Out of Time

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16/20
Nom du groupe REM
Nom de l'album Out of Time
Type Album
Date de parution 12 Mars 1991
Style MusicalRock Alternatif
Membres possèdant cet album58

Tracklist

1. Radio Song (feat. KRS-One) 04:12
2. Losing My Religion 04:26
3. Low 04:55
4. Near Wild Heaven 03:17
5. Endgame 03:48
6. Shiny Happy People 03:44
7. Belong 04:03
8. Half a World Away 03:26
9. Texarkana 03:36
10. Country Feedback 04:07
11. Me in Honey 04:06
The 25th anniversary re-release
Disc two – demos
1. Losing My Religion 1 (demo)
2. Near Wild Heaven 1 (demo)
3. Shiny Happy People 1 (demo)
4. Texarkana 1 (demo)
5. Untitled Demo 2
6. Radio – Acoustic ("Radio Song 1" demo)
7. Near Wild Heaven 2 (demo)
8. Shiny Happy People 2 (demo)
9. Slow Sad Rocker ("Endgame" demo)
10. Radio Band ("Radio Song 3" demo)
11. Losing My Religion 2 (demo)
12. Belong (demo)
13. Blackbirds ("Half a World Away" demo)
14. Texarkana (demo)
15. Country Feedback (demo)
16. Me on Keyboard ("Me in Honey" demo)
17. Low (demo)
18. 40 Sec. ("40 Second Song" demo)
19. Fretless 1 (demo)
Disc three – Mountain Stage, 1991
Introduction
1. World Leader Pretend
2. Radio Song
3. Fall On Me
4. It's the End of the World as We Know It (And I Feel Fine)
5. Half a World Away
6. Belong
7. Love Is All Around
8. Losing My Religion
9. Dallas (ft. Billy Bragg, Robyn Hitchcock, Clive Gregson & Christine Collister)
10. Radio Song
11. Disturbance at the Heron House
12. Low
13. Swan Swan H
14. Pop Song 89
Disc four – Blu-Ray
1. Out of Time (Hi-Resolution Audio)
2. Out of Time (5.1 Surround Sound)
3. "Radio Song" music video
4. "Losing My Religion" music video
5. "Low" music video
6. "Near Wild Heaven" music video
7. "Shiny Happy People" music video
8. "Belong" music video
9. "Half a World Away" music video
10. "Country Feedback" music video
11. Time Piece electronic press kit
Total Playing Time 44:08

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REM


Chronique @ Mr4444

02 Mai 2012

« Out of Time » est très loin d’être le meilleur album de REM. Vraiment très loin.

Année 1991. Serge Gainsbourg s'éteint, Freddy Mercury laisse orphelin des millions de fans, Metallica concrétise sa domination sur la scène Heavy/Thrash avec son « Black Album », U2 frappe un grand coUp avec « Achtung Baby », Dire Straits sort son dernier album, Nirvana et les Red Hot Chili Peppers bouleversent la musique avec respectivement « Nevermind » et « Blood Sugar Sex Magik » et Oasis effectue sa première sortie publique. Sans oublier les deux volets de « Use Your Illusions » des Guns N' Roses et le succès grandissant de Noir Désir, un an avant la bombe « Tostaky ». Une année riche en évènements.

Le 19 février 1991, REM propulse « Losing My Religion » sur les ondes. Et ce fut le commencement. Un mois plus tard sort « Out of Time ». L’album recevra trois Grammy Awards et sera certifié quatre fois disque de platine aux Etats-Unis. « Out of Time » a beau être le septième album du quatuor anglais, c’est pourtant avec celui-ci que le groUpe accèdera à une reconnaissance planétaire.

L'impressionnant succès d' « Out of Time » est essentiellement dû à deux titres : « Losing My Religion » et « Shiny Happy People ». Le premier est même devenu un hymne. Ces accords de mandoline et la chaleureuse et envoûtante voix de Michael Stipe en sont les principaux artisans. Un titre profondément mélancolique (à l'image de son clip très particulier), un titre tout simplement culte servi par une partition sans aucune erreur, des chœurs tout en émotions et disposés à bon escient. « Losing My Religion » est l'un de ces titres cultes que chaque groUpe désirerait posséder. Un titre qui ne vieillira probablement jamais. Côté pile et côté face, le single « Losing My Religion » représentait la mélancolie et le côté triste et émotionnel du groUpe, « Shiny Happy People » représente lui tout le positivisme de REM. En duo avec Kate Pierson, du groUpe The B-52's, ce titre transpire la bonne humeur tout le long. Malgré un côté extrêmement niais et popesque à 100%, il a le mérite de faire sourire (et rire si on prend en compte la « sublime » chorégraphie de danse du groUpe sur son clip). Très « Pop-Rock Folk », très facile, Michael a toujours refusé de l'interpréter en Live.

