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Biographie : Daguerre

Daguerre a le regard noir. Du noir que l'on broie. Du noir de la nuit qui fait veiller tard. Daguerre a le regard noir. Du noir lumineux des yeux lucides. Du noir intense des caractères trempés. Daguerre a le regard noir. Du noir des révoltes rageuses et souriantes. Du noir sobre des émotions dignes. Sous ses yeux charbon, il a "Le coeur entre les dents". Cohérent.

Des punk-rock Veilleurs de nuit qu'il fonda à Paris en 1990 et qu'il emmena pendant trois albums et quelques cinq cents concerts, il a gardé l'urgence, l'énergie. Mais l'enfant bercé par Dylan et Brassens bientôt rejoints par Marley et Renaud avait envie d'une autre dimension. De retour dans son sud-ouest natal il y a dix ans, il renoue avec l'écriture et la composition un temps délaissés, rejoint par son vieux complice, Michel Moussel.
Le bassiste des Veilleurs devient la moitié de Daguerre, marque déposée en 2000. La famille Daguerre est alors composée, outre les deux musiciens, de Stéphane Gréco (manager) et Olivier Dardonville (régisseur), une famille de quatre membres qui partagent une route commune depuis de longues années.

La team Daguerre multiplie les concerts et les 1ères parties (Cali, Bénabar, Zazie, Têtes Raides, Louis Bertignac, Mickey3d,...), sort un premier album. L'évidence d'une présence : Daguerre est repéré en 2005 aux Rencontres d'Astaffort par Francis Cabrel en personne, qui décide alors de le soutenir en produisant son deuxième opus, "ô désirs",album réalisé par Michel Françoise pour 3label. Les Daguerre se sont même faits des frères d'armes entretemps : Bruno Caliciuri, alias Cali, et son ami d'enfance, le manager et éditeur Bruno Buzan (Cali, Olivia Ruiz). Depuis sa première partie en 2003 jusqu'à la production de ce troisième album aujourd'hui, les Catalans et les Basques sont soudés par la même façon de voir le métier : sans calcul commercial, avec authenticité et générosité.
Lorsque les deux Bruno créent leur label A.M. Prod ("Arlette et Mireille Productions", dont le nom est un hommage à leurs mères disparues), l'auteur-compositeur Daguerre est le premier à investir leur studio BCBA de Rivesaltes pour y travailler ses nouvelles chansons. Quatorze titres sortiront de l'atelier, quatorze façons de découvrir un artiste aussi puissant que délicat : "Le coeur entre les dents". Un coeur dont le tempo épouse les douceurs ou les colères du bonhomme. Tempo rageur sur l'étreinte ("De l'ivresse"), les illusions des excès en tous genres ("Passager du vent"), la comédie humaine ("Des histoires"). Cordes sensibles et voix grave caressante quand il évoque la maladie ("Des plumes blanches"), la dépression ("Elle t'aimera toujours"), l'enfance salie ("Les plaies ouvertes"), la vieillesse solitaire ("Et dehors"). De son oeil noir et tendre, Daguerre voit le monde avec justesse, salue le camarade Léo de manière originale ("Le revenant"), scrute le couple avec une lucidité qui ne ménage guère la gent masculine dont il fait partie : sous son air de bluette, l'inaugural "Notre amour était presque parfait" en est une belle preuve. Une fois que leur matrice basse-guitare ait suffi à prouver leur force, les chansons de Daguerre pouvaient alors se parer des plus beaux mais toujours sobres atouts. Ici un alto et un violoncelle, là une trompette ou un orgue hammond. Les guitares additionnelles du virtuose belge Geoffrey Burton (Arno, Cali...) et les percussions de Philippe Entressangle (Daho, Miossec, La Grande Sophie...) ont apporté un renfort mélodique intense. Calés derrière leur console son, Julien Lebart (Cali), Sébastien Bramardi (Cabrel) Edouard Durant-Texte et Jean-Pierre Sluys (Loane, Anis…) ont mis en scène le film réalisé par mister Daguerre himself.

Daguerre a l'oeil noir. Mais c'est pour mieux sourire, nous attendrir sans l'ombre d'une facilité. Daguerre a l'oeil noir de ceux qui regardent droit. "Le coeur entre les dents" en est la preuve forte et sensible.

Source : http://www.myspace.com/daguerremusic