Hombre Lobo

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18/20
Nom du groupe Eels
Nom de l'album Hombre Lobo
Type Album
Date de parution 02 Juin 2009
Style MusicalRock indépendant
Membres possèdant cet album6

Tracklist

1. Prizefighter 02:53
2. That Look You Give That Guy 04:15
3. Lilac Breez 02:35
4. In My Dreams 03:22
5. Tremendous Dynamite 02:45
6. The Longing 04:22
7. Fresh Blood 04:24
8. What's a Fella Gotta Do 03:24
9. My Timing Is Off 02:57
10. All the Beautiful Things 02:22
11. Beginner's Luck 03:35
12. Ordinary Man 03:17
Total playing time 40:19

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Eels


Chronique @ MatttaK

29 Juin 2009
Eels Hombre Lobo: 12 songs of desire


Est-ce encore utile, aujourd'hui de présenter un groupe de plus de dix ans, ayant sorti sept album studio, et connaissant un succès international? Et bien bizarrement, pour Eels, oui. En fait, même face au manque de succès français, tout le monde connait Eels, même sans le savoir. Que ce soit grâce à l'immense tube « Novocaïne For The Soul », ou dans un des trois Shrek, où on y retrouve à chaque fois un petit air. Et derrière tout ça, il y a un homme, petit, barbu, à lunettes, l'air triste: le très créatif Mark Oliver Evrett, mieux connu sous son pseudo: E (prononcer « i ») En 2005 sortait le double album Blinking Lights And Other Revelations, leur sixième opus, acclamé par la critique, il est considéré comme la meilleure création de E. C'est dire si on attendait la suite avec impatience (attente comblée par la sortie entre temps de l'autobiographie déprimante de E, et d'un Best Of). Mais le voilà, l'album Hombre Lobo (Loup Garou en français)et sa pochette si... eu... si moche. Mais on ne s'arrête pas à ça, connaissant E, et son sens du très mauvais goût (en témoigne sa nouvelle barbe), alors on écoute, tout espoir en tête. Un accord de guitare, et le loup garou est réveillé, d'ailleurs, on l'entend hurler. L'album commence par « Prizefighter » une petite chanson joyeuse et simple, assez rock pop, c'est sympathique. On ressent quand même que cet album a été enregistré à la maison, avec des congénères barbus, avec ce coté blues rock, un peu sale, très bon. Mais bon, pour une intro d'album, on a connu mieux. « That Look You Give That Guy » poursuit calmement l'album. Cette chanson est plus ou moins fidèle au style Eels: Une ballade simple, un chant rauque et cassé, qui se détend dans les aigus, et des paroles attendrissantes. Chanson pas mal, mais trop prévisible. La suite nous réveille en beauté avec du rock à la Eels, dur à definir, mais c'est bon, ça bouge, c'est bien écrit, « Lilac Breeze » est de qualité, et nous rappelle « Hey Man », du précédent album. La suite nous fait malheureusement nous rasseoir, mais la qualité de « In My Dreams » est indéniable. Elle fait tantôt sourire, tantôt moins. On regrattera le côté répétitif et un peu mou. Mais c'est à croire que E se joue de nous, et avait bien prévu le coup, puisque vient LA chanson qui porte le mieux son titre du monde: « Tremendous Dynamite ». Cette chanson est littéralement explosive!! Le son est lourd, gras, inattendu, tout y est. Et c'est à ce moment qu'on comprend le système de l'album: Une chanson pleine d'énergie, et une lente, voire triste. Dans le premier cas, le loup garou est réveillé, c'est la nuit. Dans le second, E regrette, et redevient normal. On est donc pas surpris d'entendre un morceau mélancolique à la suite. Mais on ne s'attendait pas à ça. « The Longing » est probablement une des deux meilleures chansons de l'album. Tellement touchante et personnelle, sous forme de valse, accompagnée d'une simple guitare, elle nous arrache quelques larmes. On retrouve le talent incontestable de E pour transmettre la déprime en musique. Un silence suit cette chanson déstabilisante, le temps que la nuit tombe, et que le loup revienne. Ici, on retrouve le tube de l'album, qu'on connaissait déjà: « Fresh Blood ». On a droit à une ambiance malsaine, effrayante, psychédélique, et on se sent traqués. C'est sur, c'est une réussite. La moitié de l'album passée, Le loup cohabite enfin avec l'homme, et les chansons s'enchainent maintenant au bon vouloir de l'artiste. On retrouve du bon gros rock indie (« What's A Fella Gotta Do »), de la pop (« My Timing Is Off »), même du rock à la Fratellies avec la géniale et étonnante « Beginner's Luck », d'une très grande qualité, cette chanson sent l'été, c'est le point le plus optimiste de l'album, jusqu'ici plutôt sombre. On tombera tout de même sur un autre chef d'oeuvre, « All The Beautiful Things », qui nous rappellera leur génial album de 2001 Daisies Of The Galaxy. Puis l'album se termine des plus simplement du monde, sans qu'on s'en rende compte, avec « Ordinary Man » où E redevient enfin ordinaire.
On était habitué à ce que Eels nous surprenne en changeant de style à chaque album, et là, c'est réussit, puisqu'ils sont fidèles à leur son, et on ne les attendait pas ici. Hombre Lobo a donc bien 12 chanson de désire, et nous fait du bien. On sera tout de même déçus par rapport à quelques unes de leurs précédentes productions. Mais surtout, on en voudra à E, qui a la fâcheuse tendance à se débarrasser de ses musiciens les plus charismatiques, d'abord, son batteur, Butch, maintenant, son multi-instrumentiste The Chet, qui nous manque déjà. Un album qui nous aura également valu non seulement la pire pochette de l'histoire, mais le pire clip de tous les temps, avec « Fresh Blood », décidément, E, et son légendaire sens de l'humour noir sans limites, ne manquera jamais de mauvais goût!

MatttaK

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