Le problème avec « Out of Time », c'est l'après. Une fois qu'on a écouté ces deux titres, on n'a guère envie d'aller plus loin, de peur d'être déçu en quelque sorte. Pourtant, il faut bien s'y résoudre. Le disque s'introduit d'une manière particulière avec « Radio Song ». Le début est profondément mélancolique, douce guitare et douce voix, puis tout se relaye avec un bon côté rock qui groove tout en restant assez quelconque en fait. Michael apporte un certain dynamisme dans la nonchalance de sa voix et on pourrait se demander si l'intervention du rappeur KRS-1 est véritablement nécessaire... Il ne gâche pas la chanson, loin de là, mais on se serait volontiers passé des « hey, hey, hey » qu'il balance ici et là. On apprécie également la bonne présence de la basse. « Near Wild Heaven » reste dans un ton toujours joyeux et positif avec une bonne pop sucrée et chaleureuse. Clairement trop facile, ce titre ne devient finalement qu'un simple divertissement de par ses chœurs assez niais sur les refrains et ses guitares trop dansantes, même si bien maîtrisées. « Texarkana » marque un retour à un son plus rock, plus énergique, toujours dans une orientation assez folk sur l'ensemble. Bien meilleur que le reste des chansons à prétentions rock de l'album, elle impose un bon mur rythmique grâce à cette basse bien en forme et des accords rapides et endiablés de la part de la gratte. Dommage que les bons titres comme ça ne durent finalement que peu de temps.

Ce disque nous fait passer également du chaud au froid (sans aspect péjoratif). Ainsi, les chansons mielleuses et sucrées sont rapidement relayées par des ballades très mélancoliques (ou même carrément suicidaires parfois). C'est le cas donc de « Low », vraiment très longue à démarrer. La voix est extrêmement grave, la musique également très sombre entre basse lourde et cordes mis en arrière entretenant ce mur de négativisme. Puis plus le titre avance, plus la musique (guitare et cordes mis en avant) se fera à nouveau claire sans pour autant être positif. Tout cela avant de revenir peu à peu à l'ensemble dépressif du début. « Endgame » est du même acabit. Chanson en apparence sympathique, mais les « lalala » complètement niais de l'introduction et l'ensemble répétitif de ces accords vu et revu de guitare feront très vite que cette chanson restera là où elle est. Chanson un peu trop longue et les nombreux instruments présents n'y changeront rien. « Belong » remonte un peu la pente uniquement musicalement. Une bonne basse groovante et une guitare entraînante et rythmée par une batterie suffisamment variée suffiront à oublier la morne voix parlée des « coUplets » et les envolées fatigantes des refrains. L'ennui continuera de pointer son nez sur « Half a World Away ». Bien que sympathique, ce duo entre guitare acoustique et orgue s'avérera au final assez épuisant, heureusement bien accompagné par la très belle voix de Michael.

La plUpart des ballades, sans être fondamentalement niaises sont donc malheureusement rattrapées par une lourdeur et un ennui... Heureusement, les trois titres qui concluront l'album rattraperont un peu l'ensemble ! La bien rock « Texarkana » (ville située entre l'Arkansas et le Texas, séparée en son milieu par la frontière entre ces deux États, si je ne me trompe pas) qui est déjà décrite un peu plus au-dessus, il y a ensuite la sublime « Country Feedback ». L'orgue, la guitare acoustique, les légères touches un peu classiques et même un peu country ainsi que la guitare électrique se révéleront tout simplement splendides. Et que dire du chant de Michael ? Tout en émotions, n'hésitant aucunement à monter de plus en haut, un titre magnifique, ni plus ni moins. Et puis il y a aussi la conclusion « Me in Honey », de nouveau avec Kate Pierson. Ni rock, ni ballade, simplement une chanson très agréable, des accords de guitare extrêmement simples, une batterie toujours sur le même rythme, une basse trop discrète, mais au final, le chant de Michael et les chœurs de la demoiselle auront raison de l'ennui et parviendront à distiller une pêche contagieuse.

