Brigada Flores Magon : Brigada Flores Magon

Street Punk - Oi / France
(2000 - Insurgence Records)
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Les paroles



1.OCTOBRE 61

Je me souviens des drapeaux algériens
Dans le maquis luttant contre l'occupant.
Je me souviens, à Alger, à Oran
Les résistants abattus comme des chiens.
Les hommes de l'ombre criaient indépendance.
Les femmes de l'ombre criaient indépendance.

Octobre 61
Octobre rouge, Octobre noir.

Je me souviens, il pleuvait sur Paris.
Des visages durcis marchaient pour l'Algérie.
Qui a vu les corps flotter dans la Seine ?
Nuit des longs couteaux, vive le FLN !
Ils ont lâché leurs chiens, charognes !
Martyrs algériens, Charonne !

Aujourd'hui, il ne pleut plus sur Paris.
17/10/61.
Une de ces journées qu'on oublie.

2.CONTINENTE OLVIDADO

La moitié du continent occupé
Par l'empire à la bannière étoilée
1890 à Wounded Knee
La résistance semblait finie
Signe du temps, signe du sang
Triste continuation
Expansionnisme guerrier
Présent ensanglanté

Viva Latino America
Fuera Yankees !

L'oncle Sam et ses tactiques
Sous les trop tristes tropiques
La dépendance économique
Par la répression politique
Politicards asservis
A la triste aumône du F.M.I
L'immonde chantage nord américain
Fait crever le peuple de faim

Souviens-toi d'Allende,
En 73 assassiné
Souviens-toi, El Salvador
Tout un peuple ensanglanté
Souviens toi de Mexico
Sur la place des Trois-Cultures
Ce sont les veines ouvertes
De America Latina

Esto es la historia
del chico chico guerrillero
Que se va a la selva
Para matar
El burges rico

Nuestra America, del Bravo a Magallanes. A los caidos en tierra brava.
Chile. Frente Patriotico Manuel Rodriguez. A los martires del MRTA. Lima
Peru. A todas las banderas libres, Puerto Rico Panama. Managua, Nicaragua. A
los ocupantes del Hotel Sheraton, San Salvador. Tupamaros, Uruguay.
Zapatistas, Eperristas, desde las montanas de Mexico. Chicanos mojados, de
East Los asta Nueva York. El pueblo de cobre, ni se rinde, ni se vende. A
Marti, a Sandino. A todos los anonimos, muertes fertiles. Por la nueva
America, nuestra America !

3.CHASSEUR

Prouve ta force, assassine
Tue, massacre sans pitié
Astique bien ta carabine
Montre nous ta virilité.

Accroche au mur avec fierté
Les proies faciles que t'as butées
Les photos de ta boucherie
Et tous tes anciens fusils.

Viens pas me dire que c'est un sport
Ou tout un art de tuer.
Sous l'père de famille se cache un porc
Qui tue pour le plaisir de tuer.

4.LIGNE 2

Quand on viendra de nos banlieues
Pour descendre sur la capitale
On prendra la ligne 2
Qui court de Nation à l'Etoile.

Métro Avron premier arrêt.
Rue des Vignoles, passage obligé
Pour saluer les gars du 33
Les camarades du syndicat.

De Nation à Belleville
Pour ceux qui viennent de la banlieue
Quand les Huns descendent sur Paname
Plus rien ne repousse sur le macadam.

Puis descendre à Père Lachaise
Quand le soleil se montre un peu
Avec sa meuf qu'est la plus belle
Pour une ballade en amoureux.

Ensuite rendez-vous à Ménil
Avec les gars de la BRA.
Marcher ensemble jusqu'à Belleville.
Ce soir le soleil brillera.

