Ange : Vu d'un Chien

Progressif Symphonique / France
(1980 - Média 7)
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Les paroles

1. LES TEMPS MODERNES

Les heures sont comptées
Toutes ces foutues machines nous décapitent...
AS-tu regardé l’homme au petit chapeau ?
Oh non !
Tous les rudolph Valentino sont à la chaîne...
On a enterré l’homme au petit chapeau...
Oh non !
C’est la danse des pistons, des bielles...
À belles dents...
Comme aux temps modernes du petit Charlot !
Oh non !

Et l’on se coince les doigts dans l’engrenage
Les yeux fermés...
As-tu regardé l’homme au petit chapeau ?
Oh non !
Une histoire sans paroles, c’est pas drôle
Les yeux mi-clos
As-tu bien saisi l’homme au petit chapeau ?
Oh non !
Et tu maquilles le côté romantique en un robot...
Tu n’as pas compris l’homme au petit chapeau...
Oh non !
non... non... non... non... non !

Pourquoi gâcher la pellicule
les yeux fermés
Quand l’écran diffuse l’homme au petit chapeau...
Oh non !
Tous les Rudolph Valentino sont en grève...
On a profané l’homme au petit chapeau...
Oh non !
C’est la danse des pistons, des bielles...
La confusion !
Comme aux temps modernes du petit charlot...
Oh non !!!
Non... non... non... non... non !


2. LES LORGNONS

Tu te rappelles ? On était mômes
T’avais même peur des araignées !
Sous un képi que t’as l’air drôle...
C’est pas normal, t’as du te tromper !

T’as l’droit d’rêver, faire la lumière
Relacer tes souliers, partir en marche arrière
Pas regarder derrière....
Ramasser tes osselets, tes crayons ton plumier !

T’étais myope... J’étais voyou
On ébruitait nos jeunes années..
j’ai mal touné je suis au trou
j’gaspille mes reins dans un pucier ! (tu vois)
j’ai l’droit d’rêver sans la lumière
Plus d’lacets aux souliers !
Tout seul dans ma tanière
j’invente mes prières...

j’comprends plus !
j’comprends pas que t’as pu m’oublier !
Mais t’as du paumer tes lorgnons !!
Mais cherche bien ! Là !! Près du mur ...
Dans la cour du Lycée.
Je crois revoir tes vieilles montures.
En octobre, au pied d’un marronnier ! (tu sais)
T’as l’droit d’rêver, faire la lumière
Piétiner ton képi, faire sauter la barrière
Ecouter mes prières
Parler à un enfant, un chenapan, un ami...
Mais t’as du paumer tes lorgnons...


3. FOUTEZ MOI LA PAIX

Y’en a qui disent qu’il a les pieds percés
qu’il pourra plus marcher comme avant !
D’autres qui chantent qu’il est ressuscité
Grâce aux belles relations d’sa maman !
Foutez lui la paix !

Le coup d’la croix, on lui fait pas deux fois...
Y’a Jésus qu’est r’venu sur la Terre !
Priez ! Croyez tout ce que vous voudrez...
Récitez mille fois Pater Noster.
Mais foutez lui la paix...
Mais foutez lui la paix...

Il est en congé, il est pas syndiqué
À la peur, il donnait son salaire..
Quoiqu’on en dise, la vie est exquise !
Pourquoi donc en faire un calvaire...
Alors, foutez lui la paix !!

Bien que sa maman soit l’inventeuse du bain
Il est barman au café du coin...
Arrêtez vous, je vous offre un Whisky
Je vous assure, il sera gratuit !

Mais foutez moi la paix !
Mais foutez moi la paix !
Mais foutez moi la paix !
Mais foutez moi la paix !


4. JE TRAVAILLE SANS FILET

Taisez vous !! J’ai trop bu ce soir...
Je dois monter sur mon fil dans le noir...
J’ai planté mon coeur en coulisses...
Ne m’en veuillez pas si je glisse...

Vaille que vaille !
Je décolle libre et sans souci...
C’est l’alcool / le délire...

Mes pieds se posent comme un souvenir...
J’ai du mal à croire que je respire...
L’autre con qui braque son projecteur !
On applaudit... J’ai les yeux qui pleurent...

Vaille que vaille...
Je décolle, loin de mon ennui....
C’est l’alcool / le délire...

Seul sur la corde / le partenaire sur le crâne
Seul sur la corde / je sens venir le drame...
Il faut vous dire, je travaille sans filet....

Où aller quand on a tout perdu ?
Du point zéro jusqu’à l’inconnu !
Ce soir, c’est le dernier numéro... Ouais !
Je n’ai jamais été aussi haut...

Vaille que vaille
je dévisse, libre et sans souci...
C’est l’alcool / le délire...

Seul sur la corde ! Le partenaier sur le crâne
Seul sur la corde ! Je sens venir le drame...
Je dois te dire, je travaille sans filet...
Seul sur la corde ! Le partenaire sur le crâne
Seul sur la corde ! Je sens venir le drame...
Je dois te dire, je travaille sans filet...


