Cabaret Vert 2014 (10ème édition)

the Thursday 21 August 2014, Charleville Mézières



 

Nous avons eu la chance d'être présents lors de la 10ème édition du festival du Cabaret Vert qui se déroulait cette année du 21 au 24 août à Charleville  Mézières. (Avec mon cher acolyte StarshipJohn, nous n'avons pu être là que les 2 premières journées). Pour fêter l'anniversaire de sa décennie, le festival nous proposait à nouveau une affiche autant intéressante que variée ; de Airbourne à -M- en passant par Placebo, Prodigy et j'en passe. A noter que le festival a connu sa plus grosse fréquentation avec pas moins de 94 000 festivaliers répondant à l'appel.


Mardi 21 août

Nous avons commencé cette journée avec le groupe français ALB. Etant donné que le groupe ouvre les festivités, il n'y a pas encore foule devant la scène des illuminations. Clavier, guitare, voix calme, le groupe emballe le
public bien qu'il semble encore assez méconnu. Et cela se vérifie quand ils se mettent à jouer les premières notes de leur tube « Whispers under the moonlight » et que le public s'écrie en cœur « oh ! », reconnaissant cette chanson entendue entre autres dans une pub pour une célèbre marque de
voiture. On s'est ensuite dirigés vers la grande scène Zanzibar afin de voir la performance de Metronomy, qu'on a d'ailleurs pu croiser durant leur conférence de presse précédemment. Le jeu de scène est très soigné avec une scène entièrement blanche, du décor aux tenues, ce qui est fort appréciable. La foule commence à s'amasser et semble très réceptive à leurs musiques, dont les
tubes « Love letters » ou encore « The look », ce qui créé un contraste assez amusant: bien que correcte, leur prestation reste assez plate et statique alors que le public s'éclate littéralement.

Après être allé s'abreuver à l'un des nombreux stands présents sur le site, en route pour voir les américains de Red Fang. Ils vont proposer un show simple mais efficace, faisant participer l'assistance en instaurant un fameux
wall of death, qui va provoquer d'énormes nuages de poussière.

 
Red Fang

A 21h pétante et le jour commençant à tomber, s'ensuit le set de -M- . Pour être honnête, je n'étais pas spécialement emballée à l'idée d'y assister bien que j'apprécie plutôt les quelques chansons que je connais de son répertoire. Et bien je peux aisément dire que j'avais tort et que ce fut LE concert de la journée. Mathieu Chédid sait mettre l'ambiance et se donne à fond pour satisfaire le public qui l'attendait clairement. Avec son look soigné et une vraie présence scénique, il enchaîne les tubes repris en cœur par le public ; « Machistador », « Le complexe du Cornflakes » entre-coupant chaque chanson par des petites remarques adressées au public avec sa voix minaudante. Il se permettra même de laisser son guitariste se lancer dans un solo (un medley comprenant du Van Halen ou encore du Daft Punk) et quittera la scène après avoir effectué une chorégraphie avec ses musiciens, tous équipés de sa fameuse paire de lunettes lumineuses. Une très belle découverte.



Placebo qui passera juste après, aura bien du mal à monter la barre aussi haut. Le choix de leur setlist ne fut probablement pas très judicieux car ils ont enchaînés les titres de leur nouvel album ainsi que d'autres chansons plus
« confidentielles », gardant pour la fin quelques uns de leurs plus grands succès. Un groupe qui ne joue pas sans cesse son best of est une bonne chose mais ils auraient du disséminer ça et là leurs titres phares afin d'éviter ce sentiment d'ennui qui s'est emparé de la foule au bout de quelques chansons seulement. Cependant, je peux dire que j'ai été agréablement surprise par la
justesse de la voix de Brian Molko.

 
Placebo

Après avoir grignoté un bout, nous avons assisté au début de la performance déjantée de Die Antwoord, toujours sur la grande scène. Il est clair que le
public les attendait et ils ont su installer d'emblée une ambiance de folie... et nous, on les a quittés pour aller au lit (il fait pas bon de vieillir!) afin d'être frais comme des gardons pour le lendemain.



