H-Burns : Il faudra y revenir

le Mercredi 02 Décembre 2009, New Morning (Paris)



H-Burns

Deux découvertes, ce soir, puisque ce sera la première fois que Spirit of Rock franchira les portes du New Morning (Paris), salle de concert aux allures de petit théâtre, encadrée par des clichés en noir et blanc et nappée d’une belle tapisserie. Un chic fou, lorsque l’on revient humblement de la Scène Bastille – au hasard.

Première fois, également, que l’on verra jouer H-Burns, qui nous a fait tant de promesses avec son nouvel album, We Go Way Back, au son plus rock que ses prédécesseurs ; adieu ! steppes, shetlands et Rocheuses ; bonjour ! amplis, larsen et destruction de batterie.


Certes. Mais, comme nous étions au New Morning, chacun s’est tenu. Cela dit, nous exclurons du « nous » les quelques personnes présentes ce soir-là qui ne cessèrent de parler (hurler ?) pendant tout le concert, malgré les regards en biais et les soupirs poussés. Petite question : pourquoi payer sa place et s’accouder au bar pour raconter des blagues salaces avec son pote quarantenaire plutôt que de rester au pub du coin (ou à la Scène Bastille, tiens !) ? Vous avez quatre heures.

Malgré ce désagrément, c’est avec une belle entrée en la matière qu’H-Burns se présentera sur scène, aux alentours de 20h30. Avec, en toute simplicité, « We Go Way Back » en ouverture, le groupe nous montrera, dès les premières minutes, qu’il assure tout aussi bien dans ce registre rock teinté de mélancolie. Nullement effrayé par l’électrique, H-Burns interprétera « Half a Man/Half a Freak », « Are You Scared of the Dawn » ou encore « Fire in Empty Buildings », tirés de leur dernier album, sans oublier d’anciens titres ; on pense notamment à la balade « Big City Blues », permettant à Stéphane Milochevitch de venir accompagner le groupe au banjo.

Difficile, également, d’évoquer H-Burns sans parler des membres composant le groupe. Avec, comme porte-parole, Renaud Brustlein, entouré d’Antoine Pinet, de Patrice Coeytaux et, bien sur, de Jonathan Morali (membre de Syd Matters) ; ce dernier alternant avec beaucoup d’aisance clavier, guitare ou scie musicale (sur « Big City Blues », magique).

Le concert bénéficiera d’une très bonne acoustique, rendant le concert très agréable ; malheureusement, le public attendra la dernière chanson pour participer à la prestation et, alors, n’hésitera pas à rappeler le groupe – à leur grande surprise, il semblerait.


En définitive, H-Burns aura donné un concert à la fois très simple, sans fioritures, et très touchant, où un sentiment de délicatesse ne fera que s’accentuer jusqu’à la fin. Une musique légère, qui nous a fait voir un peu de beauté, même en cette soirée de pluie.

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