Ex-Voto

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17/20
Nom du groupe Eyes Of Verona
Nom de l'album Ex-Voto
Type Album
Date de parution 28 Avril 2014
Labels Inspur Music
Style MusicalPop Rock
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1. Chapter 2 : Trust 01:21
2. Restless Nights 03:00
3. Our Little Friend 03:39
4. Renovatio 02:55
5. Annie 03:19
6. Chapter 3 : Glory 01:52
7. Free the Swan 02:58
8. My Odyssey 03:39
9. The End of Babel 03:56
10. Hare and Hounds 02:35
11. 86400 03:16
12. Ex-Voto 02:34
Total playing time 35:04

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Eyes Of Verona


Chronique @ Mr4444

06 Mai 2014

Un groupe à bon potentiel, cherchant sa voie entre rythmique catchy et musicalité plus recherchée

Si Internet offre l’émergence à une pléiade d’artistes de tous horizons, il faut reconnaître que certains d’entre eux auraient sans doute mieux fait de rester à l’état de projet. Beaucoup sont ainsi tentés de sortir à la va-vite une petite vidéo de leurs exploits musicaux, signant entre quelques perles d’égo surdimensionné des pépites sonores à faire frémir les plus hardcores d’entrevous. J’en ai quelques joyaux, mais là n’est pas le sujet et je reviendrais plus tard vous conter ces merveilleuses histoires. Car aujourd’hui, nous allons parler d’un bon groupe sorti des tréfonds d’Internet !

Eyes of Verona (même que j’ai interprété Mercutio, au collège…) est donc un groupe venant tout droit de la haute Annecy et ayant donc débuté en 2012 sur la toile en diffusant son titre « Feed Your Believers », dans un style assez commun, une Pop-Rock bien rythmée et agencée, joliment interprété par une jeune demoiselle se prénommant Sophie. Alors oui, quand on parle de pop à chant féminin en France, c’est vrai que Superbus et BB Brunes trustent un peu les premières places, au point de se demander si le niais fait désormais partie intégrant de notre culture du Rock. Eyes of Verona nous rassurent sur quelques points, nous prouvant que nous aussi, on peut avoir des bons groupes de Pop-Rock à l’américaine. Je grossis la chose, volontairement, mais je vais m’expliquer.

Un premier EP, « Chapter 1 : the Fight », pour développer ses débuts d’identités puis un premier véritable album, « Ex-Voto », sortit la semaine passée. Sur cet album à la production assez irréprochable, nous trouvons ainsi une suite à l’EP, avec les chapitres deux (« The Trust ») et trois (« The Glory »), chacun développant à leurs manières un pan du visage du groupe. Le combat, la vérité et la gloire, chemin de croix. Commençons par le premier chapitre, le deux. « Trust » établit un début assez standard, un piano assez cristallin, une voix mise en arrière et quelques percussions électroniques, nous sommes en terrain connu. « Restless Nights » ne bouscule encore rien. Le titre est frondeur et plaisant, le rythme prend le temps de se développer. Il est agréable d’entendre une musique dont la voix et le son s’assemblent parfaitement, ne laissant rien sur le carreau, des parties de guitares plus aériennes en riff puissant, une basse rondouillarde se fondant dans le décor et une batterie dont le jeu entre légèreté et frappe résonnante me plait plutôt bien.

Pour ce qui est des autres titres, disons que rien ne sortira franchement de l’ordinaire, chacun suivant un carcan très préétabli (Oui, il s’agit d’un premier album, oui, le groupe est jeune, oui, oui, oui). Je ne jouerais pas une nouvelle fois au jeu des comparaisons, elles sont assez évidentes, surtout quand on parle de Pop-Rock en anglais. L’ultra-mélodique « Our Little Friend », ses petits solos, sa voix qui s’envole (attention à la justesse des hautes), ses couplets à la musicalité en retrait et ses beaux élans sur les refrains (j’aime décidément la batterie). La plus électro « Renovatio », ses rythmes saccadés et Sophie qui semble avoir un peu de mal à tenir le rythme (avec quelques passages plus nonchalants de bon ton et des refrains entêtants comme de bien-entendus), mais dont les superbes passages de basses suffiront à me combler. La suite de riffs mélodiques d’ « Annie », ses bons duos basse-voix, une progression agréable, notamment dans l’utilisation très en retrait d’éléments électro. On retiendra également des chœurs justes et pas trop envahissant et une voix qui demandera encore un peu de lissage.

La première moitié de l’album forme ainsi une base extrêmement commune, agréable et qui aura le mérite de ne pas être trop sucré à l’écoute. Mais le plus intéressant est à venir, notamment avec un troisième chapitre diversifiant (un peu) la recette. « Glory » s’ouvre encore une fois avec un piano, mais l’ambiance est différente, plus voilée, peut-être plus mélancolique. On note l’apparition de quelques cordes (claviers ?) à l’arrière alors que Sophie se lance doucettement sur la piste, relayé par quelques chœurs un peu guerriers en fond.

J’ai bien dis « un peu ». Reste que « Free the Swan » et son ambiance Punk-Rock gentillette ne brisera pas le ton général. Encore une fois, le groupe se donne, de passages électro suppléant des vocalises langoureuses ou excitées, d’ensemble mélo-pop entraînant à de brefs passages plus lourds. Pour en rester à des titres purement accrocheurs, « The End of Babel » (dont la tour (?) est représentée en reliant tout les points de la pochette) se place comme un tube en puissance, restant dans une progression pop standard, à base de couplet simple et entraînant à des refrains fédérateurs à même de vous occuper le cervelet dès la première écoute. Mais « accrocheurs » ne signifie pas forcément « bon » et « 86400 » (Civray, dans la Vienne, pour les curieux) et son atmosphère « nananaaaa american college » peut vite se révéler soûlante, pour peu que ne soyez pas sensible à ce genre de « party ». Des chœurs à la voix, de l’ensemble musical à la rythmique ultra-convenue, tout y passe.

Mais passons à des titres symbolisant les points de qualité à développer pour l’avenir. « Hare and Hounds » est symptomatique du relatif manque d’engouement global. Si la structure est décalquée, elle reste appréciable. De couplets très ambiants rythmés par la douce voix de Sophie en des refrains fédérateurs et puissants, tout laissera un sentiment d’imperfection cuisant par sa très courte durée et son manque d’approfondissement, au même titre qu’ « Ex-Voto »-titre, dont l’atmosphère minimaliste et ambiante, sa voix délicate et ses chœurs puissants entameront un robuste faux départ avant de tout arrêter un peu trop subitement. C’est surement fait exprès, mais ça laisse là aussi un dur goût d’inachevé à l’album. Album qui trouve son point d’orgue dans le minimalisme relaxant d’un « My Odyssey » sous forme de ballade acoustique-voix. C’est du classique, mais ça fait toujours son petit effet, surtout quand l’interprétation vocale est aussi belle que celle-là.

Sans offrir une perle improbable, Eyes of Verona est un groupe à bon potentiel, cherchant encore sa voie entre rythmique catchy et titre à la musicalité plus recherchée. Il ne manque au final qu’une bonne pincée d’approfondissement et une maturité à développer sur les routes à une bande de musiciens disposant déjà d’une belle générosité et d’une dose d’énergie à laquelle il faudra intégrer une véritable identité.

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