Les Touffes Kretiennes

A l'occasion de leur passage au Batofar (Paris), nous avons pu rencontrer Pepito et Jean Fred, des Touffes Krétiennes, afin de parler de leur actualité musicale et des projets de 2010.

interview Les Touffes KretiennesCommençons par une présentation du groupe, ne serait-ce que son noyau central, puisque Les Touffes Krétiennes réunit de nombreux musiciens.
Pepito : Ce collectif… ce grand orchestre, je dirais même, existe depuis six ans et demi, composé de musiciens qui jouent – pour certains – depuis une quinzaine d’années et qui se croisaient régulièrement sur scène avec leur groupe respectif ; je joue dans les Hurlements d’Léo, François est au sein des Fils de Thepu, nous avions les filles des Ogres de Barback, Jean Fred fait partie des Chevals, etc… C’est donc un collectif de potes qui se sont rencontrés sur des festivals, à droite à gauche, et les membres qui avaient le temps ont décidé de refaire ensemble des « saucissons », c’est-à-dire, des reprises, de groupes que l’on aimait. C’est ainsi que nous sommes partis à Barcelone, la première fois. L’expérience s’étant très bien passée, et l’on s’est retrouvés à faire des déambulatoires, à savoir de la vraie fanfare, qui anime en marchant.

Jean Fred : Le groupe a ensuite beaucoup évolué, et au fur et à mesure des instruments sont venus s’ajouter, comme la guitare électrique, de même qu’il y a maintenant quatre ou cinq chanteurs, plutôt qu’un unique initialement prévu…

Pepito : Il n’y a pas de leader, surtout. Tout le monde est capable de chanter, et tout le monde a envie de chanter et d’avoir également son petit moment à lui… Les Touffes Krétiennes sert à enlever toute frustration que l’on pourrait rencontrer dans nos groupes respectifs.


Les Touffes Krétiennes sont surtout connues pour leurs reprises cuivrées. Pourquoi ce choix de répertoire ?
Jean Fred : On fait des reprises parce que nous n’habitons pas tous dans le même coin et que c’est compliqué de se réunir pour composer.
interview Les Touffes KretiennesR/>Pepito : A côté de ça, on était très contents de pouvoir reprendre ces vieux titres ; le public appréciait redécouvrir ces morceaux, et les plus jeunes du collectif découvraient totalement certains groupes un peu oubliés. Il en va de même avec le public jeune, qui pense que nous jouons nos propres morceaux alors que l’on ne fait que profiter du succès des autres !

Jean Fred : Cela dit, on commence maintenant à composer… Mais le travail se fait lentement, car nous n’avons pas forcément l’opportunité de se retrouver tous ensemble.


Sous ses allures de collectif de musiciens, finalement, les Touffes Krétiennes prend les allures d’un vrai groupe de rock !
Pepito : Initialement, on ne voulait même pas faire d’album, mais, finalement, tout ce que l’on a dit que l’on ne voulait jamais faire, eh bien, on l’a fait : on a enregistré un premier album, et on s’est aussi rendu compte qu’on aimait bien partir pour de longues tournées, ou bien, faire jouer la sono pendant les concerts. On est devenu un vrai groupe sans s’en rendre compte ! Et même si financièrement, ça peut être dur – avec 11 musiciens en moyenne, c’est compliqué – on essaye avant tout de se faire plaisir.

Comme tu viens de le dire, vous partez de plus en plus pour de longues tournées françaises, mais surtout européennes, voire plus !
Pepito : C’est vrai que l’on a déjà 80 dates pour 2010, dont beaucoup à l’étranger. On va partir à New York, en Hongrie, etc. La réception à l’étranger est toujours sympathique, d’autant que nous marchons avec la popularité de nos groupes respectifs ; on récupère ces publics-là pour les Touffes Krétiennes. Ce qui est amusant, c’est que, depuis le passage du groupe à l’étranger, les groupes de chacun commencent à pouvoir tourner en dehors de nos frontièr
interview Les Touffes Kretienneses. Ca nous a ouvert des portes à tous.

Jean Fred : On a beaucoup plus de crédibilité dans certains pays qu’en France. On peut faire des dates de 2.000 personnes en Hongrie, par exemple. Peut-être que notre musique reste plus exotique à l’étranger, puisqu’en France, des fanfares, il y en a partout et cela fait longtemps que ça existe.


Vous venez de sortir un CD/DVD live, Crazy Punk Brass Band. Pourquoi le choix d’un format live, très peu retravaillé qui plus est ?
Pepito : Les Touffes Krétiennes reste un groupe live ; rentrer en studio pour faire vingt fois son solo et prendre le meilleur, ce n’est pas vraiment pour nous. D’où l’intérêt, à nos yeux, de sortir un produit live. D’autant que ce sont des reprises dynamiques, qui sont clairement montées pour la scène. Ca nous permettait, ainsi, de montrer ce qu’était le groupe, sans fioritures ni montage : ce live reste du « one take good take » et la meilleure démonstration des Touffes Krétiennes.

Comment se passe la sélection des morceaux ? A onze en moyenne, j’imagine que le choix doit être draconien, par moment.
Pepito : C’est surtout Jean Fred qui amène beaucoup d’idées de reprise, un peu comme le « créateur de reprises » !

Jean Fred : Les autres n’y connaissant rien en musique, aussi !

Pepito : On remet au goût du jour des morceaux has been, puisque Jean Fred écoute de la musique de vieux… soit de la musique has been (rires) !



En résumé, 2010 pour les Touffes Krétiennes, ce sera… ?
Pepito : 2010 ce sera l’étranger, avec la Russie, la Hongrie, New York, peut-être la Chine également. Sans doute un clip, également. Et donc, des compositions originales.

Jean Fred : Et puis, d’autres reprises ! Encore. On vient de là…


interview réalisée par Elisa

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