Le succès monumental d’ « Out of Time » se doit essentiellement aux deux singles à succès que sont « Losing My Religion » et « Shiny Happy People ». Ensuite, il y a deux ou trois chansons qui tirent leurs épingles du jeu. Mais au final, « Out of Time » est un album extrêmement facile, beaucoUp trop simple, mielleux et sur-pop parfois agaçant, avec un peu trop de maladresses. Cet album ne semble pas respirer réellement ce que l’on attend de REM, il semble plutôt fait pour être une réussite et non pour vraiment coller à l’image du groUpe. Reste toutefois que la production est très propre et qu’un soin tout particulier est apporté à tout ce qui concerne les rajouts d’instruments et les compositions. « Out of Time » est donc le plus gros succès du quatuor anglais, mais il est très loin d’être le meilleur album de REM. Vraiment très loin.

6 Commentaires

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Mr4444 - 02 Mai 2012: Étant gosse, j'ai étais bercé par des groupes dont REM faisait parti, donc c'est tout naturel que j'opere un petit flash-back dessus ^^

Mais j'ai écouté le disque, 10 fois, 20 fois peut-être et j'en reviens toujours au même point : qu'est-ce que c'est peu recherché ... Je ne sais pas si c'est l'orientation très pop de l'album qui lui a permis d'atteindre les sommets, mais je préfère nettement "Automatic for the People" ... Après oui, cet album et "Losing My Religion" (qui est vraiment un titre énorme)... Bah c'est culte quoi, et ça on ne pourra pas l'enlever.
ZazPanzer - 08 Mai 2012: J'ai le même sentiment que toi sur ce disque que j'avais acheté après avoir écouté à la radio les excellents singles tirés du disque. Réécouté il y a peu, c'est vraiment très chiant. Mais ça a marqué ma génération au même titre que les disques dont tu parles dans ton introduction. Tu as cependant oublié d'évoquer les Use Your Illusion, tu brûleras donc en enfer ;-) J'aurais même rajouté Noir Désir qui n'avait pas encore sorti Tostaky mais qui était déjà particulièrement populaire chez les lycéens que nous étions. Merci pour la chronique.
Mr4444 - 08 Mai 2012: C'est corrigé, on a rien vu ! :P
ZazPanzer - 08 Mai 2012: Ahaha ;-)
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Chronique @ DHT06

10 Septembre 2017

L'excellence populaire d'excellents musiciens

Les réticences des puristes sont compréhensibles. Mais les arguments contradictoires ont aussi leur tribune, car ces arguments existent et se défendent objectivement et subjectivement. Le thème mélodieux et répétitif de « Radio Song », qui alterne avec des parties plus rythmées, plus rock, a la particularité d’établir une passerelle avec le rap du grand KRS-One, la première chanson se posant comme une présentation, où la parole a autant sa place que le chant, tout en indiquant les deux directions d’un album pop rock équilibré, placé sous le signe de la convergence entre révélation méritée aUprès du grand public (dans le droit fil d’une discographie déjà conséquente) et authenticité, fidélité à un parcours exigeant. On a déjà cité le rappeur parmi les invités, il faut également saluer la participation de Kate Pierson des B-52’s, qui contribue grandement à donner à l’ensemble son identité. À part l’incontournable « Losing My Religion », on aimera autant l’optimisme mélancolique de « Near Wild Heaven », « Shiny Happy People » et « Texarkana » que le côté méditatif de « Belong », la tristesse de « Country Feedback », ou encore la force de « Me in Honey », pour ne citer que les exemples les plus marquants. « Out of Time » mérite de figurer, en première ligne, dans la liste des disques ayant bénéficié d’un large succès tout en plaisant aussi aux fans du groUpe : l’excellence populaire d’excellents musiciens. Il fallait au moins un album de REM dédié au plus grand nombre, et cet essai, réussi à sa façon, fait encore honneur à leurs autres productions plus confidentielles. En outre, depuis sa deuxième marche du podium, il annonce la meilleure de toutes : « Automatic for the People », avec qui il partage une égale importance accordée aux lointaines réminiscences country rock.

D. H. T.

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