Ange : Souffleurs de Vers

Progressif Symphonique / France
(2007 - Wagram Music / Un Pied Dans La Marge)
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Les paroles


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Souffleurs De Vers (2007)

Production : Un Pied Dans La Marge

Label : Artdisto
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1. Tous Les Boomerangs Du Monde

À chacun sa vie...
À chacun son lit.
À chacun sa merde...
À chacun sa rue...
À chacun son cul...
À chacun son herbe...
Jusqu’à c’que la police tape...
Que la milice frappe...

Actualités... Actualités...

Encore un bébé vendu au marché noir... [actualité]
Encore un été en chassé-croisé noir...
On n’a pas idée d’être aussi tarés...

Mais, quelque chose me rassure ! Si l’on va droit dans l’mur,
Je ne serai pas seul à me prendre dans la gueule,
Tous les boomerangs du monde...

À chacun son ex...
À chacun son sexe...
Chacun ses faiblesses...
À chacun sa guerre...
À chacun sa terre...
À chacun son stress...

Le Monsieur sur Madame tape !
Et la police zappe !

Actualiés... Actualités...

Un glacier qui fond. Un curé pédophile. [actualité]
Un volcan qui gronde. Tsunami sur les îles.
À chaque seconde, un enfant qui tombe...

Mais quelque chose me rassure ! Si l’on va droit dans l’mur,
Je ne serai pas seul à me prendre dans la gueule,
Tous les boomerangs du monde...

À chacun son train. À chacun son destin
[à chacun son étoile]
On ne sait pas bien... Que sera demain ?

Mais quelque chose me rassure ! Si l’on va droit dans l’mur,
Je ne serai pas seul à me prendre dans la gueule,
Tous les boomerangs du monde...
Actualités... Actualités... Actualités...

Christian Décamps / ANGE

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2. Les Écluses

Dis-moi un peu c’que j’fous sur ce caillou ?
Dis-moi un peu c’que j’fous sur ce caillou ?

J’ai longtemps marché à petits pas le long du canal
Il y avait là des pêcheurs et des randonneurs,
des filles aux seins nus, un parasol tout à fait banal
Et les écluses...

Je me suis assis les pieds dans l’eau au bord du canal.
J’ai trempé mon regard, essoré mes vieux chagrins
Un chien pataugeait non loin de là, il était sale.
Lui seul a compris ce que je suis, ce que je fais...

Je m’amuse à compter les écluses, boy !
Les bateaux, les péniches et les chalands
Je m’amuse à passer les écluses, boy !
En amont, en aval du courant...

Au niveau zéro, je touche le fond, je balance une vanne...
Ça fait rire personne, mais ça permet de remonter
Tout seul dans le sas, à la surface sur la ligne médiane...
Je sais pas pourquoi, mais j’aime beaucoup ce que je fais...

Je m’amuse à compter les écluses, boy !
Les bateaux, les péniches et les chalands
Je m’amuse à passer les écluses, boy !
En amont, en aval du courant...
Je m’amuse à passer les écluses, boy !
Je m’amuse à passer les écluses, boy !

Où que j’aille ! Où que j’aille !
Où que j’aille en ce bas monde...
Où que j’aille ! Où que j’aille !
Je ne fais que passer par les écluses...

Dis-moi un peu c’que j’fous sur ce caillou ?
Dis-moi un peu c’que j’fous sur ce caillou ?
Je vis. Je m’use...

Je m’amuse à compter les écluses, boy !
Les bateaux, les péniches et les chalands
Je m’amuse à passer les écluses, boy !
En amont, en aval du courant...
Je m’amuse à compter les écluses, boy !
Les bateaux, les péniches et les chalands
Je m’amuse à passer les écluses, boy !
En amont, en aval du courant...

Où que j’aille ! Où que j’aille ! Où que j’aille ! Où...
Où que j’aille ! Où que j’aille, je n’ai plus peur...
Où que j’aille ! Où que j’aille ! Où que j’aille ! Où...
Où que j’aille ! Où que j’aille, je n’ai plus peur...
Où que j’aille ! Où que j’aille ! Où que j’aille ! Où...
Où que j’aille ! Où que j’aille, je n’ai plus peur...

Christian Décamps / ANGE

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3. Dieu Est Un Escroc

D’après la dépêche A.F.P. - (Agence France-Presse)
Il était crépuscule moins le quart
Quand le camion s’est arrêté à hauteur du vieil autocar...
Le genre de bus hilare au parfum d’aventures gorgées de rires d’enfants,
de patins à roulettes et de flagrants délires...
Même qu’il faisait beau...

