Mister Jack

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
12/20
Nom du groupe MattRach
Nom de l'album Mister Jack
Type Album
Date de parution Mai 2010
Style MusicalRock
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1. Encore Raté
2. Errance
3. Vous en Voulez Encore
4. Over
5. Nurse
6. Shopping
7. Yxes Renid
8. La Rencontre
9. The Alright Song
Extra
1. TG
2. Lol
3. Dark Paradise
4. Run or Die
5. The Conquistador
+ Making Of

Acheter cet album

 $11.49  €9,99  €9,99  £8.91  buy  buy  €4,99
Spirit of Rock est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

MattRach


Chronique @ TintinGallagher

08 Janvier 2012
MattRach: qu’est-ce que ces deux énigmatiques syllabes peuvent-elles bien renfermer comme sombre secret? Levons le voile au plus vite en nous mettant d’accord que ce nom bien peu ordinaire est en fait tout bêtement la juxtaposition du nom et prénom du membre pilier du groupe: Matthieu Rachmajda qui en est le guitariste soliste. Impossible depuis quelques années de passer à côté de ce phénomène, ce crack de la six cordes, ce guitar-héro (Français qui plus est). En effet, bien que relativement jeune, Matthieu arpente les plateaux télévisés et fait la une des différents vingt heures le présentant comme notre enfant du pays qui d’ici quelques années aura une notoriété internationale digne d’un Satriani ou d’un Steve Vai. Comme un symbole de la nouvelle génération musicale de ces dernières années, c’est par le biais de la toile que ce jeune garçon alors âgé de seize ans posta en 2006 sous le pseudonyme de MattRach différentes vidéos dont une retient l’attention: «Canon Rock» .
Ce qui pouvait alors s’apparenter à un banal passe-temps pour un adolescent de son âge allait en fait lancer l’aventure en le faisant complétement chavirer dans le monde professionnel de la musique. C’est donc quatre ans plus tard que nous retrouvons un MattRach sûr de ses forces (et pouvant exercer pleinement sa passion au détriment de ses études) sortant sa première vraie offrande non plus dans le cadre de l’individu mais du collectif accompagné de ses amis de toujours: les trois frères Guénard (comme le montre explicitement la jaquette de l’album). Mister Jack est un projet ambitieux, presque colossal pour un premier album. A travers, les neuf plages de ce dernier, MattRach nous livre ici pas à pas l’aventure de Mister Jack (difficile de ne pas y voir une allusion flagrante au cable reliant guitare et ampli). Un album concept? Pourquoi pas après tout. Vu la renommée déjà internationale du garçon, nous sommes en droit d’attendre un album digne de son talent et cela même pour un premier jet. Cependant méfiance! Tant les albums de guitaristes peuvent se révéler redondants de part la volonté de ces derniers de transformer une galette ayant un fort potentiel en une vulgaire démonstration technique.

Avant d’insérer le cd, petit détour par les crédits du livret où nous apprenons que cette galette est avant tout instrumentale comprenant uniquement une seule piste chantée: la dernière. Mince, j’ai toujours redouté l’écoute d’albums instrumentaux tant certains peuvent très vite devenir lassants. Soit: allons-y et voyons un peu les arguments qu’a MattRach pour assouvir notre passion de belles mélodies et de riffs bien tranchants. Contre toute attente, l’album débute calmement, très calmement avec «Encore Raté». Quelques notes de piano et de guitare jouant un air étrange, nostalgique, presque mélancolique. On écoute attentivement, on s’attend à ce que tout s’emballe.. Mais non. Quand le morceau se lance véritablement tout reste plat et lisse. Première piste et déjà l’ennui me ronge. Pour un début en fanfare c’est raté tant cette première piste me laisse de marbre même si l'on sent qu’il se passe «un truc» quand à la montée en puissance du morceau. Cette petite «Errance» ne se poursuit heureusement pas bien longtemps avec un deuxième morceau qui commence sur les chapeaux de roues: le riff envoie, la batterie est énervée ca y est on se dit que l’album débute enfin et que le premier titre n’était qu’un faux départ. Cette deuxième piste présente là aussi une atmosphère spéciale, presque malsaine. Avec un peu d’imagination, on pourrait croire que l’on écoute le specte d’un morceau de Korn et que Jonathan Davis va venir chuchoter sur les couplets.

