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Biographie : Bombardiers

Vendredi soir, minuit bien sonné dans un petit bar rock de la rue du Pas St Georges…
Les Bombardiers achèvent leur tout premier concert par un morceau nommé Bordeaux 83 et dangereusement susceptible de devenir culte. « Magnifique ! » me dis-je en m’éloignant du comptoir où la patronne blonde pompe des demis au kilomètre. La Kronenbourg ruisselle sur ses poignets décorés de roses rouges. Rongée par la curiosité, je jaillis sur le trottoir où je percute malencontreusement le chauffeur du groupe, un skin format bouledogue qui ne semble pas être exactement une pipelette. Tant pis, qui ne tente rien n’a rien et je fourrage dans mes cheveux roses avant de tenter l’approche la plus humble possible malgré les sept bourbons twistant allègrement dans mes veines. Plus sociable qu’il n’en a l’air, le colosse sourcillant consent à me dérouler l’histoire des quatre lascars venant de retourner la scène minuscule de ce sympathique endroit.

« Je crois que tout a commencé en 83 au moment de la sortie de l’album Chaos en France lorsque Denis rencontra JC entre la piscine Stehelin et le foyer Monséjour »

Une vague de nostalgie passe visiblement dans les yeux de mon interlocuteur qui m’explique alors que les deux rockers en herbe séchaient autant de cours qu’ils pouvaient, s’essayant à la guitare avec plus ou moins de succès…

« Ces premiers instants eurent pour résultat le groupe Volk sécurité dont le nom fut tiré d’un titre du fameux album Chaos. Puis un jour, le petit Rémi fit son apparition sur la terrasse de la 2 division blindée entre la baie d’Along et le Luxor posté à Judaïque près des boulevards. Décollant enfin leurs culs des fameux bancs publics, ils ont branché leurs guitares et leurs riffs électriques ont traversé la Garonne jusqu’à la ZUP de Bassens pour former avec d’autres camarades le groupe GGB. »

« C’est à cette époque que Denis dû subir la plaisanterie des quatre jours » rigole-t-il en levant les yeux au ciel avant de préciser « C’est de là que provient le morceau P4 Mais comme chaque chose finit par connaître son creux de la vague, j’appris également que les années 90 ne lui furent pas exactement profitables….

« Je crois qu’il les a trouvé musicalement médiocres et qu’il a finalement décidé de les oublier afin de consacrer ses textes à ses 80’ préférées. Pour lui c’était et cela restera les meilleures années bordelaises passées à traîner de St Projet aux quais, au fil des rencontres et des nouvelles amitiés »

Il avale alors une gorgée de bière et semble méditer un instant sur le concept d’amitié avent de poursuivre : « C’est en 2000 qu’il a rencontré Thomas le futur batteur à l’occasion d’une Frayse party. Denis démarrait alors Big Bells, son studio de tatouage et comme par la force des choses l’encre appelle l’encre, Thomas et lui se sont recroisés quelques temps plus tard et commencèrent à ébaucher ce qui deviendrait les Bombardiers. »

Nouveau silence, nouvelle gorgée de bière… « Les choses se sont réellement accélérées vers 2004 avec l’arrivée de Nico à la basse puis de Chris qui était alors guitariste chanteur des Poches mais qui a tout de même accepté de tenir la deuxième guitare. Et la boucle était bouclée, comme tu l’as vu ce soir ».

Sur ce il s’excusa et s’éloigna en direction d’une deux-chevaux hors d’âge. Je m’aperçus que je ne lui avais même pas demandé son nom…

Source : http://www.myspace.com/bombardiers