5.MAUVAIS GARÇONS

Une vie coulée dans le béton armé
Des nuits passées dans les cages d'escalier
Tu tiens les murs de ta cité
Habillé en Lacoste de la tête aux pieds
Et quand tu descends à Paname
Tu t'embrouilles sans état d'âme
T'es un voyou, t'es un cramé
Mais t'es le fils de ta cité

Rude boy, rude girl, stay rude

Tu traînes tes guêtres sur le pavé
Espérant oublier cette journée
Tu tapes la manche pour une reubié
Ta crête, ton cuir, c'est ta fierté
Toi rude boy, crâne rasé
Tu regardes pousser ta toile d'araignée
T'es pas un lâche, t'es pas un héros
Mais t'es juste un mauvais garçon

Combien de mômes se sont écroulés
Sur les trottoirs ensanglantés
Combien de filles ont vendu leur corps
Pour une dose trop mal coupée
Dans les veines de cette capitale
Coule le sang noir de la détresse
Combien d'appels jamais entendus

6.LE FUTUR

Avec le vent glacé
Les statues sont tombées
Sur le sol stérilisé
Les drapeaux ont brûlé.

Les poings restent serrés
Mais ils sont retombés
Et ils servent à cacher
Nos larmes trop salées.

Même si les étoiles ont pâli.
Ne me parle pas de nostalgie.
J'ai la mémoire du passé
Le présent à affronter.

J'avance vers le futur.
Car le futur est à nous.
J'avance vers le futur
Car le futur est en nous.

Je veux vivre, je veux croire
Et chanter toutes nos victoires.
Je rêve du Grand Soir
Nouvelle ère rouge et noire.

Je veux changer le cours de l'histoire.
Changer mes pleurs en espoirs.
Je veux vivre, je veux croire.
Et chanter toutes nos victoires.

7.FOLLE SEMENCE

Ils ont semé les graines du capital
Cultivé l'esprit ultralibéral
Plaidé pour l'économie de marché
Libre entreprise, propriété privée
Ils ont promis toutes les richesses
À qui le voudrait vraiment
Ils ont juré que leurs rêves déments
Un jour deviendraient réalité

Ni classe ni état
Poing levé contre le capital
Ni classe ni état
Tous ensemble pour la grève générale

Eux récoltent maintenant leur profit
Mais combien d'autres mènent une vie
Vide, plongés dans l'ennui
Métro, boulot, dodo, survie...
Travailler pour vivre, vivre pour travailler
Travailler pour vivre, vivre pour consommer.
Perdre sa vie à la gagner

8.BANLIEUE ROUGE

T'habites cité Lénine sur le boulevard Allende
De la fenêtre de la cuisine on aperçoit l'usine
En 40 ans de chaîne, tu t'es jamais demandé
Si un jour tout ton monde pouvait s'écrouler
T'as vécu 68 à Prague et à Paris
Révolution Roumaine, la Perestroïka
La place de Tien-An-Men, la défaite d'Ortega

Tu l'aimes, tu la chéris
Tu la défendrais au prix de ta vie,
Ta banlieue, ta banlieue, ta banlieue rouge

De toutes façons pour toi, jamais rien ne changera
Et chaque premier mai, toujours tu défileras
Ta bannière rouge au vent, le poing serré, tendu
La lutte des camarades jamais ne sera vaincue

Tu marches encore dans les rues de ta cité rouge
Du square Gagarine à la rue de Varsovie
Tu rêves encore d'une jeunesse qui bouge
Les affronts du passé, la lutte n'est pas finie.

T'habites cité Lénine sur le boulevard Allende
De le fenêtre de la cuisine on aperçoit l'usine
En 40 ans de chaîne, tu t'es jamais demandé
Si un jour tout ton monde pouvait s'écrouler
Pour toi l'histoire c'est l'Huma qui l'écrit
De militants gauchistes, elle étouffa les cris
Mao, Staline, Lénine, ne restent que les portraits
Mais ces ombres du passé, tu les aimes à jamais

9.ACTION DIRECTE

Un homme assoiffé de pouvoir
A coups de promesses réveille l'espoir
D'un peuple lobotomisé
Par la radio et la télé.

Tous les citoyens désarmés
Face aux grands loups d'la politique
Ont décidé d'aller voter
Pour un grand rêve démocratique.

Action directe !
Autogestion !

Pour rassurer les bons français
Ils leur promettent moins d'immigrés
Moins de chômage, plus de boulot,
Sécurité dans le métro !

Ils leur demandent des sacrifices
Faudra se serrer la ceinture
Mais le fric qu'on donne à ces ordures
Servira leurs bénéfices.

