Eye II Eye

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13/20
Nom du groupe Scorpions
Nom de l'album Eye II Eye
Type Album
Date de parution 1999
Labels Koch Records
Style MusicalHard-Rock
Membres possèdant cet album16

Tracklist

1. Mysterious
2. To Be N°1
3. Obsession
4. 10 Light Years Away
5. Mind Like a Tree
6. Eye to Eye
7. What U Give U Get Back
8. Skywriter
9. Yellow Butterfly
10. Freshly Squeezed
11. Priscilla
12. Du Bist So Schmutzig
13. Aleyah
14. A Moment in a Million Years

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Scorpions


Chronique @ Loloceltic

19 Août 2013

Un album schizophrène, échec artistique et commercial.

Si "Pure Instinct" avait provoqué la controverse, ce ne sera rien par rapport à ce "Eye II Eye" (prononcer "Eye To Eye") sorti 3 ans plus tard. Là où son prédécesseur montrait le combo allemand s’engluer dans la facilité en multipliant les ballades, ce nouvel opus part dans le sens opposé en multipliant les expérimentations avec plus ou (surtout) moins de réussite, tout en laissant l’impression d’une valse-hésitation quant à la direction artistique à suivre.

"Eye II Eye" entraine ainsi l’auditeur dans sa schizophrénie, ce dernier hésitant parfois entre l’enthousiasme à l’écoute de l’accrocheur "Mysterious" et l’incrédulité face à l’utilisation de sonorités électro un brin déplacées, se laissant entrainer par la fraicheur et l’humour de "To Be n°1" mais hésitant face à cette Pop-Metal inhabituelle, appréciant le retour de titres franchement heavy mais regrettant le copier-coller quasi-complet de "Mind Like A Tree" sur "China White" (Blackout – 1982), ou enfin, témoignant le plus grand respect pour l’ambition d’un "Yellow "Butterfly" flirtant avec le progressif en alternant riff heavy, passages orientaux et refrain pop, mais s’interrogeant face au flop complet d’un "Du bist so schmutzig" utilisant pour la première fois la langue de Goethe pour un résultat indigeste au refrain digne de la fête de la bière.

Les raisons d’espérer ne manquent pourtant pas sur cet album car, en dehors du fait qu’il montre l’image d’un groupe qui n’hésite pas à se remettre enfin en question, il offre également une véritable démonstration de la part d’un Klaus Meine qui s’investit pleinement et prouve l’étendue de son talent. Ceci semblerait trouver une partie de son explication dans le fait que cet album serait, à l’origine, le résultat d’aspirations solo du talentueux chanteur, ces dernières ayant finalement étaient réorientées vers un nouvel opus du venimeux combo sous l’effet de différentes pressions. De son côté, James Kottak marque son arrivée discographique officielle au sein du quintet par la variété de son jeu, plus fin que celui d’Herman Rarebell sans être moins puissant. Enfin, lumière au bout du tunnel, "A Moment In A Million Years" clôture cet opus avec une des plus belles ballades offertes par Scorpions, l’émotion étant le maître-mot de ce duo chant – piano à peine soutenu par quelques délicates nappes de synthé.

Cependant, "Eye II Eye" reste un échec artistique et commercial pour la 'légende teutonne', l’utilisation de sonorités électro étant parfois abusive ("Freshly Squeezed") et tournant au 'jeunisme', alors que la multiplication de titres dispensables (la ballade lénifiante "What U Give You Get Back", le Hard-Rock sans intérêt de "Priscilla"…) et lourdingues ("Skywriter", "Aleyah") entraînant parfois l’écœurement. Il reste maintenant à savoir si le sentiment principal à retenir, après l’écoute cet album, doit être la condamnation ferme et définitive d’un groupe ayant perdu son lustre d’antan, ou bien l’espoir que la remise en question entrevue débouchera sur un futur meilleur. Décidément, "Eye II Eye" restera bien schizophrène jusqu’au bout…

2 Commentaires

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polomusic42 - 19 Août 2013: Bonne chronique qui me conforte dans l'idée que Scorpions était un groupe majeur de la fin des 70's et 80's (Taken By Force, Loverdrive, Blackout, Love At First Sting...) qui s'est peu à peu embourbé dans les albums à echec... Et ce depuis Crazy World (non compris)...
Yann.77 - 20 Août 2013: t'as pas dû écouter "eat the heat" alors Polo.

quand à la chronique perso je ne suis pas d'accord du tout, mais bon apparemment je fait parti d'une minorité à beaucoup aimer cet album, j'ai découvert cet album à sa sortie, quand j'ai fait l'armée en Allemagne, le single passait à la radio (to be No.1) et quand j'ai appris que c'était Scorpions je me suis procurer l'album aussitôt!!! enfin du changement dans la musique et plus la redite facile et pépère habituelle!!!! alors effectivement 14 titres ça fait beaucoup, 10 ça aurait été largement suffisant, certains ne sont vraiment pas terribles ("aleyah", "priscilla", "du bist so schmutzig"...) et aurait alléger l'album en les écartants... quand à "what U give U get back" et surtout "skywriter" je ne suis vraiment pas d'accord, ce sont d'excellents morceaux, mais là ce sont des affaires de goûts.
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