«Vous en Voulez Encore»? Moi oui et c’est avec ce titre que se poursuit notre excursion dans le monde de Mister Jack. A mes yeux, c’est le point d’orgue de la galette. MattRach nous livre ici des solos énervés, on sent également que le batteur et le bassiste se font plaisir. Morceau très Funk laissant planer une ambiance très 80's . Il s’en dégage de la bonne humeur et l’on se dit que le groupe a voulu à travers cette première offrande nous offrir un cocktail de sensations et d’atmosphères différentes, toutes plus uniques les unes que les autres, par le biais de l’emploi d’un mélange des genres. Le voyage continue avec «Over» un titre rappelant «Encore Raté» et d’une médiocrité affligeante. Il ne se passe rien durant cinq minutes. Un titre poussif faisant retomber d’un coup la montée en puissance mise en oeuvre par l’enchainement des deux pistes précédentes. J’ai beau l’écouter, je n’y arrive pas. L’atmosphère dégagée ici me fait dresser les poils comme une craie que l’on fait grincer sur un tableau.
Chouette une berceuse comme piste suivante, je vais pouvoir continuer ma micro sieste. Oh mais qu’est-ce que j’entend ? Un riff reggae qui arrive? Il a trop fumé le tonge le MattRach ou quoi? Sympa et mignon tout plein en fin de compte même si la première minute est totalement sans intérêt. Après c’est du reggae, les réfractaires du genre n’aimeront probablement pas mais après tout certaines personnes qui liront cette chronique aimeront surement, eux, les morceaux ne me faisant ni chaud ni froid. Allons faire un peu de «Shopping». Encore une fois le morceau met du temps à démarrer. Sympa. Pas extraordinaire mais l’écoute se révèle assez agréable bien que longuette. La septième piste (ayant par ailleurs un nom à coucher dehors) débute et l’on se retrouve encore en face de l’éternel problème de l’album: ces pistes longues, mièvres au possible où rien ne se passe et qui ont toujours la fâcheuse tendance d’asséner un coup au rythme de l’album quand celui-ci monte en puissance. La recherche sonore est sans aucun doute très poussée mais certaines trouvailles sont vraiment laides. Encore un morceau dispensable, cela commence à faire beaucoup alors que la fin du disque se profile.

L’auditeur va enfin faire «Rencontre» avec l’avant dernière piste qui se révèle assez bien ficelée. Encore une fois, on a affaire avec une sorte de «néo-métal» alternant sons violents sur les refrains et sons plus calmes sur les couplets. Bonnes impressions à l’écoute de ce titre et avant d’aborder «The Alright Song» qui, vu le titre, pourrait être du Beatles. Cette ultime pièce est le seul moment où le chant apparait. Musicalement c’est bon mais la voix (qui visiblement peine à chanter correctement dans la langue de Shakespeare) laisse malgré tout une impression un peu mitigée de l’ensemble d’une chanson finissant à la manière d’un «Hey Jude» des temps modernes sur un Lalala scandé en choeur par les protagonistes. Voilà c’est fini : déjà ? Enfin ? Je ne sais pas réellement quoi ressentir après l’écoute d’une galette aussi déroutante. On sent une recherche sonore très poussée, de même que le travail d’un fin technicien. En effet, tout a été mis en oeuvre pour faire de Mister Jack un album concept où l’écoute se veut ininterrompue du début à la fin, d’où la présence de nombreuses transitions entre chaque fin et début de morceau. On distingue du potentiel mais impossible de ne pas se dire que celui-ci fût très mal exploité. Se promenant dans tous les styles: du progressif, au métal en passant par le reggae, MattRach montre une réelle volonté de faire de son bébé un reflet de toutes ses influences musicales ce qui malheureusement crée un vrai manque de cohésion. Mister Jack voit en outre le très bon côtoyer le médiocre avec au moins trois morceaux sur neuf plus que dispensables. Avec un album à l’écoute fatigante, il faudra pourtant d’inexorables écoutes à l’auditeur afin de domestiquer la bête. Selon ses propres goûts musicaux, certains morceaux vont se distinguer des autres. Comme quoi tout n’est pas acquis à l’avance, il reste encore du chemin au jeune MattRach avant de sortir l’album ultime et de faire l’unanimité auprès du public. Espérons qu’à l’avenir, il saura prendre en compte ses erreurs et ne pas recommencer ses fautes de mauvais goûts.

----> 12/20 Une note ni bonne, ni mauvaise.

----> Tops: «Vous en Voulez Encore», «Errance»

----> Flops: «Yxes Rined», «Encore Raté», «Over»

0 Commentaire

0 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire