Matmatah : Plates Coutures

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1. NOUS Y SOMMES

Quelques milliers d’années auront suffi à l’infecter
Pauvre petite planète souillée de notre humanité
Explosez la charge virale
Et voici que notre hôte est en phase terminale
A qui la faute ? Où est le mal ?
Après tout c’est la nature qui régale

Qu’il est bien loin le temps où nous n’étions que des primates
Avant que tout n' dégénère du Rift au Tigre, à l’Euphrate
Si loin déjà l’insouciante incubation initiale
Quelques complications depuis l’homme de Neandertal
A qui la faute ? Où est le mal ?
Après tout c’est la culture qui s’étale
S’il ne reste qu’un tour avant la fin de la mission
Abreuvons d’amour les champs de ruines que nous laisserons

Dansons, dansons en cette fin de civilisation, dansons
Ca y est nous y sommes, dansons, dansons
En cette fin de civilisation, dansons, dansons
Et les peuples trinquent à la nouvelle mutation

Creusons plus larges ces fossés qui nous protègent des indigents
La tectonique des classes, dynamique du clash imminent
Sauvons ce qui nous reste, laissons-les à leurs vies frugales
Qu’ils ne s’avisent pas d' voler notre pierre philosophale
A qui la faute ? Où est le mal ?
Quand nous aveugle l’éclat du métal

Et l’on y met un point d’honneur, un point de non retour
Les colonies exponentielles, le fruit de nos amours
Infligeront encore une fois à nos terres natales
Un nouveau contingent d’humanité, la dose létale
A qui la faute ? Où est le mal ?
Après tout c’est la nature qui s’emballe
S’il ne reste qu’un tour avant la fin de l'extinction
Abreuvons d’amour les champs de ruines que nous laisserons

On sauve son prochain mais rien à branler du suivant
Souhaitons bonne chance à notre Terre, à nos enfants
Lorsqu'ils auront fini de la sucer jusqu’à la moelle
Encore combien d’générations avant l’grand nettoyage global ?
A qui la faute ? Où est le mal ?
Restons jusqu'à la fin du carnaval
S’il ne reste qu’un jour avant la fin de l'oraison
Abreuvons d’amour les champs de ruines que nous laisserons

2. LESINE PAS

Lésine, lésine pas sur moi
Lésine pas sur l'amour comme ça
Quand on aime on ne compte pas
Lésine pas sur l'amour
Lésine, lésine pas sur moi
Lésine pas sur l'amour comme ça
T'inquiète il en restera
Lésine pas sur l'amour

J'ai croisé fort les doigts
Pour que la flamme ne s'éteigne pas
Pour que nos ailes ne brûlent pas
Et que glissent les jours
Et que glissent les jours

Lésine, lésine pas sur moi
Lésine pas sur l'amour comme ça
En serais-tu à cours dis-moi ?
Lésine pas sur l'amour
Lésine, lésine pas sur moi
Lésine pas sur l'amour comme ça
T'inquiète il en restera
Lésine pas sur l'amour

Faut croire qu'on n'y coupera pas
Comme tous les autres on s'en lassera
Mais nous, c'est pas les autres, tu vois
On n'en a pas fait l'tour
Et moi je cours toujours

Lésine, lésine pas sur moi
Lésine pas sur l'amour comme ça
Quand on aime on ne compte pas
Lésine pas sur l'amour
Lésine, lésine pas sur moi
Lésine pas sur l'amour comme ça
T'inquiète il en restera
Lésine pas sur l'amour

A travers les déserts
Des fournaises au grand froid
S'il reste un peu d'amour sur Terre
Prends tout ce que tu peux dans tes bras

Lésine, lésine pas sur moi
Lésine pas sur l'amour comme ça
Moi qui ne demande que ça
Lésine pas sur l'amour
Lésine, lésine pas sur moi
Lésine pas sur l'amour comme ça
T'inquiète il en restera
Lésine pas sur l'amour

Lésine, lésine pas sur moi
Lésine pas sur l'amour comme ça
Quand on aime on ne compte pas
Lésine pas sur l'amour
Lésine, lésine pas sur moi
Lésine pas sur l'amour comme ça
T'inquiète il en restera
Lésine pas sur l'amour

