Hello=Fire

Entre deux dates avec les Dead Weather, Dean Fertita passait le temps en réalisant un premier album solo, Hello=Fire. Sur le point d’attaquer l’enregistrement du nouvel opus du groupe de Jack White, l’homme a néanmoins pris quelques instants pour répondre aux questions de SOR.

interview Hello=FireAvant tout, tu as été très occupé ces temps-ci avec The Dead Weather, en plus de tous tes autres groupes ; alors, pourquoi avoir choisi de réaliser Hello=Fire maintenant ?
Ça faisait déjà un petit moment que l’enregistrement de Hello=Fire était bouclé et j’avais décidé qu’il devrait sortir avant que je ne sois trop pris par les Dead Weather. Je ne suis pas prêt d’avoir une vie moins agitée, loin de là, donc il n’était pas question d’attendre.

Et quand l’idée d’un projet solo t’est-elle venue ?
Cette idée a commencé à m’intéresser quand j’ai eu suffisamment de chansons qui sonnaient bien ensemble, à la manière d’un album. Brendan Benson m’a également encouragé à poursuivre ce projet.

Peux-tu expliquer le nom du projet ?
J’avais noté ces mots quand j’étais gamin et je suis retombé dessus comme ça. J’aime ce que ça suggère. Le fait qu’une simple commande entraîne une action ou que quelque chose d’aussi inoffensif qu’un « bonjour » peut te mettre en danger.

Comment as-tu réussi à réaliser cet album – je veux dire, écrire les chansons, enregistrer le tout – tout en étant en pleine tournée ?
Ce fut difficile, mais intéressant. Je passe mon temps à écrire des chansons, mais je n’avais pas beaucoup de temps pour travailler dessus avec un groupe. Je les ai enregistrées avec des amis pendant mes jours de libre. Je voulais que tout le monde apprenne les morceaux rapidement, ce qui a donné une certaine spontanéité qu’on n’aurait pas pu retrouver si on avait eu plusieurs semaines pour travailler
interview Hello=Firedans les moindres détails. Brendan Benson m’a vraiment aidé à lancer l’enregistrement. Il me semble qu’on a enregistré 6 des chansons en un jour ou deux, et le reste s’est fait dès qu’on avait un moment pour se glisser en studio.

Tu n’as pas l’air d’avoir un moment à toi avec tous ces projets. Es-tu humain ?
Je pense que je vais relâcher un peu le rythme. Je viens juste de rentrer du Costa Rica où j’ai fêté le Nouvel An avec des amis, mais je compte m’occuper de l’enregistrement du prochain album des Dead Weather dès le lendemain de mon retour chez moi.



As-tu une priorité parmi toutes tes activités ?
The Dead Weather est vraiment au cœur de mes préoccupations pour le moment, mais bien heureusement je trouve du temps pour tout.

Aimerais-tu chanter dans tes autres projets ?
J’adore ce que je fais dans tous mes groupes. Alison, Jack et Josh sont de très bons chanteurs et artistes en général, donc je ne pense jamais à chanter moi-même. Pour moi le défi est de leur apporter quelque chose qui les inspire à chaque concert. Nous cherchons à créer sur scène de cette façon et c’est pourquoi nous ne nous répétons jamais. C’est d’ailleurs ce qui rend le fait de jouer en live intéressant. Tous les soirs, tu crées quelque chose que tu finis par détruire.



Hello=Fire est un bon album avec des choses vraiment nouvelles par rapport à ce qu’on entend dans tes autres groupes, néanmoins je dois t’avouer qu’il m’évoque beaucoup Queens Of The Stone Age. Tu n’aurais pas envie parfois de jouer quelque chose de complètement différent, avec de
interview Hello=Fires artistes que tu ne connais pas autant ?
Certaines choses sont dans le sang. Il est presque impossible pour moi de ne pas être influencé par les musiciens avec lesquels j’ai joué depuis ces dernières années. C’est pourtant comme quand tu joues sur scène, tu cherches à ne pas te répéter. J’ai été vraiment honoré par toutes les contributions qui ont été faites sur Hello=Fire. Ces gens font vraiment partie de ma vie et représentent beaucoup pour moi.

N’est-ce pas difficile d’innover quand tu gagnes en expérience?
Il y a quelque chose qui m’inspire dans le fait d’avoir des limites. Tu peux essayer de changer ton environnement ou faire en sorte de ne jamais te sentir trop à ton aise, mais tu dois toujours être capable de regarder une même chose sous des angles différents. Les gens avec qui j’ai eu la chance de jouer sont très bons pour ça. Pour modifier juste ce qu’il faut des éléments et obtenir une nouvelle réaction.


Ne penses-tu pas que le succès de Them Crooked Vultures pourrait te faire de l’ombre ?
Ce que j’adorerais, c’est une tournée Vultures-Dead Weather. Je pense que ça pourrait être très excitant.

Comment te sens-tu maintenant que tu as créé toi-même quelque chose de bout en bout?
Je trouve cela important d’avoir quelque chose de vraiment à moi. Ça me permet d’avoir moins de pression vis-à-vis des autres choses dans lesquelles je suis impliqué, donc ça rend tout plus agréable.

Pour conclure, pourrais-tu me donner un adjectif pour décrire ton nouvel album ?
Infernal.

interview réalisée par Gyroscope

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