Blackfield I

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
17/20
Nom du groupe Blackfield
Nom de l'album Blackfield I
Type Album
Date de parution Août 2004
Labels Snapper Music
Style MusicalRock Progressif
Membres possèdant cet album24

Tracklist

1. Open Mind
2. Blackfield
3. Glow
4. Sears
5. Lullaby
6. Pain
7. Summer
8. Cloudy Now
9. Hole in Me
10. Hello
Bonustracks
11. Perfect World
12. Where Is My Love?
13. Cloudy Now (Live)
14. Blackfield (Video)
Bonustracks (Vinyl Edition)
11. Perfect World
12. Feel So Low

Acheter cet album

 $32.91  €15,00  €4,54  £29.71  $46.54  buy  €20,07
Spirit of Rock est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Blackfield


Chronique @ Nattskog

25 Novembre 2004
Blackfield est un projet musical né de l’amitié entre Aviv (musicien israélien militant pour la paix) et Steven (membre britannique du très célèbre Porcupine Tree). Dès 2001, le groupe a commencé à composer des morceaux qui ont intéressé les maisons de productions. Après cinq singles distribués en Israël et en Angleterre, le reste du monde peut enfin connaître Blackfield à travers leur premier album officiel, « Blackfield », qui va connaître un succès énorme dès les premiers temps de sa sortie.

Le style de Blackfield est donc résolument anti-metal. Ceux qui connaissent Anathema depuis « Alternative 4 » conviendront d’une veine commune. Mais si l’on doit comparer la musique de Blackfield avec une autre, c’est plutôt avec celle de Porcupine Tree : les inspirations sont communes, bien que Blackfield soit franchement moins "hard" que son grand frère.
Mêlant piano, claviers divers, violons etc. à un rock mélancolique, Aviv et Steven parviennent à toucher un public très vaste : les compositions sont vraiment intelligentes, recherchées et poétiques, les musiciens doivent être nés avec leur instruments greffés entre les mains comme en témoignent les subtilités de jeu, jouant à la fois sur la maîtrise et sur les sentiments des auditeurs (et les leurs certainement).
La plupart des titres travaillent l’alternance calme/puissance, donnant parfois un côté lunatique sympathique qui permet de se voir confronter à un énervement soudain de la musique, sans que l’on s’y attende.
Comme on peut le remarquer à l’écoute, les inspirations sont plus vastes que de la seule sphère de Porcupine Tree. Certains titres rappellent plus que fortement « A Natural Disaster » d’Anathema, d’autres sont plus trip hop, ou, comme par exemple « Pain », font penser à Placebo (particulièrement pour le chant).
Puisqu’on parle du chant, il s’agit d’examiner les paroles (elles sont également sur le site officiel – où des extraits de toutes les chansons et de vidéos sont disponibles, soit dit en passant). La plupart des textes ont pour sujet principal des amourettes romantiques, mais trois textes retiennent particulièrement mon attention : tout d’abord « Cloudy Now », la huitième piste du disque que je pourrais passer en boucle, où l’on ressent un pessimisme extrême, plus palpable que chez la plupart des groupes de black dépressif. La critique du monde actuel et de sa violence est simple (d’apparence) mais tellement bien posée… la phrase culte de cette chanson résume très bien toute l’actualité en quelques mots : « We are a fucked up generation ». Vient tout de suite après (dans l’ordre du disque) « The Hole in Me », moins dramatisant, mais qui exprime bien un malaise profond, mais dans d’autres ordres d’idées… à lire. Le troisième, « A Perfect World » - qui figure sur le disque bonus sur l’édition anglaise – prolonge à mon avis le pessimisme annoncé dans « Cloudy Now », mais en étant plus optimiste tout de même : la dernière phrase n’est pas aussi alarmante que sur l’autre morceau, et laisse plutôt présager d’une fin heureuse : « A wish will be reborn to a perfect world ». Même si c’est pas acquis, le souhait est là.

Cet album est selon moi l’une des meilleurs sorties de 2004, tous styles confondus. Rarement la poésie du rock aura été aussi bien mariée à un esprit aussi ouvert, tout en restant relativement proche d’un certain esprit du metal (évidemment, pas le même que chez Xasthur ou Paysage d’Hiver…) Un esprit pessimiste plus adapté à son temps, non pas tourné vers le passé mais vers l’avenir. Recommandé à toutes et tous.

0 Commentaire

1 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Commentaire @ Brice

06 Avril 2005
Blackfield est la rencontre entre une superstar Israélienne et d’un producteur de renom Britannique : Aviv GEFFEN et Steven WILSON (Porcupine Tree…).
Cette étonnante association nous amène l’une des plus belles réussites de l’année 2004. Pourtant, ce disque est loin d’être « Metal ». Nos deux compères font parler l’émotion et le talent. Les guitares acoustiques sont privilégiées. Nous sommes loin de la saturation…
En fait, il est difficile de décortiquer cet album ! Emotions garanties lors des écoutes, on se surprend à rester tout penaud à fixer nos enceintes sans vraiment savoir où nous sommes et le titre « Lullaby » porte vraiment bien son nom, tant la chanson est apaisante.
De plus Steven WILSON est un fantastique chanteur, qui à l’image de la musique, n’en fait pas des tonnes, mais sait rester simple et efficace, « Cloudy Now », « Blackfield », « Summer » étant de formidables exemples de beauté et de simplicité. Aviv GEFFEN chantera uniquement sur le titre « Pain »
Ici les cigarettes ne font plus vraiment rire et l’expression « planer » prend enfin tout son sens ! Peut-on devenir des « Blackfield-addict » ? J’en ai bien peur, et comme disait Thérèse : « … quand c’est bien fait, ca peut être très bon ! »

0 Commentaire

0 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire