Ange : Guet-Apens

Progressif Symphonique / France
(1978 - Musea Records / Média 7)
En savoir plus

Les paroles

1. A COLIN-MAILLARD

Dis-moi comment ils ont repeint l'hiver
Dis-moi pourquoi la neige se dérobe ?
Plus d'un demi-siècle à tourner dans le noir,
Ils disent que je joue à Colin-Maillard !

Suis-je en retard sur le dernier solstice
Pour glisser une éclipse dans mon rêve,
Mais j'étoffe le désir de gribouiller la nuit
En nichant mon iris sur ses lèvres...

Oui, j'étoffe le désir de gribouiller la nuit
En nichant mon iris sur ses lèvres...
A Colin-Maillard
Tout au bout du couloir

Moi, je dois jouer !
Dressé, dans l'espace
Immaculé, de ma race
Moi je dois traîner...

Traîner le rébus d'une image,
Le puzzle d'un mauvais jour,
Tourner, retourner la page,
Pleurer à contre-jour !


2. DANS LES POCHES DU BERGER

A pas de loup,
Je gravis l'arc-en-ciel,
Le vent me déshabille,
J'embrasse une hirondelle ;
Dans un parfum de menthe douce...
Un gros soleil qui m'éclabousse,
J'me sens tout p'tit !

A pas de loup,
Le berger de l'alpage,
Sur un vert d'herbe flou
Veille sur ses nuages ;
Dans un parfum de menthe douce...
Il retourne le fond de ses trousses,
J'me sens tout p'tit !

Dans les poches du berger,
Il existe un sentier...
Une morve bien sage
Ornant les plis d'un vieux mouchoir !
Dans les poches du berger

Se pavane un cahier,
Une recette à chaque page...
Et pour épice un brin de soir...
A mes genoux,
Un océan de brume
Ecorche sa nudité
Au turban d'une cîme...
Dans un parfum de menthe douce...
Je retourne le fond de mes trousses,
Je n'y vois rien !


3. UN TROU DANS LA CASE

La ville a revкtu son manteau de loques
Le sac au dos, j'patauge dans l'urinoir !
Le grand presbytиre tire une gueule de maison close,
Une soeur en ricil fait l'trottoir !

J'suis loin des vacances, j'promиne mes douze ans
Et ?a m'dйmange entre les hanches...
C'est pas la premiиre fois, j'sens comme un frisson,
J'ai peur de glisser quand j'me penche !

Le crвne taill, en brosse, j'allonge les brodequins...
Et la cloche de l'йcole qui s'excite...
On dirait la Morgan dans le film du dimanche,
Elle nous met en rang, le coeur sur orbite..
.
Mais la craie sur le tableau crisse un concerto,
J'fais tomber la gomme dans l'extase...
Elle йpluche la dictйe, mes doigts qui tripotent !
J'avais fait un trou dans la case !

Je lиve le petit doigt, demande le permis d'uriner
Et la tour de contrфle de me rйpondre : " Oui ! "
Mais les annйes passent, comme un coup de chasse d'eau,
Alors, on apprend la vraie gйographie...

On n'suce plus son pouce, ni mкme un bout de rйglisse ;
La gomme est usйe, on se blase
A mon enfant je chanterai cette perceuse
Pour qu'il fasse un TROU DANS SA CASE !


4. VIRGULE

Au seuil de ton antique
Aux ornières d'un parchemin,
Je me risque à poursuivre
Les lignes de sa main...
Silhouette de version latine,
Elle déguise le Vésuve
En parpaing magique

Pour aller faire des ronds dans l'Au-delà !
Puis dans une infusion d'orties,
Au détour du même parchemin,
Je me plie, elle me prie
A descendre le cours de ses reins...
Cléopâtre ou Agrippine
Qui maquille sa croupe
En rince-doigts,

J'ai l a plume qui dévie,
J'y pose une virgule !
Cléopâtre ou Agrippine
Qui maquille sa croupe
En rince-doigts,
J'ai l a plume qui dévie,
J'y pose une virgule !


5. REVEIL-TOI

Mille excuses si je suis en retard
Mais j'attendais que les enfants s'endorment ;
Il a fallu raconter une histoire...
Quand le gardien a fait chanter la grille
De ton caveau nimbé de brouillard,
Alors je me suis avancé sans bruit...

Mille excuses si je suis en retard
Mais les enfants t'ont revue sur l'album ;
Ton cimetière laisse une allure de square !
La vie s'allume d'une rivière de diamants
Quand ma pensée effeuille ton automne
Je suis venu me conduire en amant

Réveille-toi ! Réveille-toi !
Je veux que ce coït fasse que tu ressucites
Et qu'il suscite en toi des instants de velours !

Réveille-toi !
Je ne suis pas venu caresser une légende
Mais un être dont la seule beauté
Etoufferait l'éclair de l'orage, les épées du soleil !