3. PETITE FRAPPE

Il fallait bien la détruire
Avec ton nid de Carthage
Que dire alors de Palmyre
Autre temps, même ouvrage
Comme si occire les vivants
N'était pas suffisant
Il y avait bien mieux encore
Assassiner les morts

Comme on crache sur les murs
Tu ne casses que des cailloux
Misérable voyou
Sans aucune envergure
Comme on crache à la figure
De tout ce qui fût beau
Mais ça manque à ta culture
Ta cervelle de moineau
Attends un peu que je t'attrape
Petite frappe

Qu'importe un glas qui sonne
Au milieu du carnage
Quand les fous de dieu se donnent
Autant de coeur à l'outrage
Pulvériser les pierres
Bousiller nos mémoires
Les réduire en poussière
Effacer notre histoire

Comme on crache sur les murs
Tu ne casses que des cailloux
Misérable voyou
Sans aucune envergure
Comme on crache à la figure
De tout ce qui fût beau
Mais ça manque à ta culture
Ta cervelle de moineau
Attends un peu que je t'attrape
Petite frappe
Attends un peu que je t'attrape
Petite frappe

Comme on crache sur les murs
Tu ne casses que des cailloux
Misérable voyou
Sans aucune envergure
Comme on crache à la figure
De tout ce qui fût beau
Mais ça manque à ta culture
Ta cervelle de moineau
Attends un peu que je t'attrape
Petite frappe
Attends un peu que je t'attrape
Petite frappe

Petite main
Oh petite frappe
Petite frappe
Oh petite main

4. MAREE HAUTE

J'ai volé pendant des années
Au dessus de tous soupçons
Bouffé à tous les râteliers
Pour le bien de la Nation
J'étais l’élu, le magnifique
Jeune loup dans le gotha
Le joyau de la république
J'étais le garant de vos lois

Et voici qu'on frappe à ma porte
Comme l'animal que l'on débusque
Pourquoi me traiter de la sorte ?
De quoi m’accuse-t-on au juste ?
Quelques détournements de fond
Fiscalité frauduleuse
Les erreurs de facturation
De mes heures les plus généreuses
J's'rais bien resté encore un peu
Mais il semble que ces messieurs
Attendent des aveux
Mes adieux

Quoi qu'il arrive, je reviendrai
Les tempes grises, la tête haute
Vos cerveaux lavés du souvenir
De mes impardonnables fautes
De mes cendres, je renaitrai
Je serai le phénix de ces hôtes
Quoi qu'il arrive, je reviendrai
A marée haute

Faiblesse, pouvoir ou confiance
J’en ai usé, abusé
J'ai partouzé dans la finance
Vous baisant de force ou de gré
Devant les juges incorruptibles
Ma vérité éclatera
Et si la morale est sordide
Dans quelques temps on en rira
J'naviguerais bien encore un peu
De comptes en Suisse en contentieux
Que l'on m'oublie un peu
Parmi les dieux

Quoi qu'il arrive, je reviendrai
Les tempes grises, la tête haute
Vos cerveaux lavés du souvenir
De mes impardonnables fautes
De mes cendres, je renaitrai
Je serai le phénix de ces hôtes
Quoi qu'il arrive, je reviendrai
A marée haute

D’obscène à fréquentable
Me revoici dans l'arène
A tapiner de table en table
Au grand bal des mécènes
J'étais persona non grata
Et voici que dans le gratin
M’accueille à nouveau dans ses bras
La république des copains
J's'rais bien resté encore un peu
Mais il semble que ces messieurs
M’accordent le non-lieu
Un avenir radieux

Quoi qu'il arrive, je reviendrai
Les tempes grises, la tête haute
Vos cerveaux lavés du souvenir
De mes impardonnables fautes
De mes cendres, je renaitrai
Je serai le phénix de ces hôtes
Quoi qu'il arrive, je reviendrai
A marée haute

5. TOBOGGAN

On a vécu des jours d'émoi
Des tremblements de paupières
Affligés comme les parias
De nos amours buissonnières
C'était posé juste là
Entre le ciel et la terre
Ca ne tomberait pas plus bas
Et ça faisait bien notre affaire

