Twenty

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17/20
Nom du groupe Lynyrd Skynyrd
Nom de l'album Twenty
Type Album
Date de parution 29 Avril 1997
Produit par Josh Leo
Style MusicalRock Sudiste
Membres possèdant cet album11

Tracklist

1.
 We Ain't Much Different
 03:44
2.
 Bring It on
 04:56
3.
 Voodoo Lake
 04:37
4.
 Home Is Where the Heart Is
 05:26
5.
 Travelin' Man
 04:05
6.
 Talked Myself Right into It
 03:25
7.
 Never Too Late
 05:18
8.
 O.R.R.
 04:16
9.
 Blame It on a Sad Song
 05:35
10.
 Berneice
 04:01
11.
 None of Us Are Free
 05:21
12.
 How Soon We Forget
 04:50

Durée totale : 55:34

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Lynyrd Skynyrd


Chronique @ Hellsheimer

05 Fevrier 2013

Twenty n’est pas l’album parfait, surtout pour Lynyrd Skynyrd au vu de son glorieux passé


Il s’est passé 4 ans depuis la sortie de leur véritable dernier opus studio, si on met de coté la parenthèse acoustique qu’est Endangered Species. Le titre Twenty n’a bien sûr pas été choisi au hasard puisque 1997 marque les 20 ans de l’accident d’avion qui a eu les conséquences que l’on sait pour Lynyrd Skynyrd.
Dans les inévitables changements de line-up, cette fois ci le groupe a fait très, très fort. Il a recruté au poste de 6 cordistes, deux des pointures du genre : Rickey Medlocke, qui a déjà fait partie du groupe au début de l’aventure au poste de batteur avant de partir fonder Blackfoot, et Hughie Thomasson de The Outlaws.

Mike Estes, qui a quitté le groupe en 1996 est crédité sur We Ain't Much Different. Lynyrd Skynyrd a donc une fois de plus fait appel à quelques intervenants extérieurs pour la composition. Retour donc de Robert White Johnson pour How Soon We forget en compagnie de Donnie, le frère de Johnny et Myself Right into It. Bob Britt, qui fera carrière dans le Country et le Blues (Bob Dylan, Shemekia Copeland) se retrouve avec Chris Eddy sur Voodoo Lake. Eddy deviendra d’ailleurs un habitué des crédits des albums de Lynyrd Skynyrd. Pat Buchanan (guitariste de session renommé (Hall And Oates, Cyndi Lauper) est pris pour deux morceaux (Talked Myself Right into It, How Soon We Forget). Quant à None of Us Are Free, c’est une reprise. C’est le couple Barry Mann et Cynthia Weil, crédités sur un peu plus de 2900 albums depuis 1959 (jusqu'en 2012, dont Blood, Sweat & Tears, Elvis Presley ou encore...Eddy Mitchell et Nicoletta) qui s’y colle en compagnie de Brenda Russel (Earth, Wind & Fire, Diana Ross et...Nana Mouskouri). Le titre fut composé pour Ray Charles et son album My World, sorti en 1993. Ce morceau a aussi été utilisé dans des épisodes de Cold Case et Docteur House.
Wilkeson, qui ne participe plus à la composition est quand même cité sur Travellin’ Man (voir plus bas).

L’album est enregistré aux Muscle Shoals Sound Studios pour changer, produit par Josh Leo et mixé par Ben Fowler.
L’artwork est un dessin de Monument Valley qui se trouve dans la réserve Navajo située sur le Plateau du Colorado.