Arrêtez de vous lamenter
Sur la crise économique
Car aucun homme politique
N'est le parfait candidat.

Arrêtez de vous lamenter
Sur la crise économique.
Arrêtez donc de voter
Syndiquez-vous ! Réagissez !

10.CHICANOS

Saliste de tu pueblo
Cruzaste el Rio Bravo
En busca del sueno
Del sueno americano

Pasaste la frontera
Pasaste por San Diego
Llegaste a East-Los
En las calles del barrio

Ahora lavas platos
Trabajas pa'los gueros
Desprecio diario
Desprecio a los morenos
Conoces de tu historia
De Aztlan y de la raza
Cesar Chavez huelgas campesinas.

Estas en California.
Tu corazon en Mexico
Sierra Huasteca
Costa Jarocha.
Trucha con la migra
Trucha con el klan
Esos cabroes te quieren matar
Mojado hermano ahi viene la migra
Chicano hermano tu vida peligra.

11.CONSCRITS

Allons enfants de la patrie
On nous appelle au régiment.
On veut nous faire militaires
Pour servir le gouvernement.

Nos pères furent très dociles
A des règlements incompris.
Nous, nous serons moins imbéciles.

Nos balles, nos balles !
Seront pour nos généraux !

On nous dit d'avoir de la haine
Pour les germains envahisseurs
De tirer Alsace et Lorraine
D'entre les mains des oppresseurs.

Que nous font les luttes guerrières
Des affameurs de tous pays ?
Nous ne voulons plus de frontières !

Les soldats répriment la grève
Et font du tort aux travailleurs.
Et quand le peuple se soulève
On en fait de bons fusilleurs.

Nous devons leur faire comprendre
La sottise qu'ils ont commise
Ils passeront sans plus attendre.

On nous parle en vain de patrie
Nous aimons les peuples divers.
Nous allons porter l'Anarchie
Aux quatre coins de l'univers.

Au jour de la lutte finale
Les réfractaires, tous unis,
Feront l'Internationale…
Des insoumis !

12.HEROS ET MARTYRS

A tous nos camarades qui ne sont plus là
A ceux qui sont tombés une arme au poing
A ceux qui ont rêvé à plus d'égalité
A ceux qui en prison, ont payé leur affront

Refrain :
HEROS ET MARTYRS

A ceux qui de l'Ukraine aux mines de cuivre chiliennes
Un jour se sont levés au cri de liberté
A ceux qui de Paname, au port de Liverpool
Un jour se sont levés en solidarité

A tous nos camarades qui ne sont plus là
A ceux qui sont tombés une arme au poing
A ceux qui ont rêvé à plus d'égalité
A ceux qui en prison, ont payé leur affront

13.RASH

Héritiers des luttes d'hier
Militants d'aujourd'hui
Soyez forts et soyez fiers
La ville est votre maquis.

Trop de peur et trop de haine
Trop d'attitudes ambiguës
C'est ta vie qui se gangrène
Les fascistes veulent tenir la rue.

We are the Reds !

Forcené rouge et noir
Activiste antifasciste
Ta conscience et ta devise
Dieu pardonne, pas l'prolétariat.

Contre le racisme et l'intolérance
Tu n'as pas peur de la violence.
Redskin, redskin, red skinhead.
Les barricades n'ont que deux côtés.

Franc tireur antiraciste
Partisan internationaliste
Résistons comme à Madrid.
Résistons comme à Berlin.

Red and Anarchist Skin Heads !

14.CHANAL

Dans la caserne de Mourmelon
Les appelés ont mal au fion
Tu crois entendre un sanglier
Mais c'est un bleu qui prend son pied

Adjudant Chanal !
Arrête ! Tu m' fais mal !

Dans la caserne de Mourmelon
Les appelés ont mal au fion
Jeune recrue, ça va être ta fête
Ramasse-moi donc cette savonnette

Dans la caserne de Mourmelon
Les appelés ont mal au fion
S'il te plaît, ne me dis pas non
Je sais que t'aimes le saucisson

Je peux vous déposer quelque part ?

Dans la prison de Mourmelon
Les matons ont mal au fion
Tu crois entendre une porte grincer
Mais c'est le bricard qui s' fait donner














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