Still

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17/20
Nom du groupe Joy Division
Nom de l'album Still
Type Compilation
Date de parution Octobre 1980
Style MusicalPost-punk
Membres possèdant cet album23

Tracklist

1. Exercise One
2. Ice Age
3. The Sound of Music
4. Glass
5. The Only Mistake
6. Walked in Line
7. The Kill
8. Something Must Break
9. Dead Soul
10. Sister Ray
11. Ceremony
12. Shadowplay
13. Means to a End
14. Passover
15. New Dawn Fades
16. Transmission
17. Disorder
18. Isolation
19. Decades
20. Digital

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Joy Division


Chronique @ DHT06

08 Octobre 2017

Un témoignage intéressant

On a droit, dans la compilation « Still », à une dimension du dialogue entre Joy Division et Martin Hannett complémentaire du double héritage que représentent « Unknown Pleasures » et « Closer ». Les deux premiers titres sonnent punk, « Ice Age » plus encore qu’ « Exercise One », mais même le plus lent « The Sound of Music » donne dans la nervosité, grâce à une section rythmique lourde appuyée par une guitare incisive. « Glass », bien qu’avec une ponctuation instrumentale plus aigüe, prend place dans cette homogénéité volontairement confuse, privilégiant l’agressivité de préférence à la pureté du rendu final. Idem pour le très sombre « The Only Mistake » ainsi que pour les percutants « Walked in Line », « Kill » et « Something Must Break ». Ian Curtis, de sa voix grave, s’impose au milieu des martèlements et des accords ravageurs, constant jusqu’au bout dans sa détermination, y compris quand il crie au plus intense de « Dead Souls ». Viennent ensuite les titres enregistrés en public à l’université de Birmingham, à l’exception de « Sister Ray » (Moonlight Club de Londres), dont la tension ne se relâche d’ailleurs pas pendant les sept minutes au cours desquelles la distorsion, sur cette reprise, rend hommage à l’esprit du Velvet Underground. L’interprétation vocale de « Ceremony » est pleine d’émotion (en tout cas, dans sa partie audible), pendant que le reste du groupe fait preuve d’une maîtrise égale à celle que l’on entendra au détour de la version studio du titre figurant sur « Substance 1987 » de New Order. L’ambiance de « Closer », au fil d’ « A Means to an End » et de « Passover » prend naturellement la suite de « Shadowplay », et le chanteur crache ses tripes entre deux accalmies faisant la part belle à la musique. Du coup on attendait au tournant « New Dawn Fades », qui convainc l’audience, marquant un temps fort en public comme en studio. « Transmission » aurait alors mérité une interprétation plus mélodieuse tout en conservant la même brutalité. Ian Curtis y semble trop présent, et trop en retrait sur les deux premières minutes de « Disorder ». La scène fait un excellent accueil au synthétiseur d’ « Isolation », l’ambiance fonctionne à tous les niveaux. C’est le moment de tester « Decades », défi particulièrement difficile à relever en live compte tenu de la subtilité des arrangements de ce titre ; pas la peine d’épiloguer plus que de raison sur un échec aussi cuisant, qui sonne faux du début à la fin : un vrai massacre, couvert par la bienveillance des applaudissements chaleureux. Quand l’enragé « Digital » se termine, on est partagé quant à l’ensemble du disque : un témoignage intéressant quand on aime Joy Division, sans être objectivement à la hauteur des piliers de leur brève discographie ; à déconseiller, donc, chez les non-initiés, qui auront raison de lui préférer « Substance » ou même la réédition des enregistrements de Warsaw.

D. H. T.

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