C’était peut être ici, en Irak ou ailleurs...
Y avait ce feu rouge sur la place du marché
Où les gens vocifèrent à vendre leur commerce...
Et le bus attendait le signal du départ...
Et le camion fou explosa toute sa haine...
Au nom de qui ? Au nom de quoi ?
C’est pas bien ! C’est pas beau !
Dieu est un escroc !

Toujours d’après la dépêche A.F.P.
il était Moyen-Âge et... 35 minutes.
Une armée de preux chevaliers quittait pays, clans et familles...
Le glaive gavé de convictions...
Une croix pour traquer l’hérétique...
Bastons, ratonnades en Terre Sainte...
Dieu est en escroc...

Cétait déjà là-bas, en Judée ou ailleurs...
Et le sang des incas, en souillures sur le sable,
Écrivait sans pudeur, sous les coups de Cortez, le tout dernier cauchemar à la mode...
Naissance d’un nouveau monde...
Au nom de qui ? Au nom de quoi ?
C’est sale ! C’est pas bien ! C’est pas beau !
Dieu est un escroc !

Et j’ai beau lire et relire les dépêches de l’A.F.P.
J’ai peine à croire que l’homme descend du chimpanzé...
Missiles et lance-roquettes pour laver son linge sale.
On est bien loin de l’animal...
Et si l’homme est à son image, Dieu n’est qu’une photo ratée.
Il n’est pas fumeur de havanes...
Dieu est un escroc...

Et j’ai beau lire et relire écrits et papyrus,
je reste convaincu que l’homme est un virus...
un fabricant d’icônes décérébré mental...
Je veux sortir de cette cabale...
Toutes mes excuses à la colombe...
J’aimerais tant qu’on lui foute la paix...
Du coup, je vends mon âme au diable...
Dieu est un escroc...

Comme tout...
il n’en fait qu’à sa tête.
Dieu est un escroc. C’est un vieux voyou...
Comme tout...
il n’en fait qu’à sa tête.
Dieu est un escroc. C’est sûrement Nous !

Comme tout...
il n’en fait qu’à sa tête.
Dieu est un escroc. C’est un vieux voyou...
Comme tout...
il n’en fait qu’à sa tête.
Dieu est un escroc. C’est sûrement Nous !

Tant va la vie qu’à la fin elle nous rend fous...

Christian Décamps / ANGE

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4. Nouvelles Du Ciel

Je t’ai cherché dans le corridor...
Un voyage au royaume des morts...
Soudain j’ai trouvé porte close...
Sur le sol, un pétale de rose...
J’ai souvent pleuré sur ton sort.
Sentiment que la raison ignore.

J’ai perdu la guerre tout près d’ici.
Les dieux t’ont créé... Les dieux t’ont repris...
Dis-moi ! As-tu des nouvelles du ciel ?
Sais-tu ce qu’en pensent les oiseaux ?
Paraît que là-haut les anges n’ont pas d’ailes.
Tout est permis... Tout est permis... Loin d’ici...

Je me perds dans ce corridor...
Je ne sais ce que sera la mort...
Pourquoi tant de mystères, tant de folies ?
Que t’ont-ils fait ? Que t’ont-ils dit ?
Moi, je sais qu’ils t’ont pris en otage.
Même si je n’connais pas ton visage,
j’ouvrirai les portes d’une autre vie,
un autre endroit où faire ton nid...

Dis-moi ! As-tu des nouvelles du ciel ?
Sais-tu ce qu’en pensent les oiseaux ?
Paraît que là-haut les anges n’ont pas d’ailes...
Tout est permis... Tout est permis... Loin d’ici...

Soumis... sous les étoiles. Je n’ose pas crier ton nom quand vient la nuit... Soumis...
Loin derrière les nuages. Je devine ton image.
Si la vie est un gage, serais-tu ce qu’on appelle...
L’amour ?

Tristan Décamps / Christian Décamps / ANGE

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5. Interlude

Il fait bon vivre parmi les autres...