De l'évidence il n'y en avait pas
Lorsque tout semblait si clair
A l'évidence on n'en voulait pas
Beaucoup trop jeunes et bien trop fiers
C'était posé juste là
Sans le moindre corollaire
C’était posé juste là
A prendre la poussière

C’était posé juste là
A cent mille années lumière
C’était posé juste là
Sous nos yeux, nos œillères

On a vécu des jours d'émoi
Des tremblements de paupières
Couru d'avance on n'osait pas
Jouer les grands les téméraires
C'était coincé juste là
Entre le tain et le verre
C'est posé juste là
Et tout reste encore à faire

C’était posé juste là
A cent mille années lumière
C’était posé juste là
Sous nos yeux, nos œillères

6. RETOUR A LA NORMALE

Un siècle d’exil
S’éloignent les îles, ou pas
Que nous faudrait-il, imbéciles
Pour changer d’avis ou pas ?
En plein dans le mille
En plein dans la gueule de bois
Faut juste changer les piles
Et c'est reparti les gars
De retour de convalescence
Loin des fumées de Recouvrance
Comme la place est restée froide !
Il serait temps de reformer le bataillon, camarades

Ca sent la poudre
Au fond de l’arsenal
Reprenons les armes aux snipers
Qui s’marraient à nos funérailles
J’entends la foudre
Gronder sur la Cavale
Du sang des larmes et de la sueur
Juste un retour à la normale

De retour en ville
Sur des pieds d’argile, ou pas
Plus que jamais bons pour l'asile
Hombre, on n’se refait pas
Quand la mer est d'huile
C’est là qu’on ne se méfie pas
Buddy, I was born to kill
C'est pas aujourd'hui qu'ça changera
Que tout l'monde en prenne pour son grade
Quand vient le temps de reformer le bataillon, camarades

Ca sent la poudre
Au fond de l’arsenal
Reprenons les armes aux snipers
Qui s’marraient à nos funérailles
J’entends la foudre
Gronder sur la Cavale
Du sang des larmes et de la sueur
Juste un retour à la normale
Juste un retour à la normale

7. Ô MA BEAUTE

Ô ma beauté
Intérieure
Ô ma splendeur inhibée
Qui se languit depuis des heures
Te décideras-tu
A leur en foutre plein la vue
Ô ma beauté

Sous les faux airs supérieurs
Je me terre
Dans un futur antérieur
J'en mènerai plus large
Je t’emmènerai faire
Le tour de la Terre
On s'est tenu le bras
A la lumière du monde
On se démaquillera
On sortira de l'ombre

Ô ma beauté
Intérieure
Ô majesté
Séquestrée
Aux niveaux inférieurs

Te décideras-tu
Te décideras-tu
A leur en foutre plein la vue
Ô ma beauté

Et j'en vois qui se moquent
Qui taillent dans les angles morts
Oh j'en vois qui se moquent
Le ridicule nous rend plus fort

Ô ma beauté
Intérieure
Ô ma splendeur inhibée
Qui se languit depuis des heures
Te décideras-tu
Te décideras-tu
A leur en foutre plein la vue
Ô ma beauté
Ô ma beauté

Le ridicule nous rend plus fort
Le ridicule nous rend plus fort
Le ridicule nous rend plus fort
Le ridicule nous rend plus fort

8. ENTRE LES LIGNES

Faut-il que je devine les maux dans tes regards
Que tu taises toujours tes rêves teintés de noir
Faut-il que tu racontes à d’autres nos histoires
J’aimerais les entendre avant qu’il ne soit trop tard

Je ne peux pas t’atteindre sans découvrir la clé
Pour te percer à jour et vouloir embrasser
Celle que tu es vraiment sans cuirasse à briser
Pour que je te rencontre il faudrait te livrer

As-tu au moins tenté de m’attendre
As-tu au moins essayé de me comprendre
As-tu au moins tenté de m’apprendre
As-tu au moins osé

Que je sois piètre acteur d’un minable polar
Ou spectateur groggy accoudé au comptoir
Faut-il que je devine tes peines et tes espoirs
J’aimerais les entendre avant qu’il ne soit trop tard

Faut-il que je découvre le sens de tes signes
Les essences voilées des peurs que tu surlignes
Je ne suis pas de ceux qui se résignent
Laisse-moi tenter encore de te lire entre les lignes

