Orgasmatron

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14/20
Nom du groupe Motörhead
Nom de l'album Orgasmatron
Type Album
Date de parution 09 Août 1986
Style MusicalHard-Rock
Membres possèdant cet album28

Tracklist

Re-issue in CD by:
- 1992 & 1997 - Castle Communications
- 1999 - Castle Music
- 2001,04 & 06 - Sanctuary Records
- 2007 - BMG Japan
1. Deaf Forever
2. Nothing Up My Sleeve
3. Ain't My Crime
4. Claw
5. Mean Machine
6. Built for Speed
7. Ridin' with the Driver
8. Doctor Rock
9. Orgasmatron
Bonustracks (re-issues 1997, 99, 01 & 04)
10. On the Road (Live)
11. Steal Your Face (Live)
12. Claw (Alternative Version)
Bonustracks (re-issue 2006)
10. On the Road (Live)
11. Steal Your Face (Live)
12. Claw (Alternative Version)
13. Stay Clean (Live)
14. Heart of Stone (Live)
15. Nothing Up My Sleeve (Live)
16. Metropolis (Live)
17. Killed by Death (Live)
18. Ace of Spades (Live)
19. Steal Your Face (Live)
20. (We Are) the Road Crew (Live)
21. Motörhead (Live)
22. Bomber (Live)
23. Overkill (Live)
Bonustracks (Japan re-issue 2007)
10. On the Road (Live)
11. Steal Your Face (Live)
12. Claw (Live)
13. Stay Clean (Live)
14. Heart of Stone (Live)
15. Metropolis (Live)
16. Steal Your Face (Live)
17. (We Are) the Road Crew (Live)
18. Bomber (Live)
19. Overkill (Live)

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Motörhead


Chronique @ AlonewithL

07 Octobre 2013

susceptible de dérailler

Après une pause de trois ans et l'extraordinaire "Another Perfect Day", le train "Motörhead" devait à nouveau se mettre en mouvement vers une prochaine étape.
"Orgasmatron" marque 2 événements pour la formation: Un groupe constitué pour la première fois d'une formule à 4, avec deux guitaristes (une véritable révolution pour le groupe); et l'arrivée de Pete Gill, ancien batteur de "Saxon".
Mais le chauffeur de la loco semble quelque peu perturbé, bien que la machine soit en bon état de fonctionnement et se déploie à toute vapeur. Il faut dire que la sortie de l'album se soit déroulée durant une période de mauvaise augure, durant l'été 1986, au moment de l'échec du raid américain contre le colonel Khadafi en Libye, et au même moment que la main de Maradona éliminant l'Angleterre à la Coupe du monde de football au Mexique. Il n'y a pas que ça bien entendu. Le milieu des années 80 est une période splendide pour le hard et le heavy metal, mais de gros nuages s'amoncèlent. "Motörhead" ressent de plus en plus la concurrence des autres formations, qui en ont également profité pour se disloquer en sous genres, cherchant à diversifier, voir à intensifier leur musique. Bref la grande famille du metal se décompose. Le public se laisse attirer vers des musiques metal plus dangereuses que "Motörhead" (celà a commencer à exister à partir de cette période, si, si. Arrêtez de me regarder avec ces yeux interloqués.), voir se laissent totalement perdre dans les morfonds boueux et empestés de la pop et du tout récent rap. Reste donc à savoir si "Motörhead" n'ait rien à craindre de l'obstacle, ou s'il est susceptible de dérailler. L'album "Orgasmatron" va nous offrir la réponse.

"Deaf Forever" semble avoir tous les atouts dans sa manche pour triompher avec son rythme emballé, constant, et un chant de Lemmy clair, toujours aussi ensorcelant. Mais quelque chose nous chiffonne à son écoute. La violence et le délire de "Motörhead" paraîssent s'être fait la malle. Celà est plus perceptible encore sur une majorité des titres de l'album. Lemmy se serait-il assagi? Ou bien, est-ce l'influence des autres membres qui émousse la lame tranchante de "Motörhead"? On commence donc à rechercher des responsables alors que l'album commence à peine.
Dans la foulée le groupe continue sur des airs de groovy effleurant un hard riffé, mais peut-être trop banal pour des fans habitués à du lourd. "Claw" reprend une sonorité plus conforme à "Motörhead". Et encore! Les guitares ne jouent pas le jeu et se ramollissent, laissant un Lemmy et un batteur quasi seuls.
A cet endroit de l'album, "Orgasmatron" nous laisse insatisfaits. On est loin de l'orgasme prétendu sur la petite annonce, et même pire, on pourrait ajouter que celà ne nous a pas fait raidir.

"Mean Machine" sauve néanmoins les apparences avec un son plus garage. Lemmy y est plus sauvage et vocifère ses paroles, avant de retomber vers des titres exploitant davantage un old heavy metal, mais avec un Lemmy plus imaginatif que lors du début de l'album. Celà reste moyen pour du "Motörhead" et notre image du groupe aurait pu être sévère s'il n'y avait pas eu le génial titre éponyme "Orgasmatron". La cruauté et la monstruosité de "Motörhead" reprennent leurs droits. Voici enfin le titre malicieux que l'on attendait quasiment en vain tout au long des pistes de cet album. Il efface de notre mémoire tous les titres précédents. Les guitares sous effet deviennent enfin efficAces alors qu'elles avaient été si décevantes.

Sur la version remasterisée de 1997, le groupe a cru bon d’y ajouter deux titres Live et d’une version alternative de « Claw » avec les défauts du titre d’origine, mais en plus infectés. Sur les autres titres, plus interessants, « On The road » est en fait la version Live du titre « Built for Speed ». « Steal your Face » est un titre sympa qui avait été enregistré originellement en 1984, et qui est ici joué en concert.

On peut traduire à l’écoute que « Motörhead » a du mal à intégrer la formule à 4. Ce système a pour avantage d’y ajouter une plus grande part mélodique dans le son, mais a aussi pour effet d’en écarter le reflet brut, notamment avec une basse plus audible dans une formule à 3. Sur « Orgasmatron », "Motörhead" ne profite pas du possible apport mélodique mais se renferme sur des riffs grippés. Il s’embourbe même dans une expérience plus hard que hard. Sur certains titres les guitaristes ne suivent Lemmy que par le bout des cordes.
Néanmoins, sur le titre phare « Orgasmatron » le groupe nous refait l’épisode de Cana avec Jésus Christ. « Motörhead » y change son eau en vin et sert le meilleur breuvage en fin de repas.

13/20

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