H-Burns

interview H-BurnsComme de rigueur : première interview avec Spirit of Rock équivaut à petite présentation de ton projet, histoire de mettre les choses en place.
Le groupe s’appelle donc H-Burns, et l’on vient de sortir le troisième album, We Go Way Back, il y a deux semaines. Initialement, j’étais en solo, avec ma guitare acoustique, et faisais de la folk à l’ancienne. J’ai sorti deux albums très orienté folk, de ce fait, tandis que ce troisième album garde les bases tout en partant vers des sentiers plus rock, s’inspirant des 90’ et du rock américain que l’on aime tout particulièrement. Je dis « on » car H-Burns se compose maintenant de Jonathan Morali (Syd Matters), Patrice Coeytaux depuis peu et Antoine Pinet.

Ce revirement musical est-il du à un line up différent des deux premiers albums ?
Du tout ! Bien que le nouveau batteur soit plus rock’n’roll, il n’était pourtant pas présent au moment de l’enregistrement de We Go Way Back. Le choix vient vraiment de moi ; ayant des textes et des choses à dire plus immédiates, il fallait que la musique suive le mouvement et soit plus urgente. A côté de ça, ayant fait deux albums purement folk et ayant cette étiquette qui me collait à la peau, j’avais vraiment envie de prendre le contre-pied et de dépasser les médias en faisant quelque chose de différent. D’autant que des nouveaux Dylan, il y en a un par semaine… j’avais vraiment envie de faire du neuf. Et même si le rock est très à la mode, j’ai tenté de créer quelque chose de
interview H-Burnsdifférent et d’un peu nouveau de tout ce que l’on entend en ce moment.

Un album donc plus rock, mais aussi plus personnel… C’est possible, ça (rires) ?
C’est vrai qu’avant, c’était aussi très personnel, mais les textes parlaient plus de sensations ou d’émotions, plutôt que de sujets très concrets. Avec We Go Way Back, j’avais envie de parler de choses qui me touchent, de raconter de vraies histoires qui pourraient elles aussi percuter l’auditeur. C’était la première fois que je faisais cet exercice d’écriture et je me suis rendu compte que c’était très compliqué et plus difficile de parler de choses concrètes. Avec la poésie, tu peux parler de ce magnifique mur blanc où se reflète la lumière du soleil (rires), alors qu’avec des sujets concrets, tu dois faire attention à ce que tu vas dire ; il faut que ce soit bien dit, sans que ce soit trop terre-à-terre. Bref, je me suis bien pris la tête sur ces textes (rires) !

Un autre changement, avec ce nouvel album, c’est la forte présence des arrangements, qui étaient jusque-là, presque inexistants.
C’était vraiment la première fois que je travaillais des morceaux en amont, en prod’. Avec Jonathan Morali (Syd Matters), on est arrivés en studio avec une idée très précise de ce que l’on voulait donner à cet album. Ce qui nous a permis de profiter vraiment de ces 10 jours de studio. C’était une expérience très intéressante.

J’ai lu que tu n’a
interview H-Burnsimais pas lire, dans une chronique, par exemple, « à écouter les dimanches de pluie ». Bien que la critique ne soit pas péjorative, qu’est-ce qui te dérange, dans ces jolies conclusions ?!
C’est vrai que ce n’est pas méchant, mais je n’aime pas qu’on pense que c’est une musique juste « agréable », qu’on écoute sous la couette le dimanche. Je ne fais pas de la musique pour que l’on se sente bien sous la pluie ! J’ai envie que, dans la mesure du possible, elle remue les gens… Je n’ai pas envie que ma musique soit évidente, ou accolée à une image d’apaisement. C’est pour ça que l’on a sorti le dernier en vinyle : comme ça, les gens sont obligés de se lever pour changer de face (rires).

Si ce n’est pas sous la couette, le public se déplace également dans les salles pour écouter H-Burns. Comment se passe la réception face au revirement musical ? Le public reste tout de même fidèle ?
Pour le moment, ça se passe bien. On retrouve un peu le même public et personne ne m’a encore jeté de canette au visage (rires). Mais j’ai aussi le sentiment que cet album permet un brassage plus large et touche plus de monde.

Pour conclure, profitons que ce soit la fin de l’année pour parler de tes coups de cœur 2009 !
Je ne sais pas s’il est sorti en 2009, mais, j’ai totalement adorée You & Me de The Walkmen (album paru le 29 septembre 2008, raté !, ndl), qui est un chef d’œuvre absolu de pur rock’n’roll. Il écrase toute concurrence. Et je n’en ai pas d’autre. Point (rires) !

interview réalisée par Elisa

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