Meds

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16/20
Nom du groupe Placebo
Nom de l'album Meds
Type Album
Date de parution 13 Mars 2006
Enregistré à RAK Studios
Style MusicalRock Alternatif
Membres possèdant cet album95

Tracklist

1. Meds
2. Infra-Red
3. Drag
4. Space Monkey
5. Follow the Cops Back Home
6. Post Blue
7. Because I Want You
8. Blind
9. Pierrot the Clown
10. Broken Promise
11. One of a Kind
12. In the Cold Light of Morning
13. Song to Say Goodbye
Bonustracks (American Edition)
14. UNEEDMEMORETHANINEEDU
15. Running Up That Hill (Kate Bush Cover)

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Placebo


Chronique @ WaitingForTheMovie

18 Décembre 2013

Un album de bonne facture et cohérent.

Après le succès de "Sleeping with Ghosts" qui a été un virage dans la carrière de Placebo, il fallait donner à cet opus un digne successeur. "Meds", sorti en 2006 et produit par le français Dimitri Tikovoi (cocorico!) tient-il ses promesses? C'est ce que nous allons voir avec un petit tour d'horizon des 13 pistes de cette galette blanche bordée de rose...

Si "Sleeping with Ghosts" se distingue des autres productions du groupe par l'accentuation très nette du côté musique électro, "Meds" revient aux bons vieux fondamentaux: retour aux vrais instruments dès la chanson titre qui ouvre l'album avec son riff dynamique à la guitare sèche qui plante le décor dès le début. On sent une certaine urgence et une accélération palpable à la fin avec sa guitare électrique qui grince et Brian qui scande à tue-tête "Baby, did you forget to take your Meds?" Pour la nouveauté, des invités font leur apparition et la première est Alison Mosshart, alias VV de The Kills, groupe montant de la scène rock (le dernier duo et le seul existant en album date de Black Market Music où le rappeur Justin Warfield prêtait sa voix à "Spite and Malice").
On enchaîne avec "Infra Red", plus lent, plus posé mais toujours efficace avec son refrain énergique.
Puis arrive "Drag", dynamique et efficace, on ressent bien la course qui se déroule dans cette histoire où un être toujours meilleur dans tous les domaines prend la première place, laissant le narrateur traîner derrière dans le rôle de l'éternel second.
Le rythme se ralentit un peu pour laisser place à "Space Monkey" et son atmosphère particulière alliant tension et érotisme palpable dans la voix de Brian, qui si elle étouffée dans les couplets, devient claire et puissante dans les refrains. Dans cette chanson on retrouve des paroles qui ont été utilisées dans une version alternative de "Leni" que le groupe a pu jouer en live. Une autre nouveauté de cet opus se trouve dans l'utilisation d'instruments peu habituels pour le groupe comme le violon, ce qui deviendra une constante dans les deux albums suivants.
"Follow the Cops Back Home" continue dans la veine un peu plus lente avec sa mélancolie douce, ses choeurs discrets et le chant doux de Brian.
Vient alors "Post Blue" qui chamboule tout et vient nous réveiller avec sa musique un peu bizarre et entêtante dans une ambiance hallucinée.
On enchaîne avec "Because I Want You" qui à mon sens est la chanson la moins réussie de l'album, un peu trop taillée pour le single sans doute, et on s'ennuie un peu malgré le rythme pourtant soutenu. Donc je ne m'éterniserai pas dessus.
"Blind" et "Pierrot the Clown" constituent les deux ballades centrales plutôt agréables même si il aurait été plus judicieux de ne pas les mettre l'une à la suite de l'autre, avant le coup de fouet que constitue "Broken Promise". En effet, il s'agit là du deuxième duo de l'album, cette fois avec Michael Stipe , chanteur de REM (pour la petite histoire le groupe avait d'abord prévu de faire chanter les partis de Stipe par une femme) et le résultat est explosif: des guitares saturées, une batterie martelante, Brian qui hurle tandis que Michael tente de se justifier dans cette histoire de tromperie. Puissant et efficace!
Dans le registre énergique il y a aussi "One of a Kind" qui aborde un thème récurrent chez Placebo (bien qu'il ne soit pas le plus présent) qui est celui de l'affirmation de soi (que l'on retrouve dans une certaine mesure sur "Plasticine" sur "Sleeping with Ghosts").
Quant à "In the Cold Light of Morning", cela ressemble à une berceuse de cauchemar faite de regrets et de désillusions des lendemains de fêtes et d'excès.
Enfin, "Song to Say Goodbye" vient clôturer l'album comme il a commencé: avec dynamisme mais aussi avec une volonté de balayer tout ce qu'il y avait avant afin de prendre un nouveau départ, plus optimiste, plus serein, qui poindra avec l'album "Battle for the Sun". De nouveau on sent l'urgence, "Song to Say Goodbye" est en quelques sortes le pendant de "Meds" avec Brian qui scande la phrase titre à la fin.

En conclusion, on peut résumer cet album comme étant de bonne facture même s'il souffre un peu d'une petite baisse vers le milieu qui n'est que très passagère. Il est aussi très cohérent avec un fil conducteur: tous les personnages de cet opus souffrent plus ou moins de maladies comme la jalousie, la dépression, la dévalorisation ou encore les addictions. De plus, il bénéficie de duos judicieux et d'un petit renouveau musical avec l'adjonction de nouveaux instruments. "Meds" termine une ère dans la carrière de Placebo pour en annoncer une nouvelle avec "Battle for the Sun".

2 Commentaires

4 J'aime

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lovemedo - 18 Décembre 2013: Merci pour cette chronique. J'aime bien cet album, et je l'ai bien retrouvé à la lecture de ton texte.
LeLoupArctique - 02 Mai 2014: Bonne chronique, qui défend bien l'album. Par contre, essaye d'éviter le track-by-track, c'est pas très élégant. Et j'ai un doute sur l'interprétation des paroles de Drag, jette un œil à ça : http://www.placebocity.com/paroles-et-traduction-147-drag.html
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