Les buveurs de Coca aux Mac Do du matin, cerveaux disponibles de nos années misère où le pixel du pauvre enrichit sans fléchir les adulés du PAF. - (Programme Audio-Visuel Français) Lucien... Prends-toi ça dans la gueule ! Lucien ? C'est le vieil aveugle, marchand de journaux. Un mutilé de mai 68. Un jour qu’il traversait la rue Soufflot, il s’est mangé en pleine gueule la calandre étoilée de la Mercedes d’une star vieillissante et surmédiatisée. Encore une couv’ pour France Dimanche. Pas pour Lucien... De toute façon, il n’a rien vu... Alors, un peu plus, un peu moins, autant que ça profite à ceux qu’en ont pas besoin...

Il fait bon vivre parmi les autres...

Les marchands d’imaginaire du Canal Saint Martin, coursés par les flics, ont mis la clef sous la porte, porte qu’ils n’avaient pas et qu’ils n’ont jamais eue. Faut surtout pas qu’ils se plaignent. Voilà quand même des gens qui profitent des transports gratuits. Et c’est en car de police qu’ils vont goûter aux délices de Fleury Mérogis. Qui peut en dire autant...

Il fait bon vivre parmi les autres...

Les vétérans de Woodstock cultivent toujours sur leur balcon un espace cannabis et roulent leurs petits joints devant Télé Matin, Amour gloire et beauté...

Il fait bon vivre parmi les autres...

Christian Décamps / ANGE

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6. Où Vont Les Escargots ?

Où vont les escargots, la coquille sur le dos ?
Où vont-ils sous la pluie ? Que font-ils quand c’est beau ?
Quelquefois dans la vie, je sors de ma coquille.
Et, sur la rosée, je rêve...

Et je bave de plaisir...
Dans ce monde où tout expire, je prends le temps d’avoir le temps...

Où vont les escargots, la coquille sur le dos ?
ont-ils chez des amis à l’heure de l’apéro ?
Quoi qu’en dise ma famille, je sors de ma coquille
Et, sur la rosée, je rêve...

Et je trace ma destinée sans jamais me retourner.
Je prends le temps...
Et j’avance seul sous la pluie...
Sans recul, sans alibi, je prends le temps d’avoir le temps...

Et je bave de plaisir...
Je prends le temps d’avoir le temps...
Je prends le temps d’avoir le temps...

Christian Décamps / ANGE

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7. Coupée En Deux...

Mon ex vit à Contrex,
Mais l’autre, où vit-elle ?

Gamine... Toute P’tite !
Au loin, j’ai aperçu le chêne.
J’ai du passer les ronces.
J’ai déchiré mes robes...
Les matins de rosée
À l’humide de mon être,
j’archivais mes secrets
Aux rayons de l’angoisse...
Gamine... Toute p’tite !
À vivre seule entre les lignes
d’un roman à l’eau de rose
mes pulsions libertines...

Je suis la femme coupée en deux.
Je vis sur un nuage. Je joue le jeu...
Coupée en deux...

Pucelle... Sanguine...
J’ose toucher le chêne,
graver en son écorce
un coeur gros comme l’amour.

Protection rapprochée,
Mon âme est sur ses gardes.
Il érige. Il dirige.
Il fustige, se pavane...
Seule dans ma forêt vierge,
Je reste prisonnière d’ impossible hymen.
Délires tentaculaires...

Je suis la femme coupée en deux,
je vis sur un nuage.
le coeur scié par le milieu.
Je vais de cage en cage, je joue le jeu
Coupée en deux...

Rebelle, je me fauve
aux peluches d’une jeune tigresse.
Un destin zoophile
Dont j’aime incarner la bête...
il pousse des herbes noires
entre lianes et savane.
Des mélopées tziganes
que je ne contrôle plus...

Et je frôle le gazon
Nourrie d’envies tendres et perverses.
Un milliard de frissons
Dès la première averse...

Je suis la femme coupée en deux.
toujours entre deux rives.
le coeur scié par le milieu.
De caresses en esquives, je joue le jeu
coupée en deux...

Sous la queue du lézard,
je me frotte à l’iceberg
Et je souille mon corps.
Et je brûle mes ailes
coupée en deux... Coupée en deux...

Je suis la femme coupées en deux.
Toujours entre deux rives
le coeur scié par le milieu.
De caresses en esquives je joue le jeu...
coupée en deux...

Dis moi ! Si tu m’aimes,
viens vite me retrouver.
Je suis à la patte d’oie
de mes rêves insensés
Viens sur ma trajectoire.
Slalom spécial. Verglas fréquent
Quand le venin du soir
emm&eacirc;le mes serpents...
Viens me violer en couche...

Déchirer mes oreillers, tirer à boulets rouges.
sur les enclumes du passé
et je mouille mon corps...
Et j’allume mes ailes...
Coupée en deux... Coupée en deux...