As-tu au moins tenté de m’attendre
As-tu au moins essayé de me comprendre
As-tu au moins tenté de m’apprendre
As-tu au moins osé

9. OVERCOM

Overcom-com-com-com-com
Overcom
Overcom-com-com-com-com
Overcom

On nous gave, on nous gave
Jusqu'à la déformation
Du lard et du cochon
A l'heure de la désinformation
A brûle-pourpoint, argent comptant
Des sources à vérifier
Y'a pas le temps, y'a pas l'argent
Mais la nécessité

Devons nous encore avaler
Cette vie de faconde
Où nous n'avons jamais demandé
Le monde à la seconde
Prenons le temps de raviver
Les nuances moribondes
Il serait temps de nettoyer
La merde sur les ondes

Overcom-com-com-com-com
Overcom
Overcom-com-com-com-com
Overcom

Les communiqués tombent
Avant que tombent les soldats
Qui donc renversera
La dictature de l'immédiat
Et l'on jetta la pierre
Aux sages, aux velléitaires
Autant les renvoyer
Au siècle des Lumières

Allons nous encore supporter
Cette odeur nauséabonde
Où nous n'avons jamais demandé
Le monde à la seconde
Prenons la distance et le temps
D'organiser la fronde
C'est le moment de nettoyer
La merde sur les ondes

Devons nous encore avaler
Cette vie de faconde
Où nous n'avons jamais demandé
Le monde à la seconde
Prenons le temps de raviver
Les nuances moribondes
Il serait temps de nettoyer
La merde sur les ondes

Overcom-com-com-com-com
Overcom
Overcom-com-com-com-com
Overcom

Overcom-com-com-com-com
Overcom
Overcom-com-com-com-com
Overcom

10. MARGIPOP

Let's get to the top
Welcome to the edge of Margipop
Let's get to the top
Welcome to the edge of Margipop
Let's get to the top
Welcome to the edge of Margipop
Let's get to the top
Welcome to the edge of Margipop

Let's get to the top
Welcome to the edge of Margipop
Let's get to the top
Welcome to the edge of Margipop
Let's get to the top
Welcome to the edge of Margipop
Let's get to the top
Welcome to the edge of Margipop

11. PESHMERGA

Jolie ??? aux grands yeux
Arrivée de Sinjar
Tu as laissé tous tes jeux
Dans un tiroir
En ces terres de violence
Où fleurissent les drapeaux noirs
Tu savais bien que l'enfance
Serait illusoire
Si dans la brume du matin
Ta beauté semble dérisoire
La femme que tu deviens
Sera le pire de leurs cauchemars

Au paradis, ailleurs ou ici bas
Ils ne l'emporteront pas
Ils ne l'emporteront pas
C'est l'ironie du sort
Qui nous sauvera
Ils ne l'emporteront pas
Ils ne l'emporteront pas

Est-ce donc l'amour qui t’entraîne
Au devant de la mort
C'est le courage d'une reine
Des terres du nord
Quand de nouveau lendemain
Feront tomber le califat
Des ruisseaux de miel ou de vin
Il n'y en aura pas
Maudits soient les crétins
Qui veulent cacher ton regard
La femme que tu deviens
Sera le pire de leurs cauchemars

Au paradis, ailleurs ou ici bas
Ils ne l'emporteront pas
Ils ne l'emporteront pas
C'est l'ironie du sort
Qui nous sauvera
Ils ne l'emporteront pas
Ils ne l'emporteront pas

Sur tous les fronts
Des hommes en pleurs
De la terre et de la sueur
Des rivières, il en coulera
Relève toi, petite soeur
C'est dans les yeux, les scélérats
Que s'est réfugiée la terreur
Sèche tes larmes de soldat
Tes larmes de mascara

Au paradis, ailleurs ou ici bas
Ils ne l'emporteront pas
Ils ne l'emporteront pas
C'est l'ironie du sort
Qui nous sauvera
Ils ne l'emporteront pas
Ils ne l'emporteront pas

Au paradis, ailleurs ou ici bas
Ils ne l'emporteront pas
Ils ne l'emporteront pas
C'est l'ironie du sort
Qui nous sauvera
Ils ne l'emporteront pas
Ils ne l'emporteront pas


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