Cette fois-ci, on entre directement dans le vif de l’action avec un We Ain’t Much Different sans artifices ni introduction pompeuse. On peut donc se rassurer tout de suite au niveau des guitares, l’esprit originel est toujours là. Les trois guitaristes sont des cadors, une sorte de Dream Team du Rock Sudiste. Les duels qui faisaient un peu défaut sont de retour pour le plus grand bien de nos oreilles. Et ce dès ce premier morceau où tout le monde met les doigts à la pâte sur le solo. Le final à rallonge de Bring It on avec sa succession de soli en est aussi un excellent exemple.
Les parties acoustiques sont toujours de sortie et ce de belle manière comme pour l’intro de O.R.R, celle de Voodoo Lake ou How Soon We Forget.
Les trois guitaristes sont crédités à la slide et ça s’entend puisque le groupe en utilise beaucoup sur Twenty (How Soon We Forget, Voodoo Lake).
On retrouve aussi et enfin les bons vieux claviers de Powell et leur son si caractéristique comme sur Bring It on, Never too Late, O.R.R., Travellin’ Man ou la très belle intro de Home Is Where the Heart Is. C’est d’ailleurs lui qui sauve le morceau quelque peu sirupeux. Il reprend ainsi une place prépondérante dans le son du groupe.
Une pointe de violon vient même pimenter le titre Voodoo Lake et son intro limite Country.

Les choristes, bien intégrées maintenant depuis un bail, prennent encore un peu plus d’importance avec des lignes vocales propres et non plus en assurant un simple soutient sur les choeurs (Voodoo Lake). Elles sont aussi mixées plus en avant, voire au même niveau que Van Zant comme sur Home Is Where the Heart Is. Sur ce titre ressort les influences soul du groupe tout comme sur Travelin' Man, Talked Myself Right Into It ou None of Us Are Free.
Le chant de Van Zant est toujours aussi bon et on peut même dire qu’il a encore pris de l’importance sur cet album. Bien sûr, tout le monde a encore et aura toujours son frère à l’esprit mais Johnny n’est plus un remplaçant de luxe. Ses mélodies vocales sont toujours au top et il ne s’aventure jamais sur des terrains inconnus pour lui. Il reste lui même, toujours sobre, conscient de ses capacités vocales.

Un peu de Boogie Rock ne faisant pas de mal de temps en temps, Berneice est l’une des bonne surprise de cet album. On est carrément en train de piétiner les plates bandes de ZZ Top et à pieds joints, s’il vous plait. Guitaristiquement, ce n’est que du bonheur, il y a de la mélodie dans tous les coins et de très courts mais superbes soli. Powell utilise un son différent mais s’en sort très bien. Une section de cuivre vient filer un coup de main sur le final du titre (comme sur None of Us Are Free), faisant monter la pression encore d’un cran. Dans les autres futur hits de cet opus, on peut aussi citer Voodoo Lake, pour les raisons que l’on évoque avant. Et Travellin’ Man pour d’autres à voir ci dessous.

Lynyrd Skynyrd a aussi voulu donner une petite touche plus moderne à cet album. La reprise None of Us Are Free avec son son de clavier limite futuriste par moment ou ses percussions sur l’intro fait un peu déplacé sur cet opus. C’est peut être la plus grosse déception même si, une fois de plus, le morceau n’est pas mauvais. Il semble juste hors propos pour un groupe tel que celui qui nous occupe ici.

On note quelques titres calibrés pour les radios américaines comme la semi ballade Home Is Where the Heart Is qui si elle n’est pas mauvaise en soi, reste bien loin des grandes réussites du groupe dans cet exercice. D’ailleurs les ballades de Twenty ne sont surement pas ce que le groupe a fait de meilleur. Comme pour la précédente, elles ne sont pas mauvaises mais on n’y retrouve pas le grain de folie habituel. Blame It on a Sad song, n’échappe pas à cette règle.

Le titre Travelin' Man est un peu particulier. car c’est un vieux morceau qui n’avait jamais eu sa place sur un album studio. Jusqu’àlors, on ne pouvait le trouver que sur le live One More from the Road, et donc chanté par Ronnie Van Zant. L’histoire de ce titre se trouvant déjà sur la chronique de cet opus, je ne vous la remet pas ici.

Twenty n’est pas l’album parfait, surtout pour Lynyrd Skynyrd au vu de son glorieux passé. Un autre groupe aurait sorti une telle œuvre qu’on aurait presque pu crier au génie. Mais après avoir douté du groupe à revenir dans la course des prétendant au trône du Rock Sudiste, on est quelque peu rassuré de savoir qu’il a encore un bel avenir devant lui. Et on espère beaucoup de ces dernières embauches et des grandes capacités de composition dont peuvent faire preuve Medlocke et Thomasson.
A voir donc pour la suite...

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