5. LA SUISSE

Je suis pas l’genre de caractère
A graver sur les monuments
quand j’entends parler d’une guerre
Moi je pense à Boris Vian...

Mais je ne prendrai pas l’temps d’écrire au président.
Ma fleur de lys c’est l’edelweiss qui va fleurir...
Ça sent l’brûlé, j’pars pour la Suisse.

Je ne veux pas bouffer du canon.
Compter les coups, compter les morts...
J’ai jamais eu l’frisson pour ce type de chanson...

Avec des coucous plein la tête, je m’endors...
Et tous ces fous en arbalète,...
Je pose la pomme, j’perds pas la tête...

Je m’étais cru hier rapé,
Mais aujourd’hui, c’est décidé
Adieu, veaux vaches, cochons, polices...
Je m’en vais visiter la Suisse !

Pour ce qui est de la mitraille
Des citations et des médailles
Papa a déjà donné
Ça f’rait double emploi au grenier !

Et quitte à passer pour un lâche,
je garde une place pour le fromage...
je ne file pas... Je glisse !
J’me barre en Suisse !

Avec des coucous plein la tête, je m’endors...
Et tous ces fous en arbalète,...
je pose la pomme, j’perds pas la tête...
(j’perds pas la tête...)

Avec des coucous plein la tête, je m’endors...
Et tous ces fous en arbalète,...
Je pose la pomme, j’perds pas la tête...
(j’perds pas la tête...)

J’aime ta dégaine, ton bas de laine, lingot d’or
j’ai pas d’fusil, rien que de la peine.
quand les balles sifflent, je sors de scène
je sors de scène...

Avec des coucous plein la tête, je m’endors...
Et tous ces fous en arbalète,...
je pose la pomme, j’perds pas la tête...
(j’perds pas la tête...)


6. PERSONNE AU BOUT DU FIL

Ok docteur ! la piaule est vide...
Laisse pas ma soeur le menton sur les genoux !
Ça va trop vite ! La camisole de force !
Une ambulance au coin d’la rue... Il pleuvait fort !

J’ai perdu l’girophare ! L’essuie-glace qui tombe en panne.
Attends moi ! Parle plus bas !
Je t’en prie ! Pas d’électrochocs !

Il y va de notre vie...
Pourtant parler c’est très facile !
De sa chambre, elle gueule, elle crie...
Et personne au bout du fil !

Ok docteur ! On est pas du même crû !
Laisse pas ma soeur si près d’un égout !
Elle a forcé la dose, a troqué son nounours
Pour une seringue, une aiguille...

Elle savait pas ! Elle comprend pas la chose !
Elle déchire ses griffes à ta blouse...
Tu ne dis rien... Tu n’écoutes plus !
Réglant tes électrochocs !!

Il y va... (etc)

Ok, docteur ! Putain d’hôpital !
J’avale les couloirs, cogne à toutes les portes...
Personne ne bouge ! Le cul dans les pilules,
Tu lis le dernier Spirou...
Où est ma sœur ? Où est sa vie ?
Qu’attends-tu ? Qu’elle se déchire les veines ?
Tu ne dis rien ! Tu n’écoutes plus !
Sourire en électrochocs !!
Il y va... (etc)
Personne au bout du fil ... (etc)


7. POUR UN RIEN

Et pour, un rien, je déploierais des ailes,
Je mâcherais les étoiles...
pour un rien...

Ouais, pour un rien, j’escaladerais son corps,
Sans piolet, sans décor...
J’y poserais des pétales...

Mon pistil en cheval désarçonnait son coeur...
Je ne sais plus ce que je pense, ce que je fais
Ce que je dis... pour un rien...

Tournons la page ! Je n’ai plus rien à lire,
Je m’attache aux images pour un rien...

C’est bien dommage, j’ai parcouru son corps,
Sans violer le décor...
J’y posais des pétales... Elle posait des mygales...
Reste toujours un petit rien en moi qui fait que...
Je ne sais plus ce que je pense, ce que je fais
Ce que je dis... pour un rien...

Suffit d’un rien pour déployer des ailes
Pour mâcher les étoiles...
Suffit d’un rien !


8. VU D'UN CHIEN

Faut toujours savoir faire le beau...
Les amuser quand ils sont seuls !
Jamais bouger pour la photo
Et surtout pas faire la gueule...

Toujours remuer la queue
Tendre la patte vers la bonne main...
j’aimerais tant devenir vieux...
c’est difficile vu d’un chien !!

pas salir les sièges de l’auto...
Pas lécher le fard à sa maîtresse !
Alors, bloqué dans mon ghetto
Je m’abandonne à ses caresses...

Il ne manque que la parole...
Qui va bien me la donner ?
j’aimerais tant changer de rôle...
C’est difficile vu d’un chien !!

Il ne manque que la parole
j’ai peu à dire ou presque rien...
Un os à moelle au creux d’un bol
C’est pas assez vu d’un chien...

Je guette les voleurs... je mords le facteur...
Les cambrioleurs....

Donnez moi une chienne que j’l’assaille...
(Que je l’aime)





















































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