A Gathering of Ghosts

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16/20
Nom du groupe Fatal Nostalgia
Nom de l'album A Gathering of Ghosts
Type EP
Date de parution 01 Mars 2013
Style MusicalPost-Rock
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1. The Future Belongs to Ghosts
2. Bloodhail
3. The Haunting Presence
4. Time Will Eat Itself
5. Spectral Dread

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Fatal Nostalgia


Chronique @ BlackAngel181

06 Avril 2013

Place maintenant à l'hantologie

Fini les lieux naturels, place maintenant à l'hantologie. Après deux opus qui traitaient les mêmes thèmes comme la nature et la nostalgie, l'auteur décide de couper (définitivement peut-être) le lien qui unit ses opus, en changeant de thème avec le troisième. Sorti au mois de Mars 2013, "A Gathering of Ghosts" est une nouvelle expérience auditive à vivre pour l'auditeur qui va devoir quitter la nature pour s'isoler dans des lieux abandonnés où toute forme de vie a cessé d’exister. Il va devoir avancer dans des couloirs obscures, là où le temps s'est arrêté après la disparition des êtres humains qui habitaient les lieux. L’ambiance de l'EP a complément changé par rapport à celle des précédents opus, une ambiance psychologique qui guettera l'auditeur dans chaque écoute des cinq morceaux. Les thèmes choisis pour cet EP sont l'hantologie, la psychologie et les émotions négatives dégagées par les âmes en peine qui continuent à errer dans les lieux où elles se sont données la mort.

La pochette choisie pour "A Gathering of Ghosts" est inspirée de celle de l'album "Deathconsciousness" par le groupe Shoegaze "Have a Nice Life". Les couleurs utilisées sont le noir et le blanc, deux couleurs qui sont associées au deuil, au désespoir et à la mort, c'est ce qui est en rapport avec les thèmes de l'opus. Le personnage qu'on voit dans la pochette éclaire aussi la nature musicale de l'opus. En position de faiblesse et de désespoir, le personnage abandonne tout espoir de vivre, il se laisse guider vers le sommeil éternel.

Avant d'aller de l'avant dans la description, la précision des styles utilisés dans cet EP est l'une des choses importantes à faire savoir. Le Post-Rock est capable d’être associé à d'autres genres musicaux comme le Post-Metal, le Black Metal et le Dark Ambient. Dans cette galette, l'auteur s'est permis de mettre des éléments modérés de Black dans des morceaux comme "Bloodhail" et "The Haunting Presence". Autre chose, le chant a refait son apparition. Sa dernière apparition était dans le premier opus. Dans celui-ci, les vocaux sont dépressifs, l'auteur se met dans le rôle d'un spectre avec un chant écorché.

Petite remarque à propos des titres présents dans l'opus, il y a des reprises de Have A Nice Life et Giles Corey. L'instrument qui a le plus d'influence dans l’atmosphère sinistre de l'EP est le clavier. Auteur d'une bonne ambiance de solitude et de déprime dans les morceaux comme "The Future Belongs to Ghosts" et "Spectral Dread", les sonorités du clavier ont répondu à l'appel des thèmes comme il le fallait. En écoutant ces deux pistes, dans un flash-back, on se retrouve face à soi-même, explorant nos propres souvenirs. Durant l'écoute de l'EP, on ne cesse d'entendre de nombreux bruits en tout genre venant de nulle part. Des soufflements, des soupirs et des petits cris qu'on entend dans le quatrième morceau "Time Will Eat Itself" où tout cela est récité par des instruments comme la guitare, les percussions et le piano. Le jeu de guitare est tout simplement bien fait, ça progresse en douceur dans une atmosphère où le regret et l’émotion se font sentir minute après minute, c'est sans doute l'un des meilleurs moments qu'on peu vivre dans cet EP.

Le chagrin et la tristesse continuent de faire leur effet avec "The Haunting Presence" (reprise de Giles Corey) où tout commence encore par un jeu de piano sobre qui laisse présager une suite tranquille pour le morceau, mais ça ne sera pas le cas. Des riffs bruyants apparaissent brusquement pour une durée respective amenés par un chant écorché et un piano devenant plus émotionnel pour une courte durée avant de redevenir normal après la fin des distorsions massives des guitares. Le titre se termine dans une ambiance imprégnée de solitude et de souffrance. Le dernier morceau pour la chronique, c'est la seconde piste "Bloodhail" (reprise de Have a Nice Life), un titre qui se distingue des autres morceaux car moins atmosphérique et qu'il est conduit du début à la fin par une basse qui dessine une rythmique marquée et frontale. La basse qui était absente dans la majorité des morceaux, finit par s'entendre clairement dans ce second morceau et c'est toujours réjouissant d'entendre des notes de basse.

Conclusion, après la sortie de ce nouvel EP, je ne m'attendais pas à un changement de thème et d’ambiance. Serait-ce un changement définitif ou temporaire? Peu importe, en tout cas. Ce changement n'a pas été un signe négatif, l'auteur a réussi à élargir sa créativité musicale vers d'autres thèmes en montrant de l'originalité et un savoir-faire correcte. Voilà une 3éme réalisation qui se termine avec succès, et on se demande toujours où l'auteur peut encore aller dans sa destinée musicale. Réponse, dans les prochains mois à venir.

16/20

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