Ile de France : Franc-Parler

Indie Rock / France
(1998 - Bleu Blanc Rock)
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Lyrics


01. Français moyen

Je ne suis pas homme supérieur,
Mais un honnête travailleur,
Je vis mes joies et mes douleurs modestement,
Comme tant des miens très tôt tout les matins,
Je prends les transports en commun,
Je prends le bus ou le métro jusqu'au boulot,
Pas besoin d'intellectuels ni d'idéologie,
Pour donner un sens à ma vie :
Je suis un Français moyen !

Mon père qui parle l'occitan
Et ma grand-mère le breton, ,
Ont quitté leur terroir pour le béton
C'est pourquoi je suis un banlieusard
Mais la banlieue a une histoire,
Lorsque ma mère a grandi
Dans le nord de Paris,
Le climat était sympa
Il y avait une vie dans les quartiers,
Je suis un Français moyen !
Gaulois au quotidien : Français moyen !

Est-ce la mort d'un peuple, notre peuple ?
Non !
Je ne veux pas voir éliminé
Notre seule égalité :
La convivialité.
Dans le désordre, divisés, mélangés
Comme une espèce en voie de disparition,
Il n'en est pas question !

Je suis un Français moyen !


02. Jeunesse

A d'autres les photos
De vedettes en maillot
Menant leurs vies faciles
Mais inutiles...
À d'autres le déclin
Le rêve américain
Le vertige des drogues
Des catalogues

Toi et moi, on ne veut pas d'une fade mode mondiale
Alors, loin de l'impasse commerciale ;
À contre-courant
Nous menons un combat pour rester différents,

Donner ma jeunesse par amour pour notre idéal
Essayer l'impossible, sans cesse suivre l'étoile
Donner ma jeunesse par amour

On laisse aux impuissants cet univers marchand
Où les passions se vendent
Comme la viande
Nous préférons ce qui
N'a jamais eu de prix
Ni sur les magazines
Ni en vitrine.


03. Assisté et exploité

À l'école on t'a laissé croire que la vie serait facile
Pourtant tu t'es heurté très tôt à un terrain hostile
Tu comptais sur la liberté, tu connais aujourd'hui
Le sentiment d'être exclu de ton propre pays

Dépendant des subsides que te verse l'Etat
Tu n'as aucun poids sur ton futur
Tu ne trouves aucun moyen légal de t'en sortir
Mais partout l'indifférence derrière les beaux sourires

Assisté, exploité..
Impossible d'être autonome de l'ordre instauré
Assisté, exploité.
Il faut rompre cette fatalité !

Tu n'es pas fait pour vivre comme un parasite
Comme une victime, prisonnier de l'"élite"
Les droits qu'ils accordent masquent le désespoir
Pour toi le mépris, pour eux le pouvoir.


04. Cassez vos télévisions

La gueule de l'ennemi sur vos écrans est un cauchemar quotidien
Chacun est à son poste sur le canapé
Spectateur d'une minorité qui devient difficile à supporter !
Journalistes, artistes et politiciens
Se relaient à l'antenne et vous donnent la haine.
Journalistes, artistes et politiciens
Se relaient à l'antenne, c'est un cauchemar quotidien
Tous voudraient faire croire aux travailleurs et aux chômeurs
Qu'ils comprennent leurs problèmes, qu'ils rencontrent les mêmes
Mais ils sont aux ordres des monopoles
Et le peuple en colère n'a jamais la parole
Il va s'exprimer spontanément dans un réflexe collectif
Cassez vos télévisions !

De belles poupées et des bouffons intelligents
Se relaient à l'antenne et vous donnent la haine
De belles poupées et des bouffons intelligents
Se relaient à l'antenne pour refléter le néant
Les saints et les héros d'autrefois
Qui se distinguaient en aidant les pauvres
Ont été remplacé par des modèles plus confortables :
Des idoles méprisables
Vous n'en voulez pas ?
Alors cassez vos télévisions

La gueule de l'ennemi sur vos écrans est un
Cauchemar quotidien
Le rictus hypocrite, les bouclettes gominées
Tout me déplaît chez ce présentateur parfumé
D'origine contrôlée
À force de raconter des mensonges son nez
S'allonge
Avez-vous remarqué son nez s'allonger ?


05. Mécanisation

Demain un robot fera ta part de boulot
T'iras pointer au chômage !
Remplacé par un outil qui travaille sans trêve
Qui n'est jamais malade et qui ne fait pas la grève
T'iras pointer au chômage !

Y'en a marre de la mécanisation !
Y'en a marre de la loi du pognon
Qui finance les machines, qui vident les usines
Nous plongeant dans un univers déshumanisé

Au nom du profit
Au nom de la rentabilité, de l'efficacité
Tu seras leur otage
Un triste artisan sans ouvrage
Et par l'intermédiaire d'un ordinateur
Quelqu'un fixera à ta place les conditions de ton
Bonheur
T'iras pointer au chômage !

Désormais transformé en esclave inactif
Entravé, désarmé, inoffensif
T'iras pointer au chômage !


06. SOS Indigène

Paris n'est pas paradisiaque
Archipel métallique sur la mer de Tolbiac
Entend gronder les vagues de la marée humaine
Ecoute les tam-tams dans la jungle urbaine

Nous avons fait naufrage
Sur l'île de France
Comme des épaves échouées
Sur des plages de macadam
Nous sommes les sauvages
De l'île de France
SOS indigène, besoin d'oxygène !

Paris dérive. Nous cherchons des repères
Nous cherchons d'autres rives
Pour ancrer nos galères
Nage jeune autochtone
Pour sortir de la zone interdite

Nous attendons l'orage
Sur l'île de France
Comme des trésors enfouis
Sous des plages de macadam
L'île lance un dernier message :
SOS indigène, besoin d'oxygène !


07. Prolétaires héréditaires

Voici la foule immense de nos ancêtres,
Mineurs, laboureurs, marins-pêcheurs ou charretiers
Aux mains calleuses et aux reins cassés.

Nous sommes les descendants d'ouvriers, de paysans
Notre unique héritage c'est leur sang de sédentaires
Nous sommes les descendants d'ouvriers, de paysans
Nous sommes les prolétaires héréditaires

De leur sueur, ils ont baptisé les champs
Et les champs de bataille de leur sang
Toujours au premier rang, dans les tranchées
Massacrés pour le sol sacré.

Voici la foule immense venue du fond des âges,
Nous porter un message de délivrance,
Nous enseigner la paix, la dignité de l'effort,
La force des faibles fera notre unité.

Nous sommes les descendants d'ouvriers de paysans,
Qui nous ont légué leur sang de manants
Nous sommes les descendants de paysannes et d'ouvrières
Nous sommes les prolétaires héréditaires.


08. Basse politique

Costard cravate, tu soignes ton image.
Ton sourire médiatique passe bien à la télé.
La règle du jeu t'attribue les meilleures cartes
Pour nous séduire et nous induire en erreur.
De chaque élection,
A coup de mensonges, à coup de pognon,
Tu sors vainqueur.
Mais tu ne tiens jamais tes promesses
Car tu ne t'intéresses qu'au fric et au pouvoir.

Basse politique de droite comme de gauche !

Qui es tu pour donner des leçons de morale,
Toi qui t'enrichis en détournant les fonds publics ?
Issu de la grande bourgeoisie,
Cesse un peu de jouer les prolos.
Tu ne connais pas le prix du pain,
Ni la couleur du ticket de métro !

Non ! Je n'irais pas voter pour toi !
Pas question de partager la responsabilité
De tes basses politiques !

Vous agissez dans l'ombre.
Les institutions servent à couvrir vos magouilles.
Vous agissez dans l'ombre.
La justice vous protège.


09. Pur et dur

Pour ton contemporain dépourvu d'idéal,
Qui conçoit l'existence comme un grand carnaval,
Tu es un rabat-joie, marginal et sinistre,
Un rat pestiféré ; tu es un anormal !
Là où il s'enflamme, tu manques de sang-froid.
Là où il se libère, tu te sens à l'étroit.
Tu te tiens à l'écart des endroits où il va
Oublier son honneur sans se demander pourquoi.

Après toutes ces années tu es resté le même,
Acharné, obstiné, face aux mêmes problèmes.
Comment s'arracher au vice, à la tiédeur,
Comment s'arracher pour devenir meilleur ?
Et tu sais que demain sera comme aujourd'hui,
Imparfait mais ouvert au pardon, à l'oubli,
Même si tu es trahis par tes propres amis,
Même si tu vois mourir ceux que tu as chéris.

Sois pur et dur !

Tu connaîtras la peur, le dégoût, le remords.
Tu verras des hommes et tu verras des porcs.
Tu verras du sang et tu verras la mort.
Tu verras la vieillesse s'emparer de ton corps.
Et puis comme tout le monde, un jour tu vas crever.
En un instant tu verras toute ta vie défiler :
Le bien, le mal et le mauvais
Tout ce que tu as fais sera pesé.


10. Princesse sans richesse

Princesse sans richesse
D'une autre noblesse,
Est-ce un céleste privilège qui te fait si belle,
Te sacre majesté de simplicité ?
S'il te plaît, couronne-moi, je serai roi de ton empire.
Un ange gardien nous précèdera.
Un ange gardien nous protégera de tous les dangers
Ô princesse d'un royaume imaginaire.
Souveraine de terres lointaines.
Sans autre parure que l'éclat de ta peau
Sous ta peau,
J'entends battre un coeur de pauvre,
Princesse accepte que je t'escorte,
Et que je porte ton étendard.
Je sais que tu es une princesse modeste,
Une modeste princesse,
Une princesse sans richesse,
D'un royaume imaginaire.


11. Solidaire et fier

Dix mains ouvertes pour t'accueillir,
Dix bras tendus pour te relever...
Ce geste d'amitié, c'est la solidarité.
Si tu es mal à l'aise, si tu es isolé,
A l'étroit dans ton rôle d'individu atomisé,
Saisis ta chance : la solidarité
Quand on est solidaire, on y va à la vie, à la mort,
On est toujours d'accord,
Car on n'a jamais tort d'être solidaire et fier.

Maintenant, tu es fort, c'est à ton tour de faire des efforts,
De te tourner vers les autres.
Fais preuve de solidarité.
A la vie, à la mort, soutiens ta famille, soutiens tes copains,
Toujours en accord, toujours solidaire et fier.

Unis comme les doigts de la main,
Comme un seul corps, communauté de destin.
Solidaire et fier !


12. On n'arrête pas le progrès

Je suis "civilisé", bien habillé, je sens le savon.
La lumière des néons et l'air conditionné sont mon soleil et mon atmosphère.
Je suis "civilisé", uniformisé et anonyme.
On n'arrête pas le progrès, dommage !

Je suis "civilisé", je dois consommer et me tenir sage.
La société a évolué, mais moi j'ai pas changé depuis le fond des âges :
Je suis capable du meilleur et du pire.
On n'arrête pas le progrès, dommage !
Mon coeur, mon âme sont tournés vers le ciel et vers des êtres de chair,
Vers d'autres coeurs, vers d'autres âmes, pas des machines.

Je suis "civilisé", mais si peu de choses en ce monde moderne...
On n'arrête pas le progrès, dommage !
Mon coeur, mon âme sont tournés vers le ciel et vers des êtres de chair,

Nous sommes "civilisés", nous sommes "civilisés"...

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