Vendredi 22 août


On commence cette seconde journée avec les américains de Cloud Nothings qui entrent en scène à 16h30. Le public reste encore peu nombreux à cette heure ci et l'accueil fait au groupe est assez froid. La prestation est relativement monotone, ce qui pourrait expliquer pourquoi les gens préfèrent se vautrer dans le gazon plutôt que de sautiller devant le groupe. L'ambiance est totalement différente devant les Marmozets sur l'autre scène, avec une chanteuse pleine de pep's. Le groupe livre une prestation plus qu'honorable et il est fort à parier qu'on entendra parler d'eux à l'avenir. Viennent ensuite les petits jeunes de The Struts. Je me souviens encore des réflexions moqueuses que l'on pouvait entendre par ci par là juste avant leur venue sur scène ; « hey
les mecs attention ! C'est Freddy Mercury qu'on va voir là ! » car oui, sur le programme on pouvait lire une comparaison faite entre le groupe et le grand Freddie. Certes leur look ne paie pas de mine, mais cependant j'ai pas mal apprécié la performance, le groupe jouant vraiment le jeu et il est vrai, on peut reconnaître l'influence de Mercury dans les performances vocales du chanteur.

 
Marmozets

Ensuite on en a profité pour nous rassasier et nous balader sur le site où il y
avait des animations super sympa, comme des mini projections sous le chapiteau de La Pellicule Ensorcelée (vous êtes géniaux!) ou encore le Freak Show, un espace de jeux divers et de courts spectacles. On est retourné ensuite devant la grande scène vers 22h pour assister au set de Editors. La prestation était soutenue bien que les morceaux enchaînés semblaient trop répétitifs à mon goût. Le public paraissait d'ailleurs se lasser au fil du temps. Enfin, les douze coups de minuit sonnèrent l'arrivée des tant attendus Prodigy qui prirent place sur la grande scène. Je me suis risquée à aller en plein milieu de la fosse et ce fut un vrai raz de marée dès leur entrée sur scène. Certes, les gars ont prit de la bouteille mais se déchaînent toujours autant sur scène et mettent le feu au Cabaret Vert. Ils vont enchaîner tous leurs grands tubes, de Voodoo People à Omen en passant par Firestarter, Take me to the hospital ou encore Breathe, aucun se sera épargné. La version raccourcie/remixée de certains titres était cependant assez déroutante comme pour World's on fire. Mais c'est sur cette belle performance que nous quittons le Cabaret Vert pour, on l'espère, de belles autres éditions !

 Editors

        ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Quelques mots sur le festival en lui même : Depuis la première édition en 2004, le Cabaret Vert se revendique festival éco et met un point d'honneur à ce que le tri sélectif et le recyclage soient respectés, en instaurant également
des toilettes sèches (ou comment se réincarner en hamster le temps de quelques « commissions »). C'est un concept très sympa qui fait un peu le charme de ce festival. Sinon au niveau de l'alimentation sur le site, je crois qu'on a approché la perfection cette année (ma balance ne vous dit pas merci !). Ne cherchez pas de CocaCola ou autre produit de grande distribution, le Cabaret Vert mise tout sur la production locale. Pour quelques Bayards (la
monnaie du festival) vous pouvez vous régaler avec une multitude de choix ; burger fait maison, crêpes, plateaux de charcuterie et fromage, brochettes de fruits et mon petit coup de cœur de cette année ; le Fabulous Truck'n' Magic cakes et ses délicieux gateaux/cupcakes. Idem pour les boissons de l'artisanat local.



Le seul bémol serait peut être ce sentiment commun que le festival a atteint sa capacité maximum ; en témoignent le camping complet et plein à craquer ainsi que le peu de liberté de déplacement pendant les pics de fréquentation.
Peut être serait il judicieux d'agrandir le site? En tout cas je souhaite remercier toute l'équipe, qui a été très pro tout en restant très humble, pour cette vague de bonne humeur et je l'espère, à l'année prochaine!

Photos : Darkroom



Sandrine Ks & StarshipJohn

0 Comment

0 Like

Share
    You must be logged in to add a comment

Rock - unknown
Learn more