Réveille-toi !
Je veux que mon envie dépoussière ton hymen
A grands coups de tendresse,
Qu'il oublie sur ta peau l'ombre de mes désirs...

Réveille-toi !
J'entame un long chorus de liquide vagabond
Sur ta chair à musique...
Non ! Non ! Non ! Je ne crois plus en ce coma éternel,
Tombé, comme un satyre,
Détenant le plaisir que tu avais de vivre...

Réveille-toi !
Ecarte tes paupières,
Je veux revoir tes pleurs me parler d'une joie
Que nous avons perdue...

Réveille-toi ! Réveille-toi !
Tu m'entends, dis ?
Je te pénètre, te chavire, te respire, t'enfouis !!!
JE T'AIME !!! JE T'AIME !!! JE T'AIME !!!

Mille excuses si je suis en retard
Mais les enfants t'ont revue sur l'album ;
Un feu follet vient brûler leur mémoire !
Quand le gardien a fait chanter la grille
De ton caveau nimbé de brouillard,
Alors je me suis avancé sans bruit !
La vie s'allume d'une rivière de diamants
Quand ma pensée effeuille ton automne...
Je suis venu déborder ton divan


6. CAPITAINE COEUR DE MIEL

Et Cap'taine Coeur de Miel
Dversa tout son fiel,
L'envoya se faire foutre...
A la mer...
Un canevas de solitude
Entre deux cardinaux...
Les vagues brodaient son testament.
Le long cargo d'amertume
Reniflait l'aprs-guerre

Par quelques blessures l'avant...
Poisson-scie, gouvernail
Filaient entre les mailles...
Il tait l, plante sur le pont ! Le nez collé au ciel, le sextant en haleine,
Une bouteille de rhum blanc
A la main...
La nuit gisait, splendide !
Une Venus sans pudeur

Cambrait sa proue la grande ourse !
Lui restait candide
Face tant de beaut ;
L'univers poursuivait sa course...
Mais la mer et le vent
Détenaient le secret,
Il tait l, riv sur le pont
A chatrer les toiles, maudire les cueils,
Une bouteille de rhum blanc
A la main...

Poisson-scie, gouvernail
Filaient entre les mailles...
Il tait l plant sur le pont !
Le nez coll au ciel, le compas en haleine,
Une bouteille de rhum blanc
A la main...
Une fivre aux allures glauques
S'empara du vieux loup,
Neptune avait tiré au sort !
Des enfants de salauds
Engrossaient la soute
Quand il tait entre deux ports...

Mais le ciel et la mer
Cramponnaient le secret,
Il tait l, riv sur le pont !
A chatrer les toiles, maudire les cueils,
Une bouteille de rhum blanc
A la main...
Ah ! Ah ! La coquille de l'anctre
Craquait tour de miel,
Il avait perdu la boussole...
Alors, de tout son tre,
Cap'taine Coeur de Miel
Se laissa glisser, glisser dans l'alcool...
Poisson-scie, gouvernail

Filaient entre les mailles...
Il tait l, plante sur le pont !!!
A chtrer les toiles, maudire les cueils,
Une bouteille de rhum blanc
A la main...
Poisson-scie, gouvernail
Filaient entre les mailles...
Il tait l, plante sur le pont !!!
Et Cap'taine Coeur de Miel
Deversa tout son fiel,
L'envoya se faire foutre
A la mer...
..Cap'taine Coeur de Miel dversa tout son ???
J'sais plus ! J'sais plus trs bien !!!
H h h h h !!!

H ! Qu'est-ce qui tourne dans ma tete ?
Le chrono qui s'arrete ?
Le temps... Le sang... Le temps...
Ce sang qui bouillonne en mon tre !
J'ai le coeur qui orchestre
Comme un bal Satan !
H qu'est-ce qui tourne dans ma tete ?
Une sirene qui s'apprte...
Au chant... Au temps... Ce chant...
Oh ce chant qui enivre mon tre...
J'ai le coeur qui orchestre
La symphonie du temps !
H, qu'est-ce qui tourne dans ma tete ?
Des lutins qui s'appretent !
Attends ! Attends ! Attends !

Attends ! Les souvenirs s'embrouillent...
J'ai la mémoire qui rouille
Le couteau dans la plaie !!! Plaie !!!
H ! Qui explose dans ma nasse ?
Des galaxies qui passent...
Je rle !!! Je crache !!! Je rle !!!
Je crache plus loin que le lointain,
J'ai le coeur qui dépeint
La symphonie du Temps... Temps...
H ! Qu'est-ce qui tourne dans ma tete ?
Des embruns qui s'enttent
Je crache !!! Je rle !!! Je crache !!!
Je rle !!! Poussiere dans l'Absolu,
J'ai le coeur qui remue
Le couteau dans la plaie !
..dans la plaie...
..dans la plaie...
..dans la plaie

paroles ajoutées par thierry26740 - Modifier ces paroles