les feux rouges semblaient briller
Pour celle que j'aime
Les feux jaunes me disaient "Cest même plus la peine !"

Gâche pas ta nuit
C'est seulement ta mémoire qui saigne un peu dans l' noir
Il s' fait tard
Gâche pas ta nuit
Maintenant, c'est plus la peine d'ouvrir ta porte ce soir

Quand je t'ai revue après un peu plus d'un an
T'étais seule face à ton mur dans un sinistre appartement
D'un air distrait, tu m'as dit "Prends donc à boire" en Montrant l' frigidaire
Ni ton maquillage ni les peintures n'étaient d'hier
On n'a plus jamais reparlé du passé
Un soir, on s'est même juré de ne jamais plus se dire Jamais
On brillait comme deux diamants, toi et moi, sous les Réverbères
Et l' monde entier traînait bien loin derrière


Et cette fois-là, tu m'as quitté sans rien dire
J'ai passé au moins trois nuits sans dormir, à te maudire
T'avais laissé la porte ouverte en quittant ton royaume
Et l' ciel au d'ssus des toits s'est pendu aux pylônes
Un soir, j't'ai croisée près des machines à chocs Electriques

Pour ne pas devenir fou, moi, j' marchais comme un jouet Mécanique
T'avais les joues peintes en rouge et les néons Semblaient pleurer des plumes
Le ciel était plein d' poignards qui crevaient la lune

Hummm


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