Robot Orchestr3

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18/20
Nom du groupe Robot Orchestra
Nom de l'album Robot Orchestr3
Type Album
Date de parution 25 Janvier 2014
Labels Tornado Prod
Style MusicalNoise Rock
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Invisible Smoke
 08:11
2.
 Crossroads
 06:55
3.
 Gasoline
 04:58
4.
 Sunday Hangover
 03:26
5.
 So Many Battles
 03:56
6.
 Pendule
 05:48
7.
 Edifices
 06:38

Durée totale : 39:52

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Robot Orchestra


Chronique @ Mr4444

31 Mars 2014

«Robot Orchestr3», un long chemin sur la route hypnotique de sentiments désespérés et mélancoliques

« Time has gone, to build a new home »

Comme reconstruire un édifice construit pierre à pierre par un surprenant et agréable « Now We Can Walk ». Le duo avait alors invité Johan Gardré pour apposer ses violons sur une musique puissante et déviante. Mais plusieurs mois après cette première cartouche, le duo est maintenant trio et prépare minutieusement l’ère du changement. « Robot Orchestr3 » symbolise l’évolution du concept musical établie par le groupe. L’album sera moins direct, davantage expérimental et progressif. La ligne artistique se verra agrémenter d’une structure différente de mélancolie et de froideur, allant même jusqu’à une noirceur dépressive, mais sans jamais tombé dans le piège de tristesse mièvre et sans goût.

« Robot Orchestr3 » est un long chemin sur la route hypnotique de sentiments désespérés et mélancoliques. Et ce chemin commence par la très longue « Invisible Smoke ». L’ambiance prendra tout son temps pour vous envelopper de cette aura ténébreuse. Les voix seront graves et éplorées. Les arpèges calmes et lents entameront les montées progressives du morceau, rajoutant peu à peu de nouvelles mélodies, des percussions grandissantes, des violons strident jusqu’à l’explosion sonore tant attendu, stridente et désaccordé, laissant au final le violon terminer le travail en étant accompagné d’un chant plus malheureux que jamais.

L’album suivra une certaine progression, débutant ainsi par une succession d’ambiance dépressive avant de nous laisser entrevoir quelques instants la lumière pour nous l’enlever par la suite au profit d’un violent essoufflement. Ainsi, « Crossroads » se base sur un rythme plus ambiant, alliant hypnotiquement guitare, clavier et chant dans un même sentiment, celui d’une sublime tristesse, contenant à merveille les explosions musicales, la voix se libérant même le temps d’un léger cri perçant ce nuage de mélodie. « Gasoline », plus entraînante et rythmiquement synthétique sur son introduction, libérera les quelques soucis de prononciation anglaise du chanteur sans que celle-ci ne soit vraiment préjudiciable à l’écoute. Progressive toujours, violon et chant plus synthétique se chargeront peu à peu de faire revenir cette atmosphère sombre.

Mais brusquement, « Sunday Hangover » nous déménage dans une base rythmique très pop-rock. Le groove est palpable, la basse domine et la batterie se fait métronomique, se mélangeant avec le violon pour une ambiance folk surprenante et intéressante. Mouvante, presque joyeuse, parfois psyché, ce morceau tranche radicalement l’album avant de nous faire revenir peu à peu à une ambiance étouffante avec la martiale « So Many Battles ». La batterie cogne, le violon se fait plus menaçant que jamais, la voix paraît à bout de souffle, presque parlée, alors que l’intensité dramatique grandie minute après minute. Jusqu’à nous achever avec « Pendule ». Minimaliste, duo de voix, duo acoustique/violon, pression montante, mais très en retrait. Plus pressant que jamais, ce titre se fait écho de notre torpeur, la beauté de l‘ensemble nous faisant supporter cet accent des plus approximatifs, nous disant que la voix ne se fait que plus sincère ainsi.

Notre sombre épopée prendra fin sur la brutale « Édifices », seul titre chanté en français. La voix sera menaçante, énervé, mais aussi emplie de souffrance et de peur. Les guitares seront toujours puissamment atmosphériques, la voix fait cœur avec la musique pour un déballage de noirceur splendide, mettant fin de manière progressivement ambiante à ce disque surprenant, s’écoutant comme un tout et non pas comme une simple succession de pistes.

Car c’est ainsi que se présente ce « Robot Orchestr3 », non pas comme une suite de « Now We Can Walk », mais comme une évolution d’un duo ayant plus que jamais envie d’avancer à trois. Peut-être qu’à certains moments, ce disque paraîtra maladroit, semblant encore hésiter dans la démarche à suivre, notamment dans la cassure assez brutale entre les trois premières pistes et « Sunday Hangover ». Mais au-delà de ça, cet album se veut transition parfaite, formant un ensemble cohérent, usant de désespoir et d’émotions palpables sans pour autant en abuser à outrance. Le groupe, même s’il se veut dans la mouvance Post-Rock, ne se confine pas à un seul style, allant encore plus loin dans sa démarche expérimentale et utilisant ces digressions avec parcimonie pour devenir un recueil de spleen rafraîchissant dans un milieu de moins en moins surprenant, qui ne demandera au final qu’une confirmation sur la prochaine longue production du groupe.

EDIT : dans sa version vinyle, la cassure entre les deux parties de l'album se veut plus fluide, car la Face A contient les trois premiers titres, alors que la Face B commence par « Sunday Hangover ».

# http://www.justanellipsis.fr/robot-orchestra-robot-orchestr3 #

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