The Elderberries

En raison d'un concert au Scopitone (Paris), c'est pour Spirit of Rock l'occasion de rencontrer le groupe The Elderberries, afin de connaître leur actualité et leur regard sur l'année passée. Rencontre avec Chris et Tom, dans un café parisien.

interview The ElderberriesCommençons par une présentation du groupe, puisque c’est la première fois que nous nous rencontrons.
Chris : Nous sommes donc les Elderberries, groupe qui s’est formé en 2002 à Clermont-Ferrand avec au sein de la formation trois Anglais, un Canadien et un Français. Nous avons commencé à jouer ensemble alors que nous étions encore sur les bancs de l’école. Nous tournions dans les bars de la région en jouant des reprises de classic rock comme AC/DC et Black Sabbath. Puis, nous nous sommes mis à la composition ; ça nous a plutôt plu et nous ne nous sommes donc jamais arrêtés ! Le premier album est sorti en 2007 (Nothing Ventured, Nothing Gained, ndl), très influencé par les années 70 ; les chansons que nous reprenions ont beaucoup influencé l’écriture de cet album. Le deuxième album, Ignorance & Bliss, est sorti en mars 2009…

Tom : Nous avions alors grandi et les morceaux étaient plus réfléchis, moins influencés. C’est l’album de la transition, entre le jeune groupe et celui qui essaye de trouver son propre son, le son Elderberries. Et on espère que le troisième album sera 100% nous.

Chris : On travaille actuellement sur ce troisième album et on espère le sortir en novembre de fin 2010.


Justement, pouvez-vous décrire votre son, pour les lecteurs qui n’auraient pas encore écouté votre deuxième album ?
Tom : Entre le premier et le deuxième album, comme je le disais, on a beaucoup plus réfléchi nos chansons, de manière mélodique, mais aussi au niveau des arrangements, tout en gardant cet esprit « grosses guitares » initial. C’est un album plus riche et, justement, en enregistrant notre album acoustique, on s’est rendu compte qu’il était plus difficile de reprendre les chansons du premier album qui étaient très électriques et très énergiques, tandis que les chansons du deuxième album offraient beaucoup plus de possibilités grâce à leur richesse. On est très fiers de cet album acoustique, on le trouve tous très beau et les arrangements avec le quatuor à corde est vraiment magnifique.

Pourquoi avoir eu envie de faire cet album revisité ?
Chris : On a commencé à faire des showcase et de ce fait, on s’est dit que ce serait une bonne idée d’enregistrer officiellem
interview The Elderberriesent un album sous ce format. Et on est très contents de l’avoir fait ; suite à cet album acoustique, nous avons fait un concert, qui était vraiment magique ! C’était une très bonne expérience.

L’exercice en lui-même a-t-il été difficile ?
Chris : Pour tout t’avouer, ça s’est vraiment fait tout seul et… ça se dit, ça, « aisément » ? Oui ! Super, c’est cool… (rires) Donc, ça s’est fait très aisément ! On avait déjà travaillé les bases et on a enregistré le tout en studio, pendant l’été, alors que l’on n’avait pas grand-chose à faire – c’était vraiment une ambiance détendue de vacances !

Et donc, pour l’album à venir, il y aura encore une évolution, comme tu le disais…
Chris : Ca va être bien gras !

Tom : Le son sera plus lourd ; ce sera comme un mélange des deux précédents albums. Les chansons seront plus riches dans les arrangements et plus développés – au-delà du couplet/refrain/couplet/refrain – mais on reviendra aux origines du premier album avec un son très rock, un peu lourd…

Chris : Je pense qu’on cherchait à faire ce mélange pour le deuxième album mais que nous n’y sommes pas parvenus ; un mélange de mélodies riches et de guitares fortes et lourdes. On a maintenant trouvé ce mix et nous n’avons pas besoin de nous forcer. C’est le son Elderberries.


Comment s’est déroulée l’expérience live 2009, rétrospectivement ?
Chris : C’était la meilleure année ! On est tous contents. On espère que 2010 sera encore meilleure.

Tom : Lorsque nous avions tourné pour le premier album, nous avions pu voir ce qu’il fallait faire et ne pas faire – en faisant trop la fête, ou en arrivant à la salle sans faire les balances proprement ou en n’écoutant pas l’ingé’ son – alors que maintenant, nous travaillons sérieusement, nous obtenons le son que nous voulons en salle, etc. Nous avons, de ce fait, beaucoup progressé. En 2009, nous n’avons donné qu’un seul mauvais concert, mais qui était vraiment mauvais…

Chris : Justement, sur cette date, on s’est tous mis sur la tête par la suite, et c’était très important, finalement, car ça nous a permis d’avancer. Pour moi, ce concert a tout changé quant à notre carrière. C
interview The Elderberriese seul concert dans une salle de Brest nous a fait faire un bond en avant, et par la suite, tous nos concerts se sont parfaitement déroulés.


Le public à moustache vous suit-il toujours (en référence à la jaquette d’Ignorance & Bliss qui avait lancé un effet de mode dans le public The Elderberries, ndl) ?
Tom : Le public est toujours là, certains avec leur moustache, d’autres non. Mais c’est justement ce que l’on voulait faire avec cette jaquette ; créer un gimmick que les fans pourraient partager. Ceci dit, Yann et moi avons quelques problèmes à ce niveau-là (rires). Mais, c’est vrai que pour les fans, c’est vraiment amusant et ça nous permet à tous de partager quelque chose.



Chris, tu avais expliqué le titre de votre deuxième album par un proverbe anglais, à savoir que l’ignorance, c’est la joie. Est-ce aussi pour vous une façon de vivre ?
Tom : C’est un peu ça… On est assez simples, comme jeunes hommes. On est plutôt facile à vivre.

Chris : Un exemple : tout à l’heure, nous étions à la gare alors que le train avait deux heures de retard, et il y avait deux femmes qui disaient « non mais c’est pas vrai » et qui se disputaient avec le contrôleur. Nous ça nous faisait plutôt marrer. Et ça illustre parfaitement la chose : nous, on ne se prend pas la tête et, du coup, tout est plus facile. Et c’est quelque chose qu’on a envie de partager avec la musique : rester cool et ne pas faire le con… Ne pas être con non plus, d’ailleurs !

Tom : C’est aussi ce qu’on veut faire vivre en concert : nous, on est là pour passer un bon moment, sans message derrière. Et on espère que le public le vit de la même manière.


On peut dire que votre message reste le même qu’il y a 50 ans (bim, coup de vieux ! ndl).
Chris : C’est gentil ça ! Mais oui, c’est faire de la musique pour faire de la musique. Pas pour faire la fête, pour attraper plein de filles, ou quoi que ce soit. Moi, j’ai envie de crier dans mon micro, eux de défoncer leur gratte et le dernier, de s’exploser sur sa batterie !

Un dernier mot ?
Chris : Venez nous voir en live. Ce n’est pas sur le disque que ça se passe, mais en concert !
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interview réalisée par Elisa

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