Mon ex vit à Contrex,
Mais l’autre où vit-elle ?
Qui que tu sois, mâle ou femelle,
Donne-moi l’amour...
Donne-moi des ailes...

(choeurs des hommes)

Son ex vit à Contrex,
Mais l’autre où vit-elle ?
C’est une femme coupée en deux.
toujours entre deux rives,
elle joue le jeu...
coupée en deux...

Caroline Crozat / Christian Décamps / ANGE

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8. Les Beaux Restes

Où sont les beaux restes de ce qu’il nous reste ?
Dessous les machines à sous ?
Où sont les beaux zestes, tous les faits et gestes
Piégés dans la gueule du Loup qui nous agresse,
nous blesse et nous laisse Barbelés et barbarie...
Les rois, les princesses et la peau des fesses.
Un semblant de paradis...

Où sont les beaux restes de ce qu’il nous reste ?
Où sont les étoiles filantes ?
Où sont les ivresses, les joies, les caresses,
Les fantaisies qui nous tentent et nous détendent sans jamais comprendre
Le pourquoi des sentiments ?
Il reste les cendres qui, sans plus attendre, se débinent avec le vent.

Qu’eus-je et qu’ai-je encore à dire jusqu’à mon dernier soupir ?
Des mots crus, des mots croisés, des cocottes en papier...
Qu’eus-je, qu’ai-je encore et qui suis-je ?
La fleur, la feuille ou la tige ?
Un pamphlet au vitriole, un singe, un guignol ?

Où sont les beaux restes de ce qu’il nous reste ?
Des canons, des miradors...
Des enfants qui naissent sans laisser d’adresse
Dans le couloir de la mort qui nous efface sans laisser de traces
Jusqu’au prochain rendez-vous
Loin derrière la lune, là où l’on écume
les poussières d’on ne sait...
Où sont les beaux restes de ce qu’il nous reste ?
Où est le chauffeur, le guide
Qui, dans les virages, sur un dérapage,
nous bascule droit dans le vide qui nous attire
jusqu’à nous maudire
Loin du monde et loin de tout...
Comme un vieux missile, un dernier fossile
planté sur une planche à clous...

Qu’eus-je et qu’ai-je encore à faire ? Serais-je l’otage d’un mystère ?
Qui saura me délivrer n’est pas encore né
Qu’eus-je, qu’ai-je encore, que puis-je faire histoire de sauver la Terre ?
Appeler un numéro vert ? Médecins sans frontières ?

Qu’as-tu fait des restes de ce qu’il nous reste, illustrissime inconnu ?
Résultats des tests : je crois sans conteste qu’au fond tu nous a bien eus...

Christian Décamps / ANGE

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9. Souffleurs De Vers - (Synopsis)

Il est presque nuit. Le crépuscule vacille...
Idéal pour commencer à rêver. Ça et là,
quelques éphémères éclaboussent les lampadaires,
étalons lumière de la dernière énergie encore en activité sur la planète...
En fait, il est très exactement zéro heure moins que rien quelque part dans l’Intemporel...

Et c’est la panne ! Panne de courant aussi imprévisible qu’irréversible.
La fée Électricité vient de disparaître à tout jamais, comme les dinosaures le firent en leur temps...
Et ce n’est pas tout !

Victime d’une pollution extrême, l’espèce humaine est devenue stérile. Elle ne fait plus d’enfants... Et ce n’est pas fini...

Privé dénergie, le système informatique a rendu l’âme. Ses sauvegardes entament sans le savoir un repos éternel. La mémoire n’est plus...
La pauvreté s’installe jusque chez les nantis où le suicide est rituel.
Gel sur le précieux, le luxe n’est plus lumière, la monnaie sans valeur... Le temps n’a plus d’âge au-delà du virtuel...

Ce put être la fin du monde, mais c’était sans compter sur le génie de Honoré Bazinguet de la Touffe... Rêveur, humaniste et philosophe, cet illustre inconnu sauva une dernière fois l’humanité en créant la Confrérie des Souffleurs de vers...
Association à but non lucratif, elle se donna pour mission de réveiller le seul ordinateur en état de marche sur la planète : le cerveau humain...

Ce dernier, largement endommagé par les effets pervers du système informatique (excès de codes et boulimie de pictogrammes) se retrouvait complèment vierge d’informations...

Adeptes du " bouche à oreille ", Honnoré et ses compagnons inventèrent un nouveau logiciel révolutionnaire qu’ils appelèrent "souffleurs de vers ".
Qui accepte de le recharger aura à nouveau accès à la lecture, à l’écriture et aux connaissances de la non-existence tout en retrouvant l’usage de la parole.
Autrement dit : la vie cosmique...

Caroline Crozat / Christian Décamps / ANGE

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10. Souffleurs De Vers - (Le Film)

Passée la lumière...
Passé l'univers...
Il nous reste les mots.
Les abécédaires, le vocabulaire.
Il nous reste les mots.
Les souffleurs de vers riment à leur manière
les écrits, les oraux bout à bout, mot à mot...

Passé le solaire...
Passé le lunaire...
Il nous reste les mots.
Tous les caractères, les préliminaires.
Il nous reste les mots.
Les souffleurs de vers ont sauvé l'affaire
pour qu'il reste les mots.
Mot à mot bout à bout qu'on oublie n'importe où...

Participe passé. Passé composé.
Le futur, la belle aventure...
Avis de tempête. Brouillard sur le Net.
Rien n'va plus ! Le courant n'passe plus...
Il a plu... Tout perdu...
On a gommé les mémoires...
[au diable les maux, il reste les mots]
On a déchiré l'histoire...
Au-delà des moaux, il reste l'émotion du hasard.
Parler entre nous et parler de tout au repas du soir.
Effeuiller quelques beaux livres jusqu'au bout de la nuit.

Avoir l'air d'être l'eau parmi les confettis.
Susurrer des mots doux à l'oreille d'une idylle.
À l'abri de tout et finir sur une île...

À la case poésie, on coche, on fait partie du rêve.
On adhère, on découpe selon les pointillées...
À la case poésie, on coche et l'on signe pour le rêve...
La plume et l'encrier...
On est des souffleurs de vers...

[Il reste les mots, il reste les mots bout à bout mot à.. mot]
Participe Passé. Passé composé.
Le futur, la belle aventure...
Le monde est un si... Si bémol s'y mit...
Ah ! Le beau dégat des machines !
Ah ! Le beau dégat des machines !

J'ai construit un logiciel bleu...
Tant de nuits à brûler mes yeux...
De la bouche à l'oreille. Des racines au soleil.
Je suis le souffleur de vers. Le petit fils de Voltaire.
Honoré Bazinguet De la Touffe...

Je suis un amoureux du verbe...
Un académicien en herbe...
De cerveau en cervelle, je peaufine les voyelles.
Je suis le souffleur de vers. Le petit fils de Voltaire.

Honoré Bazinguet de la Touffe...

Qu'il est bon de lire dans le ciel...
Souffleurs de vers. Cracheurs de fiel...
Tout au long... Tout au long... Tout au long d'une vie...

À la case poésie, on coche, on fait partie du rêve...

On en tire le meilleur, il nous reste les mots...
À la case poésie, on découvre la face cachée du rêve
Mais il nous reste les mots... Il nous reste les mots...
Il nous reste les mots...

L'eau, goutte à goutte...
Un grain de sable...
Voyage intemporel où l'on existe pas...
Le liquide s'évapore...
La chair se désagrège...
Il nous reste les mots... Le verbe...
La plume et l'encrier...

Caroline Crozat / Christian Décamps / ANGE

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11. Journal Intime

Sans l’ombre d’un doute,
j’ai croisé ta route :
l’abeille et le miel...
Au pays des songes,
J’aime quand tu prolonges
les nuits sans sommeil...
Comme un poisson lune privé d’océan,
Je te couche dans mon journal intime,
inlassablement...

Perdu dans la brume,
j’écope et j’allume
les huiles et l’ences...
et j’aime au centuple,
ce que tu décuples,
ce que tu ressens...
Marqué au fer rouge au coeur et au sang,
je te couche dans mon journal intime,
inlassablement...
Je te couche dans mon journal intime,
simplement...

L’amour n’a pas d’âge.
Il vit dans une cage
qui n’existe pas...
Qu’importent les autres,
tous ces beaux apôtres
qui ne s’aiment pas .
Qu’importent les lois, les signes du temps,
je te couche dans mon journal intime
et ce, jusqu’à la fin du film...

Simplement sans hésiter sur la peau d’un secret.
simplement, sans oublier de sourire pour de vrai.
Je te couche dans mon journal intime,
et ce, jusqu’à la fin du film.
J’aime quand tu te dérobes simplement...


Christian